dimanche 8 décembre 2019

PETITES ÉCONOMIES DE MÉCANIQUES AUTO

« Avoir un bon copain, c’est beaucoup mieux que d’avoir une blonde », chantait Jean Gabin dans sa période de « crooner » français. Mais un excellent camarade de travail, c’est encore plus utile !
L’histoire que je vais vous raconter en est la parfaite démonstration. Aux temps héroïques et merveilleux de mon activité professionnelle, j’avais le privilège insigne de travailler dans un grand aérogare célèbre de la région parisienne. Je travaillais en horaires continues, de nuit, comme de jour, dans un service informatique situé dans les sous-sols de cette immense machinerie aéronautique. Donc très tôt, vers cinq heures du matin, par un hiver noir et glacé, j’arrive en vue de ce vaisseau de verre tout illuminé. Je m’apprête à m’engouffrer dans les entrailles de celui-ci. Dans un virage, j’aperçois soudain, dans le rétroviseur de mon SUV Renault 4lL modèle 70, les phares du bolide teuton de mon camarade. Il vient prendre son service en même temps que moi. On se connaît depuis longtemps, et le fait de travailler ensemble, dans le même métier, pendant des heures dans un espace confiné et bruyant, crée des liens d’amitiés dignes des chambrée de feu le service militaire. Ce que je décris là, les moins de trente ans peuvent oublier ! Un quart d’heure plus tard, on se retrouve attablés dans notre local de repos, en train de siroter un café maison.
Là, mon pote m’attaque bille-en-tête :
_ Dis-donc ? Tu utilises toujours tes clignotants aussi souvent ?
« ???? » Oui ! C’est la seule réponse qui me vient sur le coup ! Pas très bien réveillé, j’accuse le coup et je lui demande de me répéter la question.
_ Ouais ! Parce que, c’est fou le nombre de fois que tu les utilises ! C’est beaucoup trop !
_ ???? Mon silence se veut encore plus éloquent.
_Moi, je te dis ça, c’est tout à fait par amitié pour toi, mais tu sais que ça use les ampoules prématurément ? Et les ampoules ça coûte cher !
A cet instant de mon récit, je devine, gros comme un 747 en final, ce que vous êtes entrain de penser. Mon camarade se fout joyeusement de moi. Il me fait la « blagounette » du matin, juste pour me réveiller ! Il va éclater d’un gros éclat de rire franc et massif. C’est là que les choses grimpent au sublime !
Pas du tout ! Il est très sérieux ! La gravité de son visage le prouve. Un sérieux appuyé par une très solide réputation de radinerie, de pingrerie qui atteignent des sommets que vous ne pouvez pas imaginer ! Surtout le connaissant et le pratiquant depuis des mois, des années. Raconter ses exploits dans sa chasse perpétuelles aux petites économies, voire aux gentilles petites escroqueries dans les supermarché du coin, réclameraient la rédaction d’un volume gros comme un annuaire téléphonique de la fin des années quatre vingt.
A son grand désappointement, je n’ai pas suivi son conseil. J’ai continué, et je continue toujours à utiliser, comme un « fou furieux » les clignotants de ma voiture. On ne se refait pas !

vendredi 6 décembre 2019

LE MIRACLE MUSICAL DE NOËL

Oh oui ! C’est un merveilleux miracle qu’il m’a été permis de vivre, tout récemment.
Comme tous les abrutis gavés par cette société de « con..sommation » nous sommes partis de chez nous pour les sempiternelles courses aux achats, dans un de ces cirques commerciaux chargés de la tonte des troupeaux de clients habituels. Je gare mon vieux chariot métallique fatigué par de nombreuses escapades routières et citadines. Je descends « d’icelle » Oui ! Parce je suis snobe, je n’emploie pas l’expression « de celle-ci » ! Vieille expression française surannée, et j’écris ce qu’il me plaît ! D’accord ? C’est alors que se produit le véritable miracle ! Que je vous explique un brin !
D’habitude, mes oreilles perçoivent, en cette période de fêtes de fin d’année, dans nos parkings de magasins, des « tonnes » de guimauves sonores amerloques !
Les éternelles « Djinne gueux Bêle Djinne gueux Bêle » du crooner fatigué d’outre-atlantique ! Ah pour « bêler » , ça bêle ! Et nous sommes tellement habitués à ces bêlements annuels qu’on n’y prête plus attention ! Alors, imaginez mon choc, mon émotion, ma joie quand j’ai entendu ce vieux cantique de Noël de mon enfance, et en FRANÇAIS s’il vous plaît ! Oui ! Vous lisez bien ! Je n’affabule pas ! EN FRANÇAIS ! « Douce nuit ! Sainte nuit ! » En français, je vous dis ! C’est bien simple, j’ai failli en chialer d’émotion ! Enfin, je revenais dans mon pays ! J’avais quitter provisoirement, et pour quelques secondes seulement, ce nouvel État américain ; la France ! Je revenais chez MOI ! Que c’était beau ! Bon ! Ne nous payons pas d’illusion ! Comme tous les miracles, il n’a pas duré longtemps ! Mais c’est justement ce qui en a fait toute sa saveur, toute sa beauté.