lundi 19 février 2018

QUAND JOHNNY DEPOUILLE JEAN-PHILIPPE

Après ma « lettre à Jean-philippe » qui n’était qu’un cri d’humeur, de chagrin et de colère, je me suis mis à réfléchir sur toute l’épopée, non seulement de Johnny, mais de toute cette génération (la mienne) plongée dans le rêve américain d’après-guerre. Quand la vague « yéyé » a explosé à la fin des années cinquante, tous les chanteurs ne juraient que par tout ce qui venait des Etats-Unis. Ils prenaient tous des prénoms sonnant bien « cow-boys », bien « Yankee ». Outre les « Johnny » on a eu droit à des « Eddy », des « Dick » etc…Toutes les chansons étaient des succès US remis au goût du jour et traduits en Français. Mais au moins, c’était traduit dans notre langue ! Aujourd’hui, nos jeunes brailleuses et brailleurs ne font même plus cet effort ! Ils chantent carrément et directement en anglais ! Sans complexe ! Mais revenons à notre « Johnny ». Le paradoxe le plus incroyable, le plus risible, presque, c’est que lui, a toujours chanté EN FRANÇAIS ! C’est tellement vrai, tellement incontournable, tellement indéniable que personne, que ce soit aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne ne le connaît. Peut-être de quelques milieux musicaux spécialisés, mais certainement pas du grand public anglo-américain. Pour tout dire et bien résumer les choses, notre « crooner et rocker » national est bien français ! Typiquement français ! Tous ces albums sont en français, tous ses immenses succès sont en français. Excusez-moi si j’insiste, c’est pour bien vous faire comprendre la suite. Les millions de ses fans français, ont chanté et repris en français tous ses tubes. Notre pauvre « Johnny » a même été enterré à la Madeleine, haut lieu de l’histoire de la culture française. Alors, vous allez maintenant remarquer une chose assez surprenante, un détail qui pourrait être cocasse s’il n’était pas aussi douloureux. Laura et David sont, eux aussi Français ! Vous ne devinez pas un peu où je veux en venir ? Mais oui ! Le testament américain qui favorise Leaticia et déshérite Laura et David. Le paradoxe du paradoxe, si le testament est bien exécuté, c’est que toute la fortune et toutes les « royalties » qui seront engrangées dans le futur, iront engraisser le fisc américain, iront dans le trésor public d’un pays qui n’aura rien à faire d’un chanteur français et de ses millions de fans français et qui s’en fout comme de son premier « cent » !
Ah ! Il se termine bien le « rêve » américain de toute une génération !
Mais ce qui m’amuse encore un peu dans tout ce désastre musical, c’est que le clivage entre les deux camps désormais « ennemis » reflète exactement le même clivage de notre société entre la haute bourgeoisie politico-médiatique arrogante et triomphante d'aujourd’hui et le peuple des petites gens, toujours grugé, toujours couillonné par les éternels « plus malins ».
Je n’en écrirai pas plus. Je vous laisse le soin de ranger les protagonistes dans le « bon » camp.

Eh oui ! Johnny a fini par dépouiller Jean-Philippe. N’est-ce pas aussi la logique implacable de notre époque qui veut qu’un vieux pays génial et fatigué, comme le nôtre, se fasse enfin bouffer par un empire plein de morgue et de vanité qu’un pauvre Jean-Philippe a cru pouvoir admirer sans danger, sans savoir qu’un jour un « Johnny » en jupon finirait par le dépouiller comme un tricheur de poker au fond d’un saloon du Far West. 

