vendredi 29 février 2008

« Mister Ed » Mon bon samaritain (1)

Il est des injustices que vous commettez involontairement, et que le temps n’efface jamais de votre mémoire.
Le remord vous taraude soudain, au détour d’un souvenir, comme une vieille crampe à l’estomac.
La mienne s’appelle : « Mister Ed » !
Expression empruntée à une très vieille série américaine, qui faisait parler un cheval dans son box !
Un cheval philosophe ! Je n’irai pas jusqu’à dire, que dans ce grand pays, les chevaux sont parfois plus intelligents que les autochtones, mais on n’en est pas loin !
Pourquoi la famille avait-elle baptisé ce pauvre Monsieur Gluth ainsi ?
Pour la très originale raison qu’il se prénommait « Edward » !
Ma faute, c’est d’avoir enfoui dans ma cervelle, pendant des décennies, cet homme merveilleusement bon, un des être les plus généreux, les plus adorables, les plus discrets, les plus effacés, les plus humains, que je n’ai jamais rencontré au cours de ma vie.
Mais pour arriver jusqu’à lui, il me faut raconter une longue histoire !

« L’Amérique ! L’Amérique ! Je la veux, et je l’aurai ! » Chantait Joe Dassin dans les années soixante-dix !
Et le brave « couillon » que j’étais alors, la voulait aussi !
Revenu du service militaire, je glandouillais dans une période de chômage qui s’étirait dangereusement au fil des mois !
Nous étions en 1968 !
Ah ! La belle année de toutes les aventures !
Il s’en est passé des choses ! Et surtout pour ma pomme !
L’année la plus extraordinaire, la plus dense, la plus mouvementée que je n’ai jamais vécu ! Commencée dans les sables de l’Algérie, sur les bords de la méditerranée, pour se terminer sur les bords du lac Michigan, en étant passé par les barricades de mai 68 !
Un vrai festival à donner le tournis ! Bref !
Le malheur voulu (et c’est un vrai malheur !) que nous eussions une vague cousine éloignée vivant aux Etats-Unis !
Ah ! La belle aubaine ! Formidable !
Nous allions pouvoir réaliser notre « rêve américain » !
Car je n’étais pas seul sur les rangs !
Ma jeune sœur de 17 ans à l’époque, partageait le même espoir : vivre aux « stâââtes » !
Les Etats-Unis bénéficiaient à l’époque, d’une aura extraordinaire !
Encore plus qu’aujourd’hui !
Le rock, les « yéyés », la musique, la fabuleuse épopée lunaire, le train de vie, tout fascinait les jeunes gamins que nous étions !
Un magnifique « miroir aux alouettes » !
C’est alors que la « charmante » cousine proposa d’emmener ma frangine comme « baby-sitter » de ses enfants, chez elle, là-bas, à Northbrook, petite ville de la Banlieue de Chicago.
Le rêve se réalisait !
Ma frangine nous expédiait régulièrement des lettres enthousiastes !
Tout se passait merveilleusement bien !
Tellement bien, que je piaffais d’impatience de la rejoindre !
Mais je n’arrivais pas à obtenir le fameux visa d’immigrant !
« Bah ! Qu’à cela ne tienne ! Tu viens avec un visa « touriste »
et on le fera changer une fois sur place ».
Et moi, comme le crétin que j’étais, et que je reste encore un peu, je l’ai cru !
Un beau matin, je me retrouvais à la gare des Invalides, puis au Bourget, ensuite Londres, et Enfin Chicago !
L’arrivée fut prodigieuse ! Un rêve éveillé !
J’étais saoulé par tout ce que je voyais !
Ma pauvre petite cervelle n’arrivait plus a emmagasiné toutes les sensations nouvelles que je ressentais alors !
Je débarquais littéralement sur une autre planète !
Les couleurs, les odeurs, les arbres, les maisons, les voitures, tout semblait sortir d’un film !
Mais ce coup-ci, j’étais dedans !
J’arrivais dans une maison pimpante, en bois, comme des centaines d’autres dans ce quartier calme de Northbrook.
Endroit typique et mille fois vu dans toutes les séries amerloques à la con, que l’on peut voir de nos jours !
Bob, le nouveau conjoint de la cousine était venu me chercher à l’aéroport !
C’était un petit brun, taciturne, peu bavard et avocat de son état.

Je retrouvais la frangine ! Suivirent les embrassades, les pots de bienvenue etc… !
Je fis alors la connaissance des deux charmantes gamines
dont ma sœur étaient censée s’occuper !
Elles étaient allongées à même le sol moquetté de leur chambre.
L’aînée ne devait pas avoir plus de huit ans !
Quant à la cadette, elle avoisinait ses quatre ans bien sonnés !
Et j’étais littéralement émerveillé parce qu’elles regardaient !
Une télévision en couleurs !
Chose rarissime encore en France, où le seul poste couleurs, que je n’avais jamais vu alors, se trouvait au palais de la découverte à Paris !
Que regardaient-elles, ces charmantes petites filles ?
Pas une émission pour la jeunesse, mais une troupe de « girls » en train d’agiter les guiboles en cadence. L’aînée, voyant mes yeux écarquillés, et se trompant sur les raisons de mon étonnement, me lança du coin de l’œil, avec un sourire entendu :
« Hein ! Tu les voudrais bien dans ton lit celles-là ? »
L’incongruité du propos, sortant de cette bouche enfantine
me cloua sur place par la stupeur et la gêne ainsi engendrée !

Sur cette nouvelle « planète » où je venais de débarquer
je n'en étais qu’à mon premier étonnement !

