samedi 8 décembre 2007

Les gaîtés de l’escadron aérien.

Les chaînes de télévision par satellites sont des outils de connaissance prodigieux.
Figurez-vous que je tombe sur une chaîne russe! Vouai ! Russe !
C’est rare de pouvoir regarder une chaîne de télévision russe !
Un galonné, avec toute sa « quincaillerie » sur la poitrine, et sa « tarte grise » vissée sur le crâne « causait dans l’poste ! »
Mes connaissances en russe sont plus que nulles !
Totalement inexistantes !

Mais j’aperçois soudain un objet formidable dans le dos du pingouin militaire endimanché.
Il s’agit de « Tupolev TU95 » !

Avion bombardier, à tout faire, un peu le pendant du B52 américain.
Les TU95 sont des avions à hélices « contra-rotatives » fonctionnant par paire sur chaque moteur !
En autre mission, ils servent d’avions d’observation ou d’espionnage, suivant la terminologie du camp dans lequel on se trouve, c'est-à-dire russe ou américain.
Soudain, une autre image !
Cette fois-ci, c’est un galonné ricain au visage franchement plus rigolard et détendu que le « russkof » !
Mon instinct me fait comprendre qu’étant de l’autre bord, il doit être un pilote de F15 qui devait surveiller ceux qui les espionnaient, ou qui les surveillaient !
(J’espère que vous suivez !)
Les images qui je vis alors, furent d’un surréalisme total !

On voyait les visages hilaires d’un équipage d’un bombardier russe, à travers les hublots d’un appareil en vol, qui faisaient des signes, des « coucous », et d’autres gestes obscènes que je ne rapporterai pas ici.
Présentant même des parties intimes de leur individu qui servent habituellement de coussins naturels pour s’asseoir !
De l’autre côté, les pilotes de chasse US, en vol rapproché près du TU95, n’étaient pas en reste !

C ‘est ainsi que devant l’appareil photo très complexe et coûteux d’un russe, le pilote yankee déploya sans complexe, et de la manière la plus impudique qui soit, toutes les pages d’un
« Play-Boy » emmené exprès pour la circonstance, et qui dévoilait les intimités indécentes d’une créature qui devait plutôt se les cailler à cette altitude !
Autre facétie ; le pilote américain sortait son flacon de bourbon ou de « Johnny Walker » et narguait malicieusement ces pauvres « russkofs » censés ne boire que leur « infecte » vodka
Des gamins, mesdames ! Voilà ce que nous sommes en réalité !
De vilains gamins ! On joue avec des bombes atomiques, des bombes H, on pilote des engins qui coûtent des fortunes aux malheureux contribuables, mais dès qu’on le peut, les garnements de l’école élémentaire ressortent leurs espiègleries enfantines !
Et je vais vous confier un secret mesdames, et gardez-le pour vous : on n’a pas du tout envie de changer ce travers juvénile !
C’est notre marque de fabrique !

samedi 24 novembre 2007

Les forçats des « news »

Vous avez dû faire souvent comme moi ; c'est-à-dire musarder dans les rayons des grands magasins, et notamment au rayon HIFI des téléviseurs.
L’autre jour, j’étais installé devant un mur tapissé de ces « boites magiques » en couleurs, plus rutilantes et brailleuses, les unes que les autres, diffusant la même image, comme dans un kaléidoscope géant!
Quand soudain retentit la musique du générique des infos de treize heures !
Une tronche de banquier propret (genre de celui qui s’intéresse tout le temps à votre pognon quand vous en avez, et qui vous fait la gueule au moindre petit découvert) se multiplie à l’infini pour nous annoncer des nouvelles plus terrifiantes et passionnantes, les unes que les autres ! Tout d’abord, il nous annonce qu’il fait froid et gris, et qu’il faut bien se couvrir !
C’est gentil ! Mais on s’en était vaguement aperçu depuis le matin !
A moins de s’adresser à des « taupes » vivant à longueur d’année, dans des bunkers aux murs aveugles !
Ce qui est quand même rare dans notre beau pays !
Ou alors, peut-être des clandestins travaillant dans des ateliers de confection, au fond d’une cave. Mais alors là, le temps qu'il fait dehors, ils s’en foutent comme de leurs premiers faux papiers !

Il nous tombe ensuite sur les épaules, la « news » qui n’attend pas !
Qui est « urgentissime » !
Vu les traits graves et tirés du présentateur !
Ou il a mal dormi ou il s’est engueulé avec « bonbonne » avant de venir au studio !
On sent que l’heure n’est pas à la gaudriole, et que des choses définitives et historiques vont être prononcées :

« Lyon a battu Marseille par 3 à 0 » !





Quand on vous le disait, que c’était vachement grave !
Suit un extrait du match et des commentaires dignes de grands reportages de guerre !


Après cet épisode dramatique, nous avons droit à une nouvelle bouleversante, et qui va mobiliser la rédaction pendant au moins une bonne dizaine de minutes ;
Madame Pichon, veuve et retraitée de 78 ans, à Mont Bézy sur Pichegrolle, s’est faite arnaquée par des commerçants de vente par correspondance sans scrupules, qui lui ont fait croire qu’elle avait gagné à une loterie à la con, dont le premier débile mental venu se serait méfié illico! C’est-y pas extraordinaire? De l’inédit ! Du jamais vu, n’est-ce pas ?
Mais où vont-ils dénicher ces infos renversantes d’originalité ?