mercredi 14 février 2018

LETTRE A JEAN-PHILIPPE

Là où tu reposes désormais, toutes les vanités du monde ont disparues. Voilà pourquoi je me permets de t’écrire cette lettre, avec ton vrai prénom, pas celui du saltimbanque et de l’artiste sous lequel tout le monde te connait. Il y a aussi une raison plus profonde et plus douloureuse. C’est celle qui s’adresse à l’homme et non pas au chanteur, non pas à l’homme public. Dernière raison, et non pas la  moindre ;  ta fille Laura a choisi, avant moi, de t’écrire publiquement. Elle a bien fait. Elle a très bien fait. Et tu vas comprendre pourquoi maintenant.
Cher Jean-Philippe, tu as accompagné toute ma vie, comme des millions de Français, même malgré moi. Je t’ai connu dès tes dix sept ans, tout timide, quand ta marraine, Line Renaud te présentait, pour la première fois à la télévision. Je t’ai vu en direct, moi ! Pas dans une émission de souvenirs ! Car je suis de ta génération. Celle qui cassait les fauteuils de l’Olympia au grand plaisir dissimulé de Bruno Coquatrix. Pourtant, je n’ai jamais été un de tes fans. Je ne me suis jamais roulé par terre d’hystérie dans tes premiers concerts, et pour tout dire, je ne t’ai jamais idolâtré comme certains. Pire ! Je n’ai jamais assisté à un seul de tes concerts en public. Pourtant, comme des millions de mes compatriotes tu as été un élément très important du décor de ma vie. Tu en as fait partie intégrante de cette vie. Tu l’as rythmée de toutes tes chansons, de tous tes albums, et même de toutes tes frasques sentimentales. Nous savions tout de toi. Tu étais devenu presque un membre de la famille, un « cousin » turbulent dont on suivait la carrière de loin. Et puis tu nous a fait le chagrin de disparaître, car nous avions oublié que tu était aussi mortel.
On a écrit et dit beaucoup méchancetés et de bêtises au sujet de tes obsèques quasiment nationales, souvent par la jalousie stupide d’une certaine intelligentsia qui se croit au-dessus de ces manifestations vulgaires et « populistes ». Mais il est un fait indéniable, que personne ne pourra nous voler ; nous avons été des millions à pleurer ta disparition. Une grande émotion, sincère, nationale, une grande douleur de toute une génération qui voyait disparaître ainsi tout un pan de leur vie et de leur jeunesse. La vie a repris son cours. On pensait faire notre deuil tranquillement. D’autres soucis plus graves nous accaparaient tous.
Et puis soudain ? BOUM ! Le drame ! Le choc ! Le scandale !
Ta fille Laura nous apprend avec stupeur et étonnement que tu l’as déshéritée, ainsi que son frère David. Elle le fait publiquement, au grand jour ! Alors là ? Je dois dire que les bras m’en sont tombés de dégoût et de colère ! Mais il faut bien que tu comprennes POURQUOI !
Il ne s’agit pas là d’une nouvelle « pipolerie » de stars friquées qui se plaignent qu’un producteur véreux les aurait grugés ! Non ! C’est un VRAI DRAME FAMILIALE ! Et contrairement à ce que pensent certains, ce drame nous touche tous ! Et ce drame est en train de salir ta mémoire mais aussi notre vie, l’admiration que nous te portions, et même le respect pour l’homme qui s’était battu toute sa vie contre un sort tragique que lui avait fait l’existence, au début de sa vie. Nous connaissions tous le sombre destin qui avait été le tien, dans tes premières années. Nous savions la souffrance de l’orphelin trimbalé dans une troupe d’artistes vagabonds. De plus, lors de ta disparition, des centaines de témoignages d’anonymes, de gens du spectacle, d’amis nous ont prouvé d’une manière formelle et indéniable que tu étais un homme bon, généreux, simple et modeste dans le privé. Nous avons tous vu, constaté l’amour d’un père pour son fils, pour sa fille. Ce n’était pas du cinéma ou de la comédie mise en place pour des revues poubelles qui se repaissent de sentiments fabriqués.
Alors ce que tu as fait à Laura et David est impardonnable et même inimaginable !
CE N’EST PAS TOI ! Personne ne peut croire à cette abjection des derniers jours !
Par contre, on peut parfaitement bien imaginer qu’une petite caste de rapaces et de vautours (comme il en existe toujours autour de la fortune des artistes) ont mûrement réfléchis, pendant des années sur la manière de spolier une bonne partie de ta famille au profit exclusif d’une autre.
Mais je reviens tout simplement à Laura et à David. Au  delà de toutes considérations financières et matérielles, il y a la vraie douleur de deux êtres qui ont été trahis par celui auquel ils croyaient le plus, en qui ils avaient le plus confiance dans l’amour qu’il était sensé leur porter. Cette douleur est tellement intense qu’on ne peut pas la garder pour soi. Les grandes douleurs sont muettes ? C’est faux ! Elles peuvent être cataclysmiques ! Voilà pourquoi j’approuve totalement ce qu’a fait Laura. Je le sais personnellement, dans mon âme et dans mon coeur, car je sais, comme Laura et David ce que l’on ressent dans ces moments là. Tous ceux qui sont passés par cette épreuve douloureuse nous comprendrons aussi.
Alors, mon cher Jean-Philippe, je ne peux pas croire une seule seconde, que sachant la peine épouvantable que tu allais infliger à tes deux enfants, tu aies persisté dans cette mauvaise action, dans cette trahison, encore une fois, IMPARDONNABLE ! Et je mets en garde aussi tous ceux, tous les « ras la casquette » qui auraient l’audace de penser, qu’il ne s’agit là que  de FRIC ! Mais pas de sentiment de trahison. Quand quelqu’un déshérite ses enfants, c’est que, non seulement il les prive de biens matériels, mais c’est qu’il renie AUSSI sa paternité ou sa maternité. Il, ou elle, les gomme de sa vie ! Ce qui est intolérable et incompréhensible dans ton cas !
Ton épouse a eu le culot impudique d’écrire à la presse qu’elle était « écoeurée » par la révolte de tes enfants. Pourtant, c’est nous qui sommes écoeurés par tant de cynisme, tant de cupidité. Je crois que cette femme, et son clan de vautours, ne voient pas, ne comprennent  pas la haine colossale qui est en train de naître contre eux. On ne peut pas gagner dans tous les domaines. Il y a encore des sentiments qu’une montagne de fric ne pourra jamais acheter.
Enfin, mon cher Jean-Philippe (ex Johnny Halliday) toi qui as toujours aimé la « rock-and-roll attitude » j’espère qu’elle est aussi un signe de justice ? Cette justice qu’il faut rendre impérativement à tes enfants si tu veux vraiment reposer en paix dans ton petit cimetière de Saint-Bart.