Les premiers jours furent idylliques ! Bob m’initiait aux joies du Gin-fizz ! Je finis bientôt par comprendre pourquoi il s’en imbibait joyeusement de si grandes quantités, tous les soirs, quand il rentrait !

C’est que la cousine « éloignée » s’éloignait de plus en plus de mon estime, et de ma reconnaissance !

Elle se révélait chaque jour un peu plus comme l’hystérique et la virago qu’elle avait dû toujours être! Ce n’était que cris et vociférations où le mot « square » revenait le plus souvent !
Il paraît qu’en argot de là-bas, cela veut dire « conne » ! Quand elle se l’infligeait, cela ne me dérangeait pas trop ! Mais bientôt, ma pauvre frangine en était l’exclusive destinatrice !

Les choses empirèrent au point qu’un rapatriement catastrophique autant que rapide eu lieu sans ménagement vers la mère patrie de la « fautive incapable » !
Et je restais seul, comme un pauvre oisillon tombé du nid, dans un milieu franchement hostile !
Je ne sais pas si vous pouvez imaginer une seconde ma situation !J’étais dans un pays étranger, perdu, sans argent, sans autre relation et connaissance que cette folle à lier, et son poivrot de mari, qui venait de mettre à la porte le seul être humain auquel je puisse me rattacher:
ma sœur !
Dire que j’étais dans une situation désespérée et désespérante, l’expression est faible !
Heureusement pour moi, entre deux orages verbaux de
« Vampirella », et comme les espions qui s’échangent un secret à l’oreille, ma sœur m’avait soufflé ce conseil, d’aller voir la maison d’en face, si j’avais des ennuis!
Ah ! Pour sûr que j’avais des « ennuis » !
C’est ainsi, qu’un beau matin, je me retrouvais sur le palier de la maison de « Psychose » que je venais de quitter, avec ma valoche à mes pieds ! Vous pensez bien que j’étais sorti en catimini en ne réveillant personne !
Et j’examinais alors avec angoisse la maison d’en face qui devait être ma seule et unique planche de salut !
Je ne sais pas si vous vous êtes déjà retrouvé sur un plongeoir de dix mètres, dans une piscine, et que vous n’ayez plus que la solution de sauter pour vous échapper malgré une trouille à vomir !
Voilà ou j’en étais lamentablement !
Comme un automate, comme un zombi, je sonnais à la porte de cette belle maison à la couleur claire et accueillante.
La porte s’ouvrit sur une personne charmante, mince, entre deux âges, avec une « choucroute » blonde et improbable sur le crâne, des lunettes d’écailles du style : « Ciné-monde » des années cinquante, et un râtelier de castors à vous déboiser un bosquet d’arbres en dix minutes !

ÂÂÂhhhôôô ! You are Djirââârde! You know?

Hein? .....? Fis-je dans ma tête! Comment connaît-elle mon prénom, alors que je ne l’ai même jamais vu ? Ça alors ?

Et je compris vite que la frangine avait dû avoir quelques conversations avec cette aimable personne !

(Ne rêvez pas mes Dames! Je ne suis plus comme ça depuis longtemps!)
C’est ainsi que je fis une entrée, sinon « triomphale », du moins salvatrice, dans la maison de « Mister Ed » !
Mais tout d’abord, comme le maître de maison était déjà parti au travail, je tombai sur une petite fille charmante, d’une beauté renversante, à des années lumières, par sa timidité et sa discrétion, des deux futures nymphomanes que je venais de quitter!
Cyndi Lou, qu’elle se prénommait !
Et c’est pas un sketch de « Dany Boon » ! Avec son « marque ta page » !
Elle se prénommait réellement Cindy !
Je n’y peux rien, si la vérité l’exige !
Mais alors ! Quelle maison ! Et surtout quelle propreté !

J’allais comprendre très rapidement que la grande terreur de Misses Gluth, bien avant les Martiens, et peut-être même avant les
« communistes » c’était les « germs » !
Oui ! Les microbes, en français !

A suivre !

vendredi 22 février 2008

« J’aime les femmes » !

L’autre jour, un « interviouveur » d’une très grande « originalité », et d’une très grande « indépendance d’esprit », se crut obligé de demander, à celui qu’il torturait ainsi, pour les besoins de son métier, s’il aimait les femmes !

La réponse claqua comme un coup de pistolet !

_Non !

_ ??!!!??? Pensa le « journaleux ! » désarçonné par cette réponse insolente !

_Non ! C’est comme si vous me demandiez si j’aime les frites, les moules ou les oiseaux !

Ce citoyen agacé signifiait par là, que loin d’être misogyne, il aimait sa femme, en respectait, et admirait certainement beaucoup d’autres, mais il ne se croyait pas obligé, pour autant, d’aimer TOUTES les femmes.

Alors, vous qui me connaissez déjà depuis un certain, vous savez donc, que je partage tout à fait cette opinion.

Moi non plus, je n’aime pas « les femmes » !

Et je vais vous surprendre un brin; beaucoup d’hommes pensent exactement comme moi, sans bien sûr l’avouer, les faux-culs !

Cela ne m’empêche nullement d’aimer ma femme, d’être très sensible à la beauté féminine, d’admirer et de respecter beaucoup de femmes, d’être poli et galant.

Mais l’admiration obligatoire et sans faille devant la gente féminine en général : NON !

Et ce n’est pas cette guerre imbécile des sexes, voulue et entretenue par nos furies féministes qui me fera changer d’avis !

D’ailleurs, la dévotion avouée et proclamée pour la toute la gente féminine est infiniment suspecte dans la bouche d’un homme qui s’en vante !