On poursuit allègrement par un reportage fabuleux sur des préposés des postes qui se plaignent amèrement du nouveau modèle de vélo que leurs chefs inconscients veulent leur imposer !
Les pignons arrière ont une dent en moins, ce qui occasionne la nécessité d’un plus grand effort, donc d’une fatigue supplémentaire, non compensée par les 35 heures !
Vont-ils faire grève ? Le suspense est insoutenable !

Après ces actualités captivantes qui nous ont mentalement et nerveusement épuisé, nous avons droit à une petite virée bucolique dans la France profonde.
On va voir le vieux père Marcel qui se pochtronne joyeusement avec son alambic antédiluvien, vu que c’est le dernier bouilleur de cru du patelin.
Ah ! la nostalgie des petits métiers qui se perdent !
Et même pas un jeune poivrot pour prendre le relais ! Quelle misère !
Ce qu’il y a de merveilleux avec nos infos, c’est qu’on en ressort, pas stressés du tout !
Calme, relax, reposé, conscient de vivre dans un pays en paix, heureux.
Même les petites misères qui sont très occasionnellement montrées, nous confortent dans notre bonheur de vivre !
Et si j’avais eu la chance, ce jour-là, d’être allongé sur mon canapé, je me serai sûrement endormi du sommeil du juste, terrassé par ce traitement soporifique, amicalement distribué par des médias très attentifs à mon bonheur et à mon confort mental.
Il faut préciser aussi, que la chaîne diffusant ces infos est possédée
(pas par le diable, mais c’est tout comme !),
par un groupe industriel qui, non seulement bétonne nos villes, mais aussi nos cervelles !
Une sorte de déformation professionnelle, en quelque sorte !

dimanche 11 novembre 2007

Le piège sexuel

Pauvres taureaux camarguais !
Ils sont heureux. Ils batifolent dans les vastes prairies verdoyantes, profitant d’une totale liberté. Ils broutent, ils gambadent joyeusement dans cette nature sauvage et généreuse du delta du Rhône.
C’est compter sans la perversité sournoise de la race humaine qui les exploite depuis si longtemps !
Et que vont-ils faire, ces cerbères ancestraux, avides et jaloux de la liberté virile de nos bêtes à cornes?
Leur tendre le plus lâche, le plus méprisable des pièges ; les attirer par des femelles en chaleur ! Dans la majorité des animaux du règne animal supérieur, c’est bien ainsi que cela se passe!
Vous verrez difficilement l’inverse !
Vous pouvez toujours mettre un troupeau de mâles en rut dans un endroit clos, aucune femelle ne viendra s’y frotter, si j’ose dire ! Pas folle les « guêpes » !
Ça roucoule, ça aguiche, ça miaule, ça minaude, ça « hep ! Mon chéri, tu montes ? »
Mais ça ne bouge pas d’un millimètre! Tandis que le mâle, cet abruti congénital, fonce, cavale, se rue, galope inconscient, vers le piège infernal !
Pourtant, ce qui m’a le plus amusé, c’est la remarque pleine de « saveur »
du journaliste qui nous rapportait ces évènements taurins :
« Ils se feront peut-être piéger, sauf si le taureau a été castré ! »
Moi, dans mon inculture crasse, et parce que je n’ai pas les connaissances encyclopédiques d’un journaliste, je croyais qu’un taureau castré, cela s’appelait un « bœuf » !
Parce qu’un bœuf, c’est fait pour supporter un joug et tirer une charrue, comme une machine à viande sans cervelle ! Un peu comme le troupeau d’auditeurs qui écoutent des journalistes de radio sans réfléchir!

« Enfants, voici des boeufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers» !

Brassens

jeudi 8 novembre 2007

Au doigt et à l’œil

Notre ineffable et enthousiaste Jérôme Bonaldi nous a fait part, ce matin, d’une avancée prodigieuse dans la technologie des téléphones portables : L’index ou le majeur d’une main va nous servir de haut-parleur pour entendre nos conversations ! Le son, transmit par une montre-bracelet-téléphone, va circuler à travers les cellules et les os, servant ainsi de caisse de résonance. J’imagine sans peine la « tronche » des citoyennes et des citoyens en train d’appeler leurs amis ou proches. Et il ne faudra pas se tromper de quelques centimètres ! Sinon, c’est la baffe, le bourre-pif, ou la contredanse assurée si vous avez le malheur de regarder une personne dans les yeux, à ce moment là ! C’est extrêmement ingénieux de donner ainsi une fonction supplémentaire à nos doigts ! Ils nous servaient déjà pour faire tant de choses passionnantes ! On y ajoutera désormais, la fonction de « haut-parleur » ! Il y aurait bien une autre utilité médicale, depuis l’apparition du thermomètre électronique, mais par là, on n’entend pas grand-chose, comme nous l’avait déjà suggéré un grand humoriste !

dimanche 4 novembre 2007

Le coin du fil aux « zophes »

