mardi 21 janvier 2020

UN ANNIVERSAIRE TRAGIQUE, JAMAIS OUBLIÉ


21 janvier 1793, mort de Louis XVI. Je ne peux jamais voir passer cette date sans penser à la mort tragique de ce grand roi de France. Moi, je l’ai toujours considéré, ce grand roi, comme un martyr de la bêtise humaine et,  en « sous-main », de la vanité bourgeoise qui pointait déjà son groin malfaisant.
Certains de mes amis qui suivent mes écrits depuis longtemps vont être surpris de mes propos, mais j’en assume parfaitement le paradoxe.
Comme l’aurait dit Talleyrand, un autre « ci-devant » ayant trahi sa caste allégrement : « ce fut pire qu’un crime, une faute ! »Une faute impardonnable que je ne pardonne pas, malgré les siècles et les années. Je suis pourtant un roturier de la plus basse extraction, avec des dizaines de quartiers de roture, et non pas de noblesse, derrière moi. Car pour moi, une injustice reste une injustice, qu’elle fut commise il y a quarante siècles dans l’Égypte des pharaons, ou hier dans le cinquième arrondissement de Paris. Une injustice reste une injustice. Je hais du plus profond de mon être cette barbarie de l’exécution sous l’échafaud. Je n’ai jamais pu m’y faire. Je ne comprendrai jamais la passion morbide de certains de mes compatriotes pour cette monstrueuse machine. Lors du bicentenaire de la révolution, j’ai même vu, dans certaines cérémonies du souvenir, la vente de petites guillotines en jouet. Le comble de l’horreur et de l’obscénité pour moi ! Décidément, je ne dois pas faire partie de la même humanité que celle que je côtoie tous les jours.
Pour revenir à cette date tragique, il est un fait qui m’a profondément impressionné et que PERSONNE, j’écris bien personne, n’a relevé, et surtout jamais mentionné dans nos livres d’histoire, c’est l’immense dignité avec laquelle est mort ce roi martyr. Vous pouvez penser ce que vous voudrez de lui, vous ne lui ôterez jamais ce courage magnanime dont il fit preuve lors de son exécution. C’est si vrai que s’il en avait été autrement, nos bouchers révolutionnaires se seraient fait un malin plaisir de nous le rapporter. Voilà aussi ce qui me fait admirer ce pauvre homme dans le martyr qu’il a subi de la part de ce peuple ingrat, mais surtout abusé par une petite caste de bourgeois-malfrats, toujours la même, tellement pressée d’assouvir la vaniteuse comédie du pouvoir dont elle avait été frustrée pendant si longtemps.
J’aurais encore beaucoup de choses à écrire pour défendre ce grand roi, car mon admiration pour lui ne s’arrête pas à la simple compassion pour sa mort tragique. J’espère que vous le comprenez ainsi !



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