La seule catégorie d’hommes qui les aime toutes et qui en est admirée d’elles, avec une complicité touchante, est celle des homosexuels !

Ce qui prouvent bien, d’ailleurs, que ceux qui les aiment

en « général », ne les « pratiquent » pas en particulier !

C.Q.F.D. !

Les chefs-d’œuvre de la colère

Tout le monde sait que ce qui fait la marque véritable d’un authentique chef d’œuvre, c’est la pérennité de sa beauté, de sa valeur intrinsèque.
Il passe le temps et les modes, inoxydable, inaltérable, comme l’astre lunaire passe au-dessus de nous depuis des millénaires, sans que la beauté de sa clarté mystérieuse ne soit en rien altérée. C’est ainsi qu’hier soir, à la suite d’un dérapage bienheureux de ma
« zappette », je suis tombé pile poil sur la fin du film de Charlie Chaplin :
« Le Dictateur » !
Le moment précis où il se révèle, où il tombe le masque, et fait un discours d’une vérité glacée, d’une grandeur humaine absolue.
Pas un mot, pas une virgule qui ne se soit à changer ou que le temps aurait rendu désuet !
Non ! Discours d’une actualité terrifiante d’humanité douloureuse !
Tout est encore vrai ! Dramatiquement vrai !
Malheureusement, seuls les acteurs ont changé !
Même si la version française ne correspond pas tout à fait à l’anglaise, le traducteur a su en donner la « substantifique moelle » !
Je ne sais pas s’il en existe une version écrite ! C’est bien dommage !
Car cela vaudrait le coup de s’y attarder !
Il est de grandes colères théâtrales qui gardent intactes leur vertu de révolte au cours des ans et des siècles ! Je songe au monologue de Figaro de Beaumarchais !
On dirait que l’homme n’est jamais autant génial et lucide que lorsqu’il se met en colère contre le comportement imbécile des siens !
Je me souviens d’un pamphlet de Michel de Saint-Pierre, auteur quasiment oublié, et qui s’intitulait ;
« Sainte Colère » !
Pourtant la colère est un péché, en principe!
Cela n’a pas empêché le Christ lui-même de s’y adonner, quand il a chassé les marchands du temple !
Alors n’ayons aucun complexe de nous mettre en colère, quand on en sent la nécessité impérieuse !
Avec sa petite sœur, la révolte, c’est peut-être elle qui nous sauvera de la tyrannie vicelarde qui est en train de croître silencieusement dans notre dos.




Voici le texte du discours du film transposé à ma manière:

 Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible. Juifs, Chrétiens, païens et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions. Les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons donner le bonheur, à notre prochain, pas le malheur. Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne. Dans ce monde, chacun a sa place, et la terre est bien assez riche. Elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre. Mais nous l’avons oublié. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombré dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques, nous sommes inhumains à force d’intelligence. Nous ne sentons pas assez, et nous pensons beaucoup trop. Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d’humanité. Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres. Ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes. En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, et des millions  d’hommes de femmes et d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne les innocents.
Je dis à tous ceux qui m’entendent, ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’avidité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit  l’humanité. Mais la haine va disparaître. Les dictateurs mourront et le pouvoir qu’ils avaient pris au peuple va retourner au peuple. Et tant que les hommes mourront la Liberté ne pourra pas périr.  Citoyens du monde! Ne vous donnez pas à ces BRUTES,  à une minorité qui vous méprisent, qui fait de vous des ESCLAVES, enrégimentent toute votre vie, et vous disent ce qu’il faut faire, ce qu’il faut penser, qui vous dirigent, qui vous manœuvrent, se servent de vous comme chair à canons, et qui vous traitent comme du bétail  ! Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, à ces hommes-machines, ces hommes avec une machine dans la tête, une machine à la place du cœur. VOUS N’ETES PAS DES MACHINES, VOUS N’ETES PAS DES ESCLAVES ! VOUS ÊTES DES HOMMES ! Des Hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur. Vous n’avez pas de haine, sinon pour ce qui est INHUMAIN, ce qui n’est pas fait d’amour !
Soldats ! Ne vous battez pas  pour l’esclavage, mais pour la LIBERTE !
Il est écrit dans l’Evangile selon saint Luc : « Le royaume de Dieu est dans l’être humain,, pas dans un seul  humain, ni  dans un groupe d’humains, mais dans tous les humains en vous! »
Vous le PEUPLE qui avez le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur, Vous le peuple, vous avez le pouvoir de rendre la vie belle et libre ! Le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure ! Alors, au nom même de la démocratie utilisons ce pouvoir ! Il faut tous nous unir pour nous battre pour un monde nouveau, décent et humain qui donnera à chacun de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse, et la sécurité à la vieillesse. Ces BRUTES vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir. ILS MENTAIENT !  Ils n’ont pas tenu leur merveilleuse promesse ! JAMAIS ils ne le feront. Les politiciens félons s’affranchissent en prenant le pouvoir, mais ils font un esclave du peuple. Alors il faut nous battre pour accomplir toutes leurs promesses. Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur.
Citoyens du monde ! Au nom de la démocratie, UNISSONS-NOUS TOUS ! 

vendredi 1 février 2008

Saines colères


Je ne dis pas que c'est pas injuste, je dis que ça soulage !
  • Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard

Oui ! Il y a de « saines colères » ! Et même de « sainte colère » comme le titre d’un roman lu dans ma jeunesse
écrit par un vieil « aristo » du nom de Michel de Saint-Pierre !
Tout ça pourquoi? C’est simple !
Hier, j’entends un jeune « crâne d’œuf » de chercheur nous sortir une étude scientifique de derrière les fagots, comme seuls ces nouveaux rats de laboratoire savent nous en pondre pour notre plus grande joie :
« Les risques d’infarctus du myocarde sont considérablement diminués chez les hommes de plus de cinquante ans qui se mettent souvent en colère ! »
Ah ! Voilà une chose qui me plaît « vachement bien » !
Moi, des trucs comme ça, je demande à en entendre tous les jours !
C’est du miel pour mes trompes d’eustache ! Et non pas de la cire, car je me les lave tous les jours ! Bande de médisants !
Il est vrai, qu’il a été souvent constaté que les timides, les introvertis, les coincés du bulbe, les pusillanimes, les angoissés perpétuels, les saints et les saintes, comme Sainte Thérèse de Lisieux, Sainte Bernadette, ne font pas de « vieux os » !
La gentillesse, la bonté et la sainteté sont extrêmement dangereux pour la santé !
Par contre, les teigneux, les atrabilaire, les casse-couilles congénitaux
les « Tatie Danielle », les méchants viscéraux, les vieux satyres libidineux, les « chaisières » desséchées, ont une durée de vie généralement assez longue !
La biologie et la morale ne font pas toujours bon ménage !
Tout ceci repose sur un secret de bonne santé que je vais m’empresser de vous dévoiler, parce que je suis sympa :
Ce secret tient en un seul mot, et je préciserai même, un seul verbe : Evacuer !
Il ne vous a pas échappé que le corps humain évacue quotidiennement du liquide et du solide !
Et même chez nos compagnes, ce serait plus du « liquide »
que du « solide » ce qui occasionne une constipation endémique perçue sur la plupart des visages féminins que nous croisons dans la rue !
Pour nous, les hommes, nous avons une réserve supplémentaire dont nous devons impérativement « évacuer » régulièrement le trop plein, au risque d’un engorgement préjudiciable à notre égale et constante bonne humeur !
Regardez aussi les bataillons d’enrhumés que nous croisons tous les jours !
Ils « évacuent » les milliards de bacilles et de bactéries qui encombrent leurs poumons en nous expectorant dans la tronche tous leurs miasmes !
Si les rognons de la belle-mère ne passent pas l’examen rigoureux de votre estomac ; une seule solution : l’évacuation d’urgence dans un lieu d’aisance accueillant !
Vous voyez ? Toujours évacuer !
Ce qui est valable pour la sphère physique l’est tout autant pour la sphère psychologique. Revenons à la colère. C’est comme une grenade que vous venez de dégoupiller !
Si vous ne vous en débarrasser rapidement, vous allez avoir droit à un ravalement de façade Très douloureux !
Par contre, si vous la balancer immédiatement sur la face de rat qui vous agace sévèrement, qui vous les « broute » menue, et que vous voyez celle-ci exploser en mille morceaux, avouez que ça soulage, et donc, que cela vous fait du bien !
Cela vaut, bien sûr, pour la vie domestique !

« Bordel de merde ! Où sont passés mes slips? Je vais me mettre quoi, sur le cul ? Jamais, tu fais des lessives ? »
Ou encore :

« Espèce de gourde ! T’as encore balancé le «Tele 7 jours » de la semaine dans la poubelle ? »
« Et qui va encore la fouiller, pour faire rigoler une fois de plus le voisin ? »
« A ton age, t’es toujours pas foutu de lire une date sur un canard ? »

Je ne vous donne là que des exemples très simples et très courants !
Si l’épouse révoltée vous demande pourquoi vous vous mettez ainsi en colère, la réponse est toute trouvée :

« Je pratique des exercices nécessaires au bon entretien de mes coronaires, pour vivre plus longtemps, afin de continuer à entretenir une famille de parasites ! Ça te va comme réponse ? »


Bon ! Il est certain qu’une pratique quotidienne et régulière de cette
« discipline » risque de faire rapidement le vide autour de vous !
Oui mais ! Au moins vous resterez vivant ! Et c’est bien l’essentiel !
Avons-nous besoin d’une étude scientifique pour savoir ce que nos pères et nos aïeux nous ont répété pendant des siècles ?
« Ce sont les meilleurs qui partent les premiers »
et son corollaire :
« Les mauvaises herbes ont la vie dure » !