La fatuité de mes écrits me sautant à la figure, comme une puce sur le dos d’un teckel breton, j’ai décidé de concevoir à l’avenir, des discours plus sérieux !
Ainsi, je vais vous entretenir de la philosophie conceptuelle de nos grands philosophes du passé. « le cogito ergo sum » de notre aimable Descartes étant largement dépassé par la conception freudienne du « sur moi », il serait ridicule de ne pas admettre cette vérité qui a été largement démontrée par nos praticiens de la psychologie moderne. Néanmoins, si l’on reprend la pensée de Nietzsche sur la catharsis de l’être en difficulté telle qu’il nous l’expose si savamment dans « Ainsi parlait Zarathoustra » nous pouvons dire que son génie n’avait rien à envier à un Charcot dont les expériences sur l’hypnose et l’inconscient frôlent le ridicule, l’empirisme, la mascarade et l’amateurisme le plus vulgaire. Mais foin de polémique stérile et absconse ! La métaphysique n’étant pas ma tasse de thé, je préfère reprendre la noblesse des discussions sur un « Banquet » célèbre de notre ami Platon. « Les objets que nous croyons réels ne sont que des images virtuelles d’un monde parfait » Voilà ce que nous faisait « ânonner » notre bon maître en philosophie dans notre studieuse jeunesse. Comment ne pas comprendre, qu’après un tel discours, nous n’eûmes pas envie de plonger dans les délices d’un existentialisme qui nous tendait les lèvres de sa bouche vénéneuse et perverse ! Sartre, le démon du café de Flore, attirait ses petits « rats » comme le célèbre joueur de flûte de la légende ! Et combien se sont noyés à son discours frelaté ? Vous ne comprenez rien ? C’est normal ! Moi non plus ! Wouaaahhh ! Hi ! Hi ! Hi ! « C’est les nerfs » ! Vous voyez comme il est simple et naturel d’écrire pour ne rien dire ? Et je pourrais continuer comme cela pendant des heures ! Mais je ne voudrais pas vous ennuyer d’avantage ! Car un philosophe, un vrai, celui-là, a dit un jour que « l’art d’ennuyer, c’était celui de tout dire » ! Et j’en ai encore des choses à vous …écrire !

dimanche 28 octobre 2007

Esprit frappeur es-tu là ?

Notre collègue, qui est petit, rondouillard, a une tête aussi ronde que ses lunettes de myope aux verres grands comme des hublots de péniche.
Malgré sa relative jeunesse, une calvitie précoce a déjà fait ses ravages, et laisse voir un beau crâne luisant.
Nous travaillons de nuit et nous attendons tous les jours avec impatience, la relève de nos collègues, tôt le matin, sur les coups de cinq heures !
Ce jour là, notre petit rondouillard arrive en arborant
la magnifique « gapette » des familles !
La belle casquette à carreau du turfiste en goguette !
Comme nous n’avons pas l’habitude de le voir si « élégamment » couvert, nous sommes tous les trois intrigués !
Ses petits yeux de miro clignotent d’énervement !

_Quoi ! Quoi ! Quoi ! Qu’est-ce qu’y a ? M’avez jamais vu ? Lance-t-il, un rien agacé !
_Non mais c’est juste que tu as une belle casquette !


Qu’on lui fait poliment !
La journée se déroule sans incident précis, à part le couvre-chef insolite toujours rivé sur le crâne du collègue !
Vous savez ce que c'est ! Les lazzis, les quolibets, les grosses vacheries perverses pleuvent sur notre pauvre camarade de plus en plus furieux et fébrile !
Alors son « secret » est décidément trop lourd à porter !
Avec un air mi-amusé, mi-gêné, il retire son galurin pour nous laisser voir un magnifique pansement de sparadrap en force de croix !
La « chose incongrue » nous fait encore plus éclater de rire que la gapette à carreaux !
Que voulez-vous ! Nous sommes tous des êtres cruels et impitoyables !

_Ouais, j’ai été agressé par un abruti, ce matin !
_Ah ! Ben y t’as pas raté mon pauvre ?


Soudain, nous sommes tous emplis à la fois de compassion et de curiosité.

_ Et avec quoi il t’a fait cette belle …chose, demande notre chef d’équipe ?

Car le pansement dissimulait mal une belle bosse proéminente à souhait !


_Avec une batte de base-ball !
_Avec une batte de base-ball ???

Font en chœur les collègues horrifiés !

_Mais qui est ce « criminel » qui a osé te faire ça !

_Et t’as pas porté plainte immédiatement ?

On sent la gêne le gagner, notre « pauv’biquet » !
C’est que, ce qu’il lui reste à nous avouer est dur à…… sortir !
Et il ne peut plus reculer, car il nous en a trop dit !

_Ouais c’est ce « con » de laitier « arabe » !

Il insiste bien sur le terme « arabe » pour que nous compatissions un peu plus lâchement à sa peine !

_Ben, le matin, quand je sors de bonne heure, je marche le long des trottoirs et j’ai aperçu un litre de lait sur le pas d’une porte, mais au moment où je me baissais pour le prendre, j’ai reçu sur le crâne un grand coup d’un objet que je n’ai pas reconnu tout de suite ! Et j’ai entendu ce con de « bougnoule » m’injurier copieusement !

Ce que n’a pas avoué notre camarade, dans sa grande « pudeur », c’est que cela faisait longtemps que ce manège durait !
Alors ce « teigneux » de laitier qui en avait marre de se faire engueuler, et même de se faire soupçonner de vol (les gens sont si méchants !) avait tendu un piège « criminel » à notre brave copain !
Bon ! Il est vrai que sa radinerie était légendaire !
Mais quand même ! Quelle idée de se faire justice soi-même ! Hein ?
C’est proprement scandaleux ! Rassurez-vous, il y a bien longtemps que les laitiers ne déposent plus leurs bouteilles sur les paliers des pavillons de nos belles banlieues !
Pour des raisons que tout le monde comprend !
La délinquance, ma pauv’dame !
Et avec tous ces voyous qui traînent !

mardi 23 octobre 2007

Un visage oublié

Proust parlait de sa madeleine. Moi, c'est un visage qui m'a produit ce trouble sentimental, plein de réminiscences juvéniles.
L'autre jour, je regardais un "nanard" cinématographique en noir et blanc des années soixante, quand tout à coup, je l'ai reconnu, LUI!
Ce visage émacié, ce regard tour à tour cruel, amusé, cynique, et profond!
Quand il s'éclairait d'un sourire, on ne voyait plus de lui, que cette large bouche béante, au rictus si particulier. Ce fût comme une bouffée de nostalgie qui m'embrasa soudain le cœur, comme un feu de la Saint Jean, un soir d'été! Il était revenu, mon Cyrano!
Le seul! L'unique! Le vrai!
Celui qui sera éternellement dans mon cœur de petit garçon, émerveillé par une soirée magique passée devant un téléviseur noir et blanc et en 819 lignes, il y a de cela si longtemps!