PS Je sais que d’autres ont exprimés mieux que moi tous ces sentiments de colère au sujet de cette affaire, mais outre le fait que cela me soulage, cela me permet d’être ainsi le porte-parole de ceux qui pensent comme moi, mais qui n’ont pas pu l’exprimer. 

samedi 3 février 2018

L’AMERIQUE : UNE INVENTION FRANCAISE !

Voilà une information stupéfiante qui va rabattre le caquet (comme on le disait joliment autrefois) de certains vaniteux d’outre-atlantique. Mais oui ! Mais oui ! Vous lisez bien ! Ce n’est pas un délire de ma part. Cette information est absolument authentique et historique !
Donc, s’ils sont « Américains » c’est grâce à l’espièglerie innocente de deux cartographes de la petite ville de Saint-Dié dans les Vosges, département de la Lorraine. Même si le premier est d’origine allemande (Martin Waldseemüller). et le second alsacien (Mathias Ringmann) Ils sont quand même sous l’autorité du duc de Lorraine, et Saint-Dié est indubitablement une ville française. Il est incroyable, que cette petite ville quasiment oubliée de tous (sauf de ses habitants, bien sûr !) soit à l’origine du nom universellement connu d’un continent : L’Amérique ! Et pourtant ! Si vous voulez en savoir plus, reportez-vous à vos outils de recherche préférés. Mais il est encore cocasse de noter que ce nom provient du « prénom » d’un explorateur florentin, (Amerigo Vespucci) donc italien !
Autre performance extraordinaire, et un peu oubliée, et que résume très bien wikipédia :

Intitulée Universalis cosmographia secundum Phtolomaei traditionem et Americi Vespucii aliorumque lustrationes, la mappemonde établie par le Gymnase Vosgien (Gymnasium Vosagense) de Saint-Dié sous la direction de Martin Waldseemüller et imprimée en 1507 est la première carte sur laquelle apparaît le mot « America ». C’est en outre la première carte murale du monde réalisée par la technique de l’imprimerie.

Donc, on vous rappelle que deux moines cartographes d’une petite ville française sont les géniteurs réels du nom de l’Amérique.

Sources:
Planisphère de Waldseemüller
Saint-Dié-les-Vosges