dimanche 27 janvier 2008

Catastrophe machiste

Selon une étude récente faite par des chercheurs dans le domaine de la santé, Il se trouverait 15% des hommes pour ne plus éprouver aucuns désirs sexuels !
Il a toujours été de bon ton d’affirmer, que seules les femmes n’éprouvaient parfois aucun désir, ni aucun plaisir aux galipettes amoureuses.
La faute des hommes ! Bien sûr !
Ces grands balourds maladroits et indélicats !
Et Dieu sait s’il y en a !
Même les plus malins qui se prennent pour des « experts » sont bien souvent victimes du talent de simulatrices de nos chères moitiés !
Jusqu’à présent, une personne de la gente masculine qui n’arrivait pas à faire fonctionner correctement sa trousse à outils intimes, était considérée comme impuissante !
Erreur !
D’après nos médecins chercheurs, il ne faut pas confondre
« impuissance » et « inappétence sexuelle » !
Il est même des hommes qui n’éprouvent aucun désir mais qui sont parfaitement « en ordre de marche » !
Alors ?
D’où viendrait ce terrible fléau qui est en train de croître dangereusement, et selon les recherches, toujours fructueuses, de nos savants ?
Peut-être n’éprouvent-ils plus de désirs pour des femmes qui n’arrêtent pas de vouloir se prendre pour des hommes ?
La parité, c’est bien joli ! Mais si l’on n’éprouve aucun goût pour l’unisexualité ? Hein ?
La « chauffeuse routière », la « CRS callipyge »
(cherchez un peu dans le dico, cela vous fera du bien !), la
« Rambelle au pétard meurtrier » c’est formidable !
Mais cela peut recroqueviller définitivement des instruments naturels plutôt fait pour s’agrandir sous la pression d’une belle émotion libidineuse !
Et ça Mesdames, cela ne se commande pas !
Cette nouvelle forme de défaillance virile est tellement incongrue que la langue française, pourtant si riche en ce domaine, est pour une fois, totalement désarmée !
Elle n’a pas de mot pour exprimer ce drame épouvantable de la virilité en berne, faute de désirs ! Et puis avouez que c’est non seulement vexant pour nos charmantes et adorables compagnes, mais c’est surtout très inquiétant pour la perpétuation de l’espèce, si un tel phénomène devait prendre de l’ampleur !
Mesdames, je vous lance ce cri d’alarme pathétique, mais ferme :
Vous avez l’avenir de la race humaine entre vos mains (si j’ose dire !) !
Restez désirables ! Restez de vraies femmes !
C'est-à-dire toujours, et très légèrement « casse-couilles » sur les bords !
Ce qui vu les circonstances, peut paraître paradoxal, mais quand même nécessaire pour exciter une libido défaillante dans le rang de certains mâles dégoûtés par les jeux de la « bête à deux dos » ! !

PS « Rambelle » féminin de « Rambo » Ouais Adrienne ! ça existe !

jeudi 3 janvier 2008

Affaire de « style »

Vous allez voir comment je pousse l’éclectisme littéraire à son maximum !
Ceci fera sûrement plaisir aux rabelaisiens ayant la patience de lire mes délires épistolaires !
Il m’arrive parfois de vouloir me replonger dans la lecture de bons vieux polards classiques.
C’est ainsi que je mets la main sur le tout premier roman d’Agatha Christie : « La mystérieuse affaire de Styles »
« Styles » étant une petite ville anglaise !



Mais, soupçonnant le trop grand sérieux de sa lecture
je m’adjoins « prudemment » un bon vieux « San A » de Frédéric Dard ;
« Béru contre San Antonio »
que j’embarque aussi dans ma chambre.






Je commence d’abord le roman de la vieille british un peu rance.
Au bout de trois pages, la tentation est la plus forte !
Le « fog » de la Tamise ayant fait ses ravages dans mon cerveau, j’attaque l’infâme Béru contre son pote
« San A » !


L’abnégation littéraire a ses limites !
Et je ne suis pas un saint dans ce domaine.
Le remord venant, j’abandonne lâchement les « french poulets » pour les « keufs of tea » british !

C’est alors que je perçois soudain un bonheur hilarant et tout à fait nouveau pour moi ;
le choc des cultures, à travers le choc des polars !

_Mère sera enchantée de vous revoir après tant d’années, ajouta-t-il.
_Comment se porte-t-elle ? Demandais-je ?
_A merveille ! Vous savez sans doute qu’elle s’est remariée ?
Je ne parvins pas à cacher mon étonnement.

(English polar)

Sa majesté rafistole sa cigarette éventée avec le contour blanc d’un carnet de timbres, et grommelle :
_Je te demande un peu, une mobylette à son âge !
_Déjà, quand il passe entre deux mecs qui bâillent, il est obligé de se calorifuger l’horloge à la ouate Thermogène pour éviter les complications pulmonaires !
Tu imagines la veillasse sur deux roues, à jouer les Fend la Bise ?
(French polar)

Les romans de San Antonio ne sont déjà pas tristes, mais si vous les entrecoupez d’une tranche de pain de mie couverte de
« marmelade » avec une « cup of tea » et un « cloud of milk » dessus, c’est le nirvana humoristique assuré !
D’ailleurs, c’est facile à comprendre !
Rien de tel que de se cailler les meules par –15° pour apprécier un « home sweet home» douillet et chaud !
Je vous le conseille ! L’essayer, c’est l’adopter !



samedi 8 décembre 2007

Les gaîtés de l’escadron aérien.

Les chaînes de télévision par satellites sont des outils de connaissance prodigieux.
Figurez-vous que je tombe sur une chaîne russe! Vouai ! Russe !
C’est rare de pouvoir regarder une chaîne de télévision russe !
Un galonné, avec toute sa « quincaillerie » sur la poitrine, et sa « tarte grise » vissée sur le crâne « causait dans l’poste ! »
Mes connaissances en russe sont plus que nulles !
Totalement inexistantes !

Mais j’aperçois soudain un objet formidable dans le dos du pingouin militaire endimanché.
Il s’agit de « Tupolev TU95 » !

Avion bombardier, à tout faire, un peu le pendant du B52 américain.
Les TU95 sont des avions à hélices « contra-rotatives » fonctionnant par paire sur chaque moteur !
En autre mission, ils servent d’avions d’observation ou d’espionnage, suivant la terminologie du camp dans lequel on se trouve, c'est-à-dire russe ou américain.
Soudain, une autre image !
Cette fois-ci, c’est un galonné ricain au visage franchement plus rigolard et détendu que le « russkof » !
Mon instinct me fait comprendre qu’étant de l’autre bord, il doit être un pilote de F15 qui devait surveiller ceux qui les espionnaient, ou qui les surveillaient !
(J’espère que vous suivez !)
Les images qui je vis alors, furent d’un surréalisme total !