Ne me bassinez pas pour me dire qu'il y en eût d'aussi talentueux que lui;
Jean Piat, Belmondo, Pierre Dux, Jacques Weber, et tant d'autres!
Je m'en fous!
Pour l'éternité il restera le mien!
Il est tellement ancré dans ma mémoire, dans mon esprit, dans mon âme qu'il fait partie de moi d'une manière indissoluble!
Il m'a influencé, marqué aux fers rouges, pour le restant de ma vie!

"Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul!"

Que ne m'a-t-il pas donné des conseils plus utiles et plus judicieux pour survivre et monter dans cette société impitoyable et cynique, que celui-ci!
Mais je ne lui en voudrai jamais! Il était le théâtre incarné!
Je me souviens aussi d'une scène sublime du "Marchand de Venise" où il y campait un Shylock pétrit de haine, mais tressaillant d'humanité jusqu'aux sanglots que faisait naître en nous, son désespoir!
Des instants aussi magiques, je n'en ai pas vécu souvent, au théâtre, et encore moins à la télévision, depuis que tu as disparu beaucoup trop tôt, mon cher Daniel Sorano, dont le nom rimait si bien avec celui de Cyrano!

dimanche 30 septembre 2007

Crazy Alfred

Son beau masque cuivré s’est figé dans une moue réprobatrice
lorsqu’il a regardé la façade du « Crazy Horse Saloon » !
Alfred « Nuage rouge » est venu à Paris pour laver l’honneur de son ancêtre, le célèbre chef indien « Crazy Horse » !
Celui qui mit une belle branlée à la cavalerie yankee à
« Wounded Knee », dirigée par cette vieille ganache imbécile de général Custer !
Désastre militaire complet dû à la stupidité crasse de son chef, mais que les Américains transformèrent en bataille héroïque et légendaire.
C’est fou comme on arrive à modeler l’Histoire d’un pays, suivant le camp dans lequel on se trouve !
Ah ! Mais qu’Eroll Flynn était « séduisant » en beau général galonné !
N’est-ce pas mesdames ?
Alfred a un autre souci ! L’honneur bafoué de son ancêtre !
C’est dur de penser que le nom vénérable d’un ancêtre courageux puisse servir d’enseigne à des dévergondées peu frileuses et impudiques !
Alors il est allé voir, par lui-même, si les belles croupes des pouliches mustang de ce célèbre cabaret parisien, étaient dignes d’honorer la mémoire du grand chef Sioux !
Pour la circonstance, « Red cloud » avait mis sa coiffe traditionnelle ornée de belles plumes soyeuses!
La suite de son escapade parisienne ne précise pas si l’une des pensionnaires n’est pas venue lui en caresser une, histoire de faire retomber son courroux ou sa pression artérielle !
A mon avis, il y a une squaw qui l’attend au retour, dans son tepee, pour lui faire comprendre que désormais, on ne va plus l’appeler « Nuage rouge » mais « Pommettes rouges » !
Quant à savoir si cette couleur proviendra de la honte provoquer par l’impudeur des beautés françaises, ou aux paires de baffes furieuses d’une épouse morte de jalousie, je vous laisse le soin d’en décider !

vendredi 28 septembre 2007

Regardez votre grand frère !

Toc ! Toc !

_Oui ! Entrez Docteur ! Je vous les ai préparés !

Non ! Il ne s’agit pas de paupiettes ou de chemises repassées, seulement de trois jeunes bambins attendant avec angoisse, que se reproduise la séance mensuelle de la torture des vaccinations obligatoires.
Et le cérémonial est immuable !
Le docteur prépare sa seringue, tout en discutant avec la maman.
Le liquide transparent gicle en l’air, quand soudain le docteur attrape,
d’un geste vif, le petit bras nu du bambin.

_Regardez votre grand frère aîné, comme il est courageux ! Il ne va pas pleurer ! Il va vous montrer comme il est fort !
Tous les aîné(e)s du monde, sous toutes les latitudes, dans toutes les civilisations, à toutes les époques, ont dû profondément haïr ce genre de réflexion imbécile de la part de « grandes personnes » un tantinet irresponsables, et peu psychologues !
Vous allez me dire en quoi la chance ou surtout la « malchance » d’avoir été l’aîné d’une fratrie vous confère des vertus ou des qualités supérieures aux cadets ! Hein ?
Mais non ! Alors qu’ils n’ont rien demandé à personne, il faut qu’ils soient les plus « sages », les plus « courageux », les plus « attentifs « pour leurs petits frères cadets !
C’est tout juste si on ne leur demande pas qu’ils soient les plus « intelligents », par-dessus le marché !

