Une souris verte,
qui courrait dans l'herbe,
Je l'attrape par la queue!
Je la montre à ces messieurs……
Qui n'a jamais entendu cette petite chanson enfantine?
Mais quand c'est chanté par une classe d'adorables gamins à la peau sombre et aux cheveux crépus, à plus de vingt mille kilomètres de la métropole, cela provoque chez moi une émotion particulière et beaucoup de nostalgie.
Il s'agissait d'une classe de maternelle dans un petit village canaque de Nouvelle Calédonie.
Je revois mes bambins et mes neveux, au même âge, la chantant de la même manière, avec le même enthousiasme juvénile.
Cela devrait donner aussi deux grandes leçons très précieuses au monde adulte.
La première, évidente et lumineuse, c'est l'universalité de l'enfance.
Ils sont tous rigoureusement identiques, ces charmants petits moineaux qui babillent, crient, chantent et pleurent parfois!
Dans la poussière de l'Afghanistan ruiné, comme dans la cours d'une école de Neuilly, dans les quartiers pauvres de Beyrouth ou de Gaza, ou dans une maternelle du cœur de Londres, ils sont frères jumeaux par le comportement et la joie de vivre.
La deuxième, c'est le bonheur de la francophonie!
Savoir que des petits gamins fortement éloignés les uns des autres commencent leurs armes "culturelles" par les mêmes petites mélodies aux paroles, que des cœurs insensibles et trop intelligents qualifieraient de niaises, voilà qui me met au comble de la joie!
Voyez comme peu de choses suffisent à mon bonheur.
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