On voyait les visages hilaires d’un équipage d’un bombardier russe, à travers les hublots d’un appareil en vol, qui faisaient des signes, des « coucous », et d’autres gestes obscènes que je ne rapporterai pas ici.
Présentant même des parties intimes de leur individu qui servent habituellement de coussins naturels pour s’asseoir !
De l’autre côté, les pilotes de chasse US, en vol rapproché près du TU95, n’étaient pas en reste !

C ‘est ainsi que devant l’appareil photo très complexe et coûteux d’un russe, le pilote yankee déploya sans complexe, et de la manière la plus impudique qui soit, toutes les pages d’un
« Play-Boy » emmené exprès pour la circonstance, et qui dévoilait les intimités indécentes d’une créature qui devait plutôt se les cailler à cette altitude !
Autre facétie ; le pilote américain sortait son flacon de bourbon ou de « Johnny Walker » et narguait malicieusement ces pauvres « russkofs » censés ne boire que leur « infecte » vodka
Des gamins, mesdames ! Voilà ce que nous sommes en réalité !
De vilains gamins ! On joue avec des bombes atomiques, des bombes H, on pilote des engins qui coûtent des fortunes aux malheureux contribuables, mais dès qu’on le peut, les garnements de l’école élémentaire ressortent leurs espiègleries enfantines !
Et je vais vous confier un secret mesdames, et gardez-le pour vous : on n’a pas du tout envie de changer ce travers juvénile !
C’est notre marque de fabrique !

samedi 24 novembre 2007

Les forçats des « news »

Vous avez dû faire souvent comme moi ; c'est-à-dire musarder dans les rayons des grands magasins, et notamment au rayon HIFI des téléviseurs.
L’autre jour, j’étais installé devant un mur tapissé de ces « boites magiques » en couleurs, plus rutilantes et brailleuses, les unes que les autres, diffusant la même image, comme dans un kaléidoscope géant!
Quand soudain retentit la musique du générique des infos de treize heures !
Une tronche de banquier propret (genre de celui qui s’intéresse tout le temps à votre pognon quand vous en avez, et qui vous fait la gueule au moindre petit découvert) se multiplie à l’infini pour nous annoncer des nouvelles plus terrifiantes et passionnantes, les unes que les autres ! Tout d’abord, il nous annonce qu’il fait froid et gris, et qu’il faut bien se couvrir !
C’est gentil ! Mais on s’en était vaguement aperçu depuis le matin !
A moins de s’adresser à des « taupes » vivant à longueur d’année, dans des bunkers aux murs aveugles !
Ce qui est quand même rare dans notre beau pays !
Ou alors, peut-être des clandestins travaillant dans des ateliers de confection, au fond d’une cave. Mais alors là, le temps qu'il fait dehors, ils s’en foutent comme de leurs premiers faux papiers !

Il nous tombe ensuite sur les épaules, la « news » qui n’attend pas !
Qui est « urgentissime » !
Vu les traits graves et tirés du présentateur !
Ou il a mal dormi ou il s’est engueulé avec « bonbonne » avant de venir au studio !
On sent que l’heure n’est pas à la gaudriole, et que des choses définitives et historiques vont être prononcées :

« Lyon a battu Marseille par 3 à 0 » !





Quand on vous le disait, que c’était vachement grave !
Suit un extrait du match et des commentaires dignes de grands reportages de guerre !


Après cet épisode dramatique, nous avons droit à une nouvelle bouleversante, et qui va mobiliser la rédaction pendant au moins une bonne dizaine de minutes ;
Madame Pichon, veuve et retraitée de 78 ans, à Mont Bézy sur Pichegrolle, s’est faite arnaquée par des commerçants de vente par correspondance sans scrupules, qui lui ont fait croire qu’elle avait gagné à une loterie à la con, dont le premier débile mental venu se serait méfié illico! C’est-y pas extraordinaire? De l’inédit ! Du jamais vu, n’est-ce pas ?
Mais où vont-ils dénicher ces infos renversantes d’originalité ?

On poursuit allègrement par un reportage fabuleux sur des préposés des postes qui se plaignent amèrement du nouveau modèle de vélo que leurs chefs inconscients veulent leur imposer !
Les pignons arrière ont une dent en moins, ce qui occasionne la nécessité d’un plus grand effort, donc d’une fatigue supplémentaire, non compensée par les 35 heures !
Vont-ils faire grève ? Le suspense est insoutenable !

Après ces actualités captivantes qui nous ont mentalement et nerveusement épuisé, nous avons droit à une petite virée bucolique dans la France profonde.
On va voir le vieux père Marcel qui se pochtronne joyeusement avec son alambic antédiluvien, vu que c’est le dernier bouilleur de cru du patelin.
Ah ! la nostalgie des petits métiers qui se perdent !
Et même pas un jeune poivrot pour prendre le relais ! Quelle misère !
Ce qu’il y a de merveilleux avec nos infos, c’est qu’on en ressort, pas stressés du tout !
Calme, relax, reposé, conscient de vivre dans un pays en paix, heureux.
Même les petites misères qui sont très occasionnellement montrées, nous confortent dans notre bonheur de vivre !
Et si j’avais eu la chance, ce jour-là, d’être allongé sur mon canapé, je me serai sûrement endormi du sommeil du juste, terrassé par ce traitement soporifique, amicalement distribué par des médias très attentifs à mon bonheur et à mon confort mental.
Il faut préciser aussi, que la chaîne diffusant ces infos est possédée
(pas par le diable, mais c’est tout comme !),
par un groupe industriel qui, non seulement bétonne nos villes, mais aussi nos cervelles !
Une sorte de déformation professionnelle, en quelque sorte !