L’aîné, malgré les flatteries hypocrites du praticien, se met à crier aussi fort que le reste de la fratrie solidaire !
La séance de « tortures » terminée, le « bourreau » sort de l’appartement, les oreilles pleines de braillements réprobateurs.
C’est que la vie n’est pas facile, à six, dans un « deux pièces » minuscule, situé dans un hôtel minable de la Porte d’Orléans !
Il existe toujours, cet hôtel ! Il a pris du galon, à notre époque !
Il fait dans le luxe touristique, à présent !
Mais dans le début des années cinquante, il ne sert que de refuge provisoire pour des familles de militaires expatriées des « colonies », en attente, depuis des mois, d’un appartement plus décent. Donc, notre brave carabin revint une seconde fois, la mine toujours guillerette, et le compliment toujours flatteur, aux lèvres !

_Regardez votre grand…. ! Ah ! Mais où est-il passé ?

La seringue en l’air, accompagnée de la maman soudain angoissée, ils entreprennent tous deux une fouille en règle du minuscule logis !
C’est qu’il n’y a pas grand chose à fouiller !
Une armoire déjà pleine, une commode dont les tiroirs sont visiblement trop petits pour cacher un fuyard, une minuscule salle de bain, le tour est vite fait !
Horreur ! Il faut se rendre à l’évidence, le gamin a disparu !
La maman, folle d’angoisse, prend l’ascenseur pour aller voir le concierge !
Celui-ci est formel ! Il n’a vu passé personne !
De retour à l’appartement, la maman, honteuse et confuse, est obligée de renvoyer le docteur ! Celui-ci, le regard noir, examine avec suspicion, deux petits visages rigolards, des frangins rescapés, à la limite de l’insolence !
Il remballe ses instruments de torture, et sort furibard !
La porte vient à peine de se refermer que :

_Coucou ! C’est moi ! « Yeu » suis pas perdu !

Une petite tête blonde émerge alors de l’immense paquetage bleu marine de son père !
Un peu essoufflé !
C’est que ça pèse lourd les uniformes en gros drap de papa !

Et au fond du sac, l’oxygène devenait rare !
Les petites fesses tendres du « déserteur en rase campagne, face à l’ennemi » ont bien été douloureuses quelques heures, mais que voulez-vous !
Tout acte « héroïque » à son prix !
Il y a bien une petite injustice dans cette histoire ; les deux servants du « traître » n’ont subi aucunes représailles, eux !
Toujours la malédiction de l’aîné !

PS. Une pensée émue pour tous les « aîné(e) » du monde, qui comme moi, ont eu à subir les redoutables préjugés de leurs parents.

mercredi 26 septembre 2007

Les fous du Puy

Deux jeunes gens, cousins germains de leur état, entreprirent un voyage en Auvergne sur le dos d’une vielle rossinante métallique, de l’écurie Renault 4L. Ils étaient partis heureux et joyeux à la conquête du peuple Arverne. L’un par ennui, l’autre pour goûter quelques jours de liberté avant un service militaire qui s’annonçait franchement liberticide.Que l’Auvergne est jolie ! Verdoyante, vallonnée, ballonnée, volcanisée à souhait ! Qui ne connaît pas les faubourgs de la ville du Puy, par un beau matin d’été ensoleillé, avec sa cuvette de brume, et son neck qui dépasse, surmonté de sa petite chapelle, ne connaît rien de la beauté des villes de province françaises ! La Bourboule, Salers, Saint-Flour, Bort les orgues, etc.. ! Autant de perles magnifiques sur des coussins de velours vert ! Mais c’est aussi sa chaîne des Puys ou anciens volcans éteints. Donc, un dimanche matin, nos deux compères décident de faire l’ascension du Puy Mary, vénérable sommet connu de nombreux touristes experts. Ils partent donc dans leur carrosse poussif, aux quatre chevaux fatigués. Le temps est gris et menaçant. Mais quand on est jeune et enthousiaste, il fait toujours beau ! La montée s’avère simple et sans problème. « Titine » râle bien un peu, mais malgré ses ronflements de réprobation, elle continue vaillamment sa montée vers le sommet. Tout le monde arrive là-haut sans incident majeur! Mais cruelle déception ! La montagne est entourée d’un cordon de brume tenace qui empêche toute vision à plus de 50 m ! La guigne ! La baraque de souvenirs, au bord de la route, fait plutôt figure de refuge montagnard. Ils sont juste sur le plat du relief lorsque que quelques soubresauts de leur monture leur indiquent que celle-ci est à l’agonie. Puis c’est l’arrêt définitif ! Horreur ! L’aiguille du réservoir d’essence est en dessous de la limite de réserve ! Après les inévitables vociférations, imprécations, insultes, noms d’oiseaux, prières, lamentations, crises de désespoir habituelles dans ces cas là, il faut bien entrevoir une solution ! C’est que trouver une station d’essence ouverte, un dimanche après-midi, au sommet d’un mont d’Auvergne réputé pour son côté sauvage et désertique, relève de l’exploit à la MacGyver ! Et pourtant ! Qui dit « sommet », dit « descente » ? Non ? Alors, dans l’ivresse de la solution salvatrice enfin trouvée, ils s’élancent courageusement, embrayage au point mort, dans ce qui va se révéler une aventure au suspens terrifiant ! Il faut déjà préciser aux futurs et jeunes conducteurs que cette manœuvre est rigoureusement interdite par le code de la route ! Mais « nécessité fait loi » comme on dit ! La brume dissipée, le paysage redevient grandiose et flamboyante, comme le moral des deux « sauvages » de la route ! La vitesse s’accélère ! Heureusement, ils sont absolument seuls et sans concurrence ! La première bosse se présente. Youpi ! Elle est franchie sans difficulté. Suis une autre descente ! Même accélération, même bosse « effacée ». Mais le relief se lasse petit à petit ! Les descentes deviennent de plus en plus courtes, et les bosses plus longues ! L’angoisse monte ! Surtout qu’aucune station n’apparaît à l’horizon ! Inexorablement, ils sentent la fin approcher. Qui n’a pas vu le film mythique de Stephen Spielberg « Duel » ne peut comprendre la terreur qui envahit la cervelle des deux « damnés », quand ils abordèrent la dernière pente. « Arrivera ? Arrivera pas ? Les derniers décimètres furent extrêmement douloureux pour les nerfs Le véhicule franchit la crête à la vitesse démentielle d’au moins 5 cm à l’heure ! Quand on dit que les miracles existent, personne ne veut le croire ! Mais si ! Il existe même un bon Dieu pour les imbéciles et les imprévoyants ! La preuve ? Devant leurs yeux gonflés par les larmes d’une reconnaissance éternelle envers leur bonne fortune, ils aperçoivent, au bas de la côte, la terre promise d’une station flambant neuve et … OUVERTE !! Devinez un peu combien ils venaient de franchir ainsi ? Foi de leur compteur kilométrique ! 16 km ! Hein ? Seize kilomètres ! Qui dit mieux ! Non ! Non ! Ce n’est pas à Marseille que cela s’est déroulé ! Mais bien en Auvergne ! Fouchtra !

