vendredi 13 novembre 2020

UNE PRIÈRE LUMINEUSE DANS NOS TÉNÈBRES ACTUELLES!

Hier, j’ai visionné un film sur Arte : « La Prière » de Cédric Khan. 

De toute beauté ! Surtout de beauté spirituelle et humaine ! Tout d’abord, j’ai failli passer à côté tant le sujet semblait rebutant et peu ludique ; la rédemption d’un jeune drogué dans une communauté religieuse, catholique, perdue en pleine montagne. Pas de quoi se tordre de rire ! Et pourtant ? 

Subjugué dès les premières images, et par le jeu éblouissant de ce jeune acteur, je n’ai pas pu m’en dégager jusqu’à la fin. Étonnant de simplicité et de vérité psychologique. Rien de manichéen, ni de convenu. L’humanité brute dans ce qu’elle a de plus sombre, de plus tragique, de plus pitoyable, mais aussi de plus lumineuse, de plus fraternelle, de plus spirituelle. Un choc frontal dur à encaisser.

Il m’est arrivé dans avoir la gorge tellement serrée que j’ai failli pleurer comme un enfant. Aucune honte ! Juste le sentiment d’une humanité enfin retrouvée dans ce monde envahi par les ténèbres ! 

Oui ! Un beau film salvateur, une rareté. 

A tout petit bijou, il ne saurait manquer un écrin digne de lui. J’ai entendu pendant ce film l’un des plus beaux arias merveilleusement chantés. Digne du divin Mozart ! 

« Bist du bei mir » de  Gottfried Heinrich Stölzel 

Une musique céleste bien en harmonie avec ce film. 





mardi 21 janvier 2020

UN ANNIVERSAIRE TRAGIQUE, JAMAIS OUBLIÉ


21 janvier 1793, mort de Louis XVI. Je ne peux jamais voir passer cette date sans penser à la mort tragique de ce grand roi de France. Moi, je l’ai toujours considéré, ce grand roi, comme un martyr de la bêtise humaine et,  en « sous-main », de la vanité bourgeoise qui pointait déjà son groin malfaisant.
Certains de mes amis qui suivent mes écrits depuis longtemps vont être surpris de mes propos, mais j’en assume parfaitement le paradoxe.
Comme l’aurait dit Talleyrand, un autre « ci-devant » ayant trahi sa caste allégrement : « ce fut pire qu’un crime, une faute ! »Une faute impardonnable que je ne pardonne pas, malgré les siècles et les années. Je suis pourtant un roturier de la plus basse extraction, avec des dizaines de quartiers de roture, et non pas de noblesse, derrière moi. Car pour moi, une injustice reste une injustice, qu’elle fut commise il y a quarante siècles dans l’Égypte des pharaons, ou hier dans le cinquième arrondissement de Paris. Une injustice reste une injustice. Je hais du plus profond de mon être cette barbarie de l’exécution sous l’échafaud. Je n’ai jamais pu m’y faire. Je ne comprendrai jamais la passion morbide de certains de mes compatriotes pour cette monstrueuse machine. Lors du bicentenaire de la révolution, j’ai même vu, dans certaines cérémonies du souvenir, la vente de petites guillotines en jouet. Le comble de l’horreur et de l’obscénité pour moi ! Décidément, je ne dois pas faire partie de la même humanité que celle que je côtoie tous les jours.
Pour revenir à cette date tragique, il est un fait qui m’a profondément impressionné et que PERSONNE, j’écris bien personne, n’a relevé, et surtout jamais mentionné dans nos livres d’histoire, c’est l’immense dignité avec laquelle est mort ce roi martyr. Vous pouvez penser ce que vous voudrez de lui, vous ne lui ôterez jamais ce courage magnanime dont il fit preuve lors de son exécution. C’est si vrai que s’il en avait été autrement, nos bouchers révolutionnaires se seraient fait un malin plaisir de nous le rapporter. Voilà aussi ce qui me fait admirer ce pauvre homme dans le martyr qu’il a subi de la part de ce peuple ingrat, mais surtout abusé par une petite caste de bourgeois-malfrats, toujours la même, tellement pressée d’assouvir la vaniteuse comédie du pouvoir dont elle avait été frustrée pendant si longtemps.
J’aurais encore beaucoup de choses à écrire pour défendre ce grand roi, car mon admiration pour lui ne s’arrête pas à la simple compassion pour sa mort tragique. J’espère que vous le comprenez ainsi !