dimanche 11 novembre 2007

Le piège sexuel

Pauvres taureaux camarguais !
Ils sont heureux. Ils batifolent dans les vastes prairies verdoyantes, profitant d’une totale liberté. Ils broutent, ils gambadent joyeusement dans cette nature sauvage et généreuse du delta du Rhône.
C’est compter sans la perversité sournoise de la race humaine qui les exploite depuis si longtemps !
Et que vont-ils faire, ces cerbères ancestraux, avides et jaloux de la liberté virile de nos bêtes à cornes?
Leur tendre le plus lâche, le plus méprisable des pièges ; les attirer par des femelles en chaleur ! Dans la majorité des animaux du règne animal supérieur, c’est bien ainsi que cela se passe!
Vous verrez difficilement l’inverse !
Vous pouvez toujours mettre un troupeau de mâles en rut dans un endroit clos, aucune femelle ne viendra s’y frotter, si j’ose dire ! Pas folle les « guêpes » !
Ça roucoule, ça aguiche, ça miaule, ça minaude, ça « hep ! Mon chéri, tu montes ? »
Mais ça ne bouge pas d’un millimètre! Tandis que le mâle, cet abruti congénital, fonce, cavale, se rue, galope inconscient, vers le piège infernal !
Pourtant, ce qui m’a le plus amusé, c’est la remarque pleine de « saveur »
du journaliste qui nous rapportait ces évènements taurins :
« Ils se feront peut-être piéger, sauf si le taureau a été castré ! »
Moi, dans mon inculture crasse, et parce que je n’ai pas les connaissances encyclopédiques d’un journaliste, je croyais qu’un taureau castré, cela s’appelait un « bœuf » !
Parce qu’un bœuf, c’est fait pour supporter un joug et tirer une charrue, comme une machine à viande sans cervelle ! Un peu comme le troupeau d’auditeurs qui écoutent des journalistes de radio sans réfléchir!

« Enfants, voici des boeufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers» !

Brassens

jeudi 8 novembre 2007

Au doigt et à l’œil

Notre ineffable et enthousiaste Jérôme Bonaldi nous a fait part, ce matin, d’une avancée prodigieuse dans la technologie des téléphones portables : L’index ou le majeur d’une main va nous servir de haut-parleur pour entendre nos conversations ! Le son, transmit par une montre-bracelet-téléphone, va circuler à travers les cellules et les os, servant ainsi de caisse de résonance. J’imagine sans peine la « tronche » des citoyennes et des citoyens en train d’appeler leurs amis ou proches. Et il ne faudra pas se tromper de quelques centimètres ! Sinon, c’est la baffe, le bourre-pif, ou la contredanse assurée si vous avez le malheur de regarder une personne dans les yeux, à ce moment là ! C’est extrêmement ingénieux de donner ainsi une fonction supplémentaire à nos doigts ! Ils nous servaient déjà pour faire tant de choses passionnantes ! On y ajoutera désormais, la fonction de « haut-parleur » ! Il y aurait bien une autre utilité médicale, depuis l’apparition du thermomètre électronique, mais par là, on n’entend pas grand-chose, comme nous l’avait déjà suggéré un grand humoriste !

dimanche 4 novembre 2007

Le coin du fil aux « zophes »

La fatuité de mes écrits me sautant à la figure, comme une puce sur le dos d’un teckel breton, j’ai décidé de concevoir à l’avenir, des discours plus sérieux !
Ainsi, je vais vous entretenir de la philosophie conceptuelle de nos grands philosophes du passé. « le cogito ergo sum » de notre aimable Descartes étant largement dépassé par la conception freudienne du « sur moi », il serait ridicule de ne pas admettre cette vérité qui a été largement démontrée par nos praticiens de la psychologie moderne. Néanmoins, si l’on reprend la pensée de Nietzsche sur la catharsis de l’être en difficulté telle qu’il nous l’expose si savamment dans « Ainsi parlait Zarathoustra » nous pouvons dire que son génie n’avait rien à envier à un Charcot dont les expériences sur l’hypnose et l’inconscient frôlent le ridicule, l’empirisme, la mascarade et l’amateurisme le plus vulgaire. Mais foin de polémique stérile et absconse ! La métaphysique n’étant pas ma tasse de thé, je préfère reprendre la noblesse des discussions sur un « Banquet » célèbre de notre ami Platon. « Les objets que nous croyons réels ne sont que des images virtuelles d’un monde parfait » Voilà ce que nous faisait « ânonner » notre bon maître en philosophie dans notre studieuse jeunesse. Comment ne pas comprendre, qu’après un tel discours, nous n’eûmes pas envie de plonger dans les délices d’un existentialisme qui nous tendait les lèvres de sa bouche vénéneuse et perverse ! Sartre, le démon du café de Flore, attirait ses petits « rats » comme le célèbre joueur de flûte de la légende ! Et combien se sont noyés à son discours frelaté ? Vous ne comprenez rien ? C’est normal ! Moi non plus ! Wouaaahhh ! Hi ! Hi ! Hi ! « C’est les nerfs » ! Vous voyez comme il est simple et naturel d’écrire pour ne rien dire ? Et je pourrais continuer comme cela pendant des heures ! Mais je ne voudrais pas vous ennuyer d’avantage ! Car un philosophe, un vrai, celui-là, a dit un jour que « l’art d’ennuyer, c’était celui de tout dire » ! Et j’en ai encore des choses à vous …écrire !

dimanche 28 octobre 2007

Esprit frappeur es-tu là ?