dimanche 23 septembre 2007

Le ballon ovale n’est pas mon cousin

J’aurai pu intituler mon article : « Mon quart d’heure de mégalomanie » !
Oui ! Car j’ai un défaut particulier qui me donne la passion étrange pour mon nom de famille :
Gilbert
Pourtant, ce « nom-prénom » n’a strictement rien d’original !

Il est même d’une banalité à faire peur !

Un vulgaire prénom comme patronyme !

Un charmant camarade à moi insistait toujours pour dire que ceux qui avaient des prénoms comme nom avaient été trouvé, autrefois, dans une poubelle ! Je m’insurge évidemment contre cette basse calomnie !
Et j’ai le bonheur de savoir, qu’à l’heure européenne, il n’y a pas plus européen que mon nom de famille !
Des « Gilbert » on en trouve, en Angleterre, en Irlande, en Allemagne, en Belgique, et bien sûr, en France !

C’est tellement vrai, qu’un jour, me promenant dans les rues de Londres, je suis tombé en arrêt sur une « Gilbert street » qui donnait dans « Oxford street » !
La consécration !
Comme il y a une rue « Emile Gilbert » à Paris, juste en face de la gare de Lyon !

Vous voyez ? Quand je vous dis que j’ai un nom européen !
Mais, pourquoi nos chers amis « roast-beefs » de l’autre côté de la Tamise se sont pris la peine de nommer ainsi une des rues de leur Capitale ?

La réponse vint avec la coupe du monde de Rugby !
J’avais déjà remarqué que le ballon ovale de nos « armoires à glace » batailleuses portait un nom qui m’allait droit au cœur !
Naïvement je pensais que c’était la marque du fabriquant qui devait encore faire bosser, dans de sordides ateliers d’un pays asiatique, une armée d’esclaves sous-payés !
Pas du tout ! Et j’étais loin du compte !

Et voilà ce que je découvris par hasard, en faisant une recherche sur le « web » !


Sans William Gilbert, les matches de rugby seraient bien différents. L'histoire du leader
mondial du ballon de rugby se confond avec celle du sport lui-même. En 1823, à Rugby en Angleterre, l'étudiant William Webb Ellis décide de jouer au football à la main. Le rugby est né. Le ballon qui sera plaqué derrière la ligne de but a été confectionné par le cordonnier du village. En plus de vendre des chaussures, William Gilbert gonflait les vessies de porc pour fabriquer les ballons qu'ils vendaient aux étudiants de la ville.


Rien de moins que l’inventeur du ballon ovale ! Ouah ! Décidément, on en apprend tous les jours !
Bon ! Je suis aussi « sportif » qu’un poêle de fonte dans une maison de retraite !
Mais quand même !
Surtout que « William » est la « version » anglaise de « Guillaume », le prénom de mon fils aîné !
A qui, bien sûr, je me suis empressé de raconter ma découverte !
Ben ! Vous n’allez pas me croire, mais cela ne lui a fait ni chaud, ni froid !
Un sourire, un haussement d’épaule, une petite tape dans le dos, comme on réconforte un doux dingue, qu’il ne faut surtout pas contrarier dans ses joyeuses lubies !
Ah ! La dure ingratitude des siens !
Ils ne méritent pas de porter ce glorieux patronyme !

vendredi 21 septembre 2007

Le nombrilisme terrestre

Ah ! Les p’tits hommes verts ! Cela en a fait couler de l’encre et de la salive !
Il y a les « pour », il y a les « contre », et il y a surtout ceux qui s’en foutent allègrement !
Quand j’étais jeune collégien, c’est un sujet qui m’avait fortement passionné !
Mais déjà provocateur (on ne se refait pas), j’avais choisi un jour, comme sujet d’un devoir de français ;

« Les visions d’extraterrestres et engins interplanétaires dans la Bible »

Tout ceci, à quatorze ans, dans un collège privé catholique, dans les années soixante !
Vous dire que j’obtins un franc succès, serait sous estimé l’ouragan de réactions déclanché par le sujet tout à fait « innocent » que j’avais ainsi choisi ! On se battait jusque dans la cour de récréation, mais plus grave, dans la salle de repos des professeurs, aussi !
Pour étayer ma thèse, je m’étais appuyé sur un livre d’un certain « Paul Thomas » le pseudo d’un très célèbre musicien, compositeur de musique de film : Paul Misraki !





Le temps a passé ! Les cendres de la passion sont retombées depuis longtemps, et se sont refroidies à jamais !
Pourtant, il n’en demeure pas moins qu’il me reste de ces temps anciens une profonde conviction : Que nous soyons seuls dans l’univers, est totalement impossible !
Totalement inconcevable ! Contrairement à ce que pourrait affirmer pas mal de nos contemporains, c’est le fait d’être les seuls êtres vivants qui serait « extraordinaire », mais pas l’inverse ! Toujours ce nombrilisme humain ! Nous sommes tellement vaniteux, tellement imbus de nous-mêmes, nous nous prenons tellement pour des « petits dieux » que la pensée insolente, iconoclaste qui consiste à envisager, ne serait-ce qu’une seconde, que d’autres puissent exister ailleurs, nous est proprement insupportable ! N’est-ce pas ? Qu’il y ait des gens ailleurs aussi merveilleux, intelligents, géniaux, jouisseurs, pervers, égoïstes que nous le sommes actuellement, serait profondément scandaleux ! Car nous devons êtres les seuls à partager ces divines qualités ! Malheureusement la Nature se fout magistralement de nos états d’âme ! Si les lois de la physique sont universelles, il faut se résoudre à admettre que les lois de la biologie le sont également ! La preuve ? Le nombre de molécules organiques de plus en plus complexes découverts par les astronomes ! Donc, les mecs, j’ai une affreuse et épouvantable nouvelle à vous annoncer ; il est fort probable, pour ne pas dire certain, que nous ayons des cousins là-haut qui, aussi vaniteux et prétentieux que nous le sommes, nous ignorent aussi superbement ! Comme de surcroît, ils sont à des milliards d’année lumière de nous, ce n’est pas demain la veille que nous irons nous chicorer avec eux !

vendredi 17 août 2007

Quelle « courge » je fais !

Il m’en arrive une bien bonne !
Voilà ce que c’est qu’un citadin non averti qui se lance inconsidérément dans la culture de plantes potagères.
Un ami nous refile une minuscule courgette dans un petit pot, avec mission bien périlleuse d’en sortir quelque chose.
La nature est absolument prodigieuse !
D’ailleurs, il n’y qu’une « graine de béton » comme moi pour s’en étonner et le proclamer ainsi! Pour moi, tout ce qui est vert est fait pour être brouté par des bovidés ou à la rigueur, cuisiné en salade !
Bon ! Je plante cette « chose » dans mon vaste jardin d’un centième d’hectare, comme une expérience de laboratoire.
Je l’accompagne de plants de tomates. Là aussi, c’est pour moi une aventure toute nouvelle.
Je n’ai jamais rien fait pousser de ma vie ! A part mes poils, et encore !
Je ne ferais pas la pige à Demis Roussos, vu la toison rachitique que je me trimballe sur un corps « désertique » !
Je rassure ces dames ; j’ai bien quelques oasis, par-ci par-là !
Mais la décence m’interdit d’en donner les repères géographiques !
Bon ! Bref ! Le temps passe.
J’admire mes plantes faire tous les jours des progrès considérables !
Je ne sais pas si c’est la pluie et le temps qui en étaient responsables, mais je voyais ma verdure cultivée pousser à une vitesse hallucinante !
Si je m’attendrissais bien sur mes plants de tomates qui me poussaient (c’est le cas de le dire !) à changer la grandeur de leur tuteur, par contre, ma pauvre courgette était livrée à elle-même. Elle a d’ailleurs des feuilles piquantes qui rebutent les examens approfondis !
C’est alors qu’à la suite d’une visite « weekaineuse » d’amis, je me décide à examiner de plus près mon plant à courgettes.
Je soulève une feuille et là …………Wouah !
Qu’est-ce que c’est que cette « bestiole » ?
Un énorme machin vert surgit. On se précipite pour le couper !
Renversant ! On le pèse ! Résultat ? 1 kg 250 !
Alors là, j’ai un doute affreux !
C’est vraiment une « courgette » ?
On fonce dans le garde-manger chercher une « vraie » courgette achetée au supermarché ! Résultat ? 150 grammes !
A mon avis, ma courgette s’est transforme en vraie « courge » !
Il est vrai qu’étymologiquement parlant une « courgette » c’est une petite « courge » !
Monsieur de La Palice en aurait dit autant !
Mais est-ce vraiment la même espèce ? Parce qu’une courgette de 1,250 kg, ça me fait quand même peur !
Bon ! On a fait une belle purée avec, qui était franchement délicieuse !
Et avec seulement 700 g !
Il ne faut pas gaspiller !
Il n’y a plus qu’à espérer d’en voir pousser une autre !


Mais quelle courge je fais !



Ah ! Caresser une petite chatte !

Celui qui n'a pas pratiqué cet exercice merveilleux, ne connaît rien des plus profonds plaisirs de l’existence !
Hum ! Plonger son nez dans sa petite fourrure soyeuse, entre ses jambes écartées, souffler dans ses poils duveteux, pendant qu’elle vous mordille les cheveux de plaisir, voilà le comble de la félicité !
Quand vous plaquez votre joue sur son petit ventre doux et chaud, et que vous entendez son ronronnement de jouissance, les anges des cieux ne vous apporteraient pas plus de bonheur ! Depuis plusieurs jours je pratique ce privilège des dieux.
Croyez-moi, je ne m’en lasse pas, et je goûte sans retenue ce grand luxe qu’aucune fortune au monde ne saurait procurer !
Elle n’a que deux mois, mais entre elle et moi, c’est déjà la grande passion !
Elle me mord, elle me griffe, j’ai le dos lacéré de sillons sanglants, j’ai la lèvre percée, mais que voulez-vous, c’est ça l’Amour !
Il faut savoir subir pour aimer !
Nous connaissons tous cette tragédie terriblement humaine !
Heureusement les souffrances physiques, qu’elle m’inflige, sont infiniment moins cruelles que les tourments du cœur, que d’autres m’ont fait subir, bien avant elle !
C’est une très jeune chatte !
Elle s’appelle Keny, et possède déjà toute la perversité cruelle des
« grandes » élégantes!
C’est ainsi qu’une autre « femme » est entrée dans ma vie !


lundi 13 août 2007

J’me suis envoyé en l’air

Et c’est plus tous les jours que ça m’arrive !
A mon âge, faut saisir toutes les occases qui passent !
Pas le temps de réfléchir ou de faire la fine bouche !
Même si on a un peu la trouille, il faut foncer ! Le bonheur est à ce prix !
Quand on me l’a offert en cadeau, cette « occase », j’ai un peu renâclé, vu que j’aurai préféré un « disque dur » externe pour mon ordinateur ou le GPS dernier cri pour mes randos.
Mais bon ! Un cadeau, c’est un cadeau !
On peut difficilement le refuser au risque de passer pour le dernier des goujats !
Mais, plus le jour fatidique arrivait, plus mon petit cœur se serrait d’émotion.
C’était pas la trouille à proprement dit, mais une crainte sourde et lancinante.
La peur de mal faire, de ne plus retrouver les réflexes nécessaires.
Pourtant, je me répétais sans cesse que c’était comme la bicyclette, cela ne pouvait pas s’oublier !

Comme un condamné à mort, un dimanche après-midi,
je me suis présenté devant « la bête » !
Une « guerrière » il paraît !
Mais heureusement, on a commencé par les « préliminaires » !
Vous savez ce que c’est ! Pas besoin de vous faire un dessin !
Caresses, tâtonnements, explorations externes et internes !
Ensuite je me suis confortablement installé en elle.
Cela s’est poursuivi par un tripotage de boutons divers et variés !
Il y en avait des bruns, des tout rouge ! Au fur et à mesure qu’on les actionnait, le corps se mettait à vibrer et à s’éveiller de plus en plus !
Là aussi, je ne vous fais pas un dessin, vous connaissez !
Dans un fracas orgasmique, le moteur s’est mis à vrombir et nous nous sommes élancés sur la piste du bonheur.
Mes doigts de pieds appuyaient alternativement sur les siens pour la faire aller là où je voulais qu’elle aille! C’était d’une sensualité diabolique !
Mais le plus beau n’était pas encore arrivé !
En tirant légèrement sur le manche, nous nous sommes définitivement envoyé en l’air !
La pesanteur n’existait plus !
Ahhhhh ! Le Nirvana ! La jouissance totale !
Nous étions maintenant au-dessus des nuages !
Un petit coup à droite ! Un petit coup à gauche ! Une petite giclée dans la descente !
Lorsque nous avons voulu enfin revenir sur terre et nous poser en douceur, un incident heureux nous a forcé à « remettre le couvert » !
La piste n’était pas « dégagée » !
Quand les vibrations de la « guerrière » se sont enfin calmées, j’étais totalement fourbu mais heureux ! Comme toujours en pareil cas !

Ah ! J’oubliais de vous préciser : « ça c’est passé un dimanche, un dimanche…… » mais pas « au bord de l’eau » comme le dit la chanson, mais à Toussus-le-noble, sur un Piper PA28 Warrior ! Elle n’avait pas mis « sa robe blanche » mais un « jean bleu », ma chère copine Martine !
Tant qu’à « s’envoyer » en l’air, vaut mieux ne pas le faire seul ! C’est évident !


L’épouse, l’autre copine Sylvie et notre touffe de poils « canelle » attendant sagement sur le parking où elles se sont faites « inspecter » par des pandores de la gendarmerie.
Pendant ce temps là, nous avons survolé le château de Breteuil, ainsi que celui de Dampierre, et toute la vallée de Chevreuse, alors que nos poulagas à képi survolaient les cartes d’identité de nos compagnes !
Chacun ses « plaisirs » !

PS. Un grand merci à toutes les personnes qui ont participé à ce merveilleux cadeau et qui restera dans mon cœur comme un de mes souvenirs les plus précieux.


jeudi 9 août 2007

Cannibales story

Il est quand même des histoires cocasses et réjouissantes.
Dans une petite île de l’Archipel des Fidji, « d’affreux » cannibales, il y a de cela cent vingt ans à peu près, avaient fait un bœuf mironton fort savoureux avec la carcasse d’un pasteur méthodiste et celles de ses compagnons d’infortune. Le remord les taraudant, ils ont demandé officiellement pardon aux descendants de ce brave pasteur, en les invitant sur leur île, pour une cérémonie expiatoire et de pardon. Ce qui fut fait, avec beaucoup d’émotion, de tendresse, et d’amitié de part et d’autre !

Symbolique et admirable manifestation de repentance dans ce monde de brutes et de cynisme. Mais les véritables raisons de ces remords tardifs étaient que cette pauvre population du bout du monde avait l’impression d’avoir reçu un sort maléfique de la part de l’esprit du Pasteur.

La morale de cette histoire, c’est que la sagesse vient toujours aux hommes par la crainte et la peur des sanctions !
Qu’il soit cannibale de l’âge de pierre, ou automobiliste français !