mercredi 1 janvier 2020

LES DATES « DOUBLONS » DANS L’HISTOIRE DE FRANCE

Où l’étrange malédiction qui les frappe !
Voici une manière originale de présenter mes vœux à la famille et aux amis. Au lieu des sempiternelles : « bonne année, bonne santé, na-na-ni, na-na-nère ... » je vais vous faire part d’une étrange découverte au sujet de ces fameuses dates « doublons » dans l’histoire de notre pays. Il ne vous a pas échappé que nous sommes au premier janvier de la seule du siècle avec un doublon, au cas (improbable!) où certains d’entre vous l’auraient oublié.
Déjà, cela ne concerne que les millénaires ! Les centaines, on s’en fout ! 101, 202, 303 , 404 etc...n’inté ressent que la maison Peugeot et ses vieux modèles de voiture. A ce sujet, combien de jeunes savent que le « 0 » était tout simplement le trou où l’on mettait la manivelle pour faire partir le moteur ? Mais à part ça, aucun intérêt !
Les fameux doublons commencent par l ‘année 1010. Et c’est là où l’on touche du doigt, si j’ose écrire, l’étrangeté du phénomène. Qui est foutu de nous dire ce qui s’est passé de significatif, de passionnant, de remarquable en 1010 ? Ne vous battez pas ! Il n’y a rien à voir ! Rien ! A part quelques profs d’histoire un peu tatillons et surtout très casse-c… je ne vois pas ! Alors continuons joyeusement notre voyage dans le temps.
_1111 Ah ! Voilà une belle année qui aurait tant plu à des millions de cancres ! Manque de pot, là aussi, vide total ! C’est pourtant un beau chiffre bien remarquable, règne de Louis VI le gros.
-1212 En plein dans le règne de Philippe Auguste ! Certes, c’est un roi qui a beaucoup fait pour Paris, mais à cette date ? Pas de faits marquant.
_1313 Alors là, les Templiers étaient toujours en train de hurler sous les tortures de l’inquisition, grâce à Philippe le Bel. Jacques de Molay ne cramait pas encore sur le bûcher de l’île de la cité. Quand même ! Ils auraient pu précipiter un peu les choses !
Ben non :! Il a fallu qu’ils attendent 1314 ! L’un pour partir en cendres, l’autre pour mourir.
_1414 Jeanne d’Arc avait deux ans. Trop tôt pour entendre ses « voix » ! Les Anglais campaient toujours sans vergogne chez nous, en buvant leur « cup of water » vu qu’ils n’avaient pas encore trouvé leur thé. Après avoir été chassés temporairement pendant six siècles de chez nous, ils reviendront grâce aux Beatles, et bien aidés par leurs cousins d’outre-atlantique. Mais ceci est une autre histoire, comme le disait un « franc-mac » de chez eux, un certain Rudyard Kipling.
_1515 Ah ! Splendide ! Enfin ! La voilà la belle date si chère aux incultes de l’histoire de leur pays ! La seule où l’on se souvient qu’un roi de France , François 1° mit la raclée à des Suisses qui devinrent neutres depuis cette « dérouillée ». Il y a des vexations qui marquent longtemps et douloureusement ! Remarquez bien, qu’ils se sont bien vengés depuis longtemps, avec leur « franc » à la santé insolente, et leurs coffres forts qui accueillent nos évadés fiscaux !
_1616 Henri IV était mort depuis 6 ans. Louis XIII n’avait que quinze ans. Pendant ce temps-là les Concini, un couple de ritals sans scrupules se bâfraient à la cour de France, avec la complicité de la régente Marie de Médicis. Mais tout allait encore très bien pour eux ! Rien à signaler ! Un an plus tard, un ado pressé allait les faire zigouiller sans procès.
_1717 Louis XV n’a que 7 ans. C’est le régent Philippe d’Orléans qui règne alors. Il pense plus à trousser les marquises dans les bosquets de Versailles, qu’à entreprendre des actions d’éclats. Je vous renvoie au film « Que la fête commence » de Bertrand Tavernier. Encore une date à oublier.
_1818 Trois ans après Waterloo « morne plaine ». La « symphonie Napoléon » du nom d’un des romans à succès d’Anthony Burgess s’est achevé depuis trois ans déjà sur l’îlot de Sainte Hélène. A la symphonie succède la petite musique de nuit de la restauration de Louis XVIII ! Pas de quoi pavoiser !
_1919 On approche. La grande boucherie de 14-18 vient de s’achever. Tout le quart nord-est de la France n’est plus qu’une vaste contrée lunaire, parsemée de trous d’obus, où plus un brin d’herbe ne pousse. Des villes et des villages entiers sont rayés de la carte. Là aussi, il vaut mieux oublier cette année-là.
Qu’est-ce que je vous écrivais ? Que des années nulles et sans intérêts, tous ces doublons ! Etrange non ? A part l’exception qui confirme la règle ; 1515 !
On se pose donc avec angoisse la question à un euro; que va donner 2020 ?
Il paraît que les gens heureux, comme les sociétés, n’ont pas d’histoire !
On peut donc se souhaiter une bonne et heureuse année, bien neutre, bien terne, où il ne se passera aucun événement historique majeur parce que nous aurons vécus en paix, et dans la prospérité.
Mieux que ça, encore ! On pourra se décerner la bonne note de 20/20 !

PS Ne signer aucun document avec seulement « 20 » comme année. De petits futés malveillants pour diverses raisons, vont se sentir obligé d’y ajouter un autre chiffre