Notre collègue, qui est petit, rondouillard, a une tête aussi ronde que ses lunettes de myope aux verres grands comme des hublots de péniche.
Malgré sa relative jeunesse, une calvitie précoce a déjà fait ses ravages, et laisse voir un beau crâne luisant.
Nous travaillons de nuit et nous attendons tous les jours avec impatience, la relève de nos collègues, tôt le matin, sur les coups de cinq heures !
Ce jour là, notre petit rondouillard arrive en arborant
la magnifique « gapette » des familles !
La belle casquette à carreau du turfiste en goguette !
Comme nous n’avons pas l’habitude de le voir si « élégamment » couvert, nous sommes tous les trois intrigués !
Ses petits yeux de miro clignotent d’énervement !

_Quoi ! Quoi ! Quoi ! Qu’est-ce qu’y a ? M’avez jamais vu ? Lance-t-il, un rien agacé !
_Non mais c’est juste que tu as une belle casquette !


Qu’on lui fait poliment !
La journée se déroule sans incident précis, à part le couvre-chef insolite toujours rivé sur le crâne du collègue !
Vous savez ce que c'est ! Les lazzis, les quolibets, les grosses vacheries perverses pleuvent sur notre pauvre camarade de plus en plus furieux et fébrile !
Alors son « secret » est décidément trop lourd à porter !
Avec un air mi-amusé, mi-gêné, il retire son galurin pour nous laisser voir un magnifique pansement de sparadrap en force de croix !
La « chose incongrue » nous fait encore plus éclater de rire que la gapette à carreaux !
Que voulez-vous ! Nous sommes tous des êtres cruels et impitoyables !

_Ouais, j’ai été agressé par un abruti, ce matin !
_Ah ! Ben y t’as pas raté mon pauvre ?


Soudain, nous sommes tous emplis à la fois de compassion et de curiosité.

_ Et avec quoi il t’a fait cette belle …chose, demande notre chef d’équipe ?

Car le pansement dissimulait mal une belle bosse proéminente à souhait !


_Avec une batte de base-ball !
_Avec une batte de base-ball ???

Font en chœur les collègues horrifiés !

_Mais qui est ce « criminel » qui a osé te faire ça !

_Et t’as pas porté plainte immédiatement ?

On sent la gêne le gagner, notre « pauv’biquet » !
C’est que, ce qu’il lui reste à nous avouer est dur à…… sortir !
Et il ne peut plus reculer, car il nous en a trop dit !

_Ouais c’est ce « con » de laitier « arabe » !

Il insiste bien sur le terme « arabe » pour que nous compatissions un peu plus lâchement à sa peine !

_Ben, le matin, quand je sors de bonne heure, je marche le long des trottoirs et j’ai aperçu un litre de lait sur le pas d’une porte, mais au moment où je me baissais pour le prendre, j’ai reçu sur le crâne un grand coup d’un objet que je n’ai pas reconnu tout de suite ! Et j’ai entendu ce con de « bougnoule » m’injurier copieusement !

Ce que n’a pas avoué notre camarade, dans sa grande « pudeur », c’est que cela faisait longtemps que ce manège durait !
Alors ce « teigneux » de laitier qui en avait marre de se faire engueuler, et même de se faire soupçonner de vol (les gens sont si méchants !) avait tendu un piège « criminel » à notre brave copain !
Bon ! Il est vrai que sa radinerie était légendaire !
Mais quand même ! Quelle idée de se faire justice soi-même ! Hein ?
C’est proprement scandaleux ! Rassurez-vous, il y a bien longtemps que les laitiers ne déposent plus leurs bouteilles sur les paliers des pavillons de nos belles banlieues !
Pour des raisons que tout le monde comprend !
La délinquance, ma pauv’dame !
Et avec tous ces voyous qui traînent !

mardi 23 octobre 2007

Un visage oublié

Proust parlait de sa madeleine. Moi, c'est un visage qui m'a produit ce trouble sentimental, plein de réminiscences juvéniles.
L'autre jour, je regardais un "nanard" cinématographique en noir et blanc des années soixante, quand tout à coup, je l'ai reconnu, LUI!
Ce visage émacié, ce regard tour à tour cruel, amusé, cynique, et profond!
Quand il s'éclairait d'un sourire, on ne voyait plus de lui, que cette large bouche béante, au rictus si particulier. Ce fût comme une bouffée de nostalgie qui m'embrasa soudain le cœur, comme un feu de la Saint Jean, un soir d'été! Il était revenu, mon Cyrano!
Le seul! L'unique! Le vrai!
Celui qui sera éternellement dans mon cœur de petit garçon, émerveillé par une soirée magique passée devant un téléviseur noir et blanc et en 819 lignes, il y a de cela si longtemps!

Ne me bassinez pas pour me dire qu'il y en eût d'aussi talentueux que lui;
Jean Piat, Belmondo, Pierre Dux, Jacques Weber, et tant d'autres!
Je m'en fous!
Pour l'éternité il restera le mien!
Il est tellement ancré dans ma mémoire, dans mon esprit, dans mon âme qu'il fait partie de moi d'une manière indissoluble!
Il m'a influencé, marqué aux fers rouges, pour le restant de ma vie!

"Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul!"

Que ne m'a-t-il pas donné des conseils plus utiles et plus judicieux pour survivre et monter dans cette société impitoyable et cynique, que celui-ci!
Mais je ne lui en voudrai jamais! Il était le théâtre incarné!
Je me souviens aussi d'une scène sublime du "Marchand de Venise" où il y campait un Shylock pétrit de haine, mais tressaillant d'humanité jusqu'aux sanglots que faisait naître en nous, son désespoir!
Des instants aussi magiques, je n'en ai pas vécu souvent, au théâtre, et encore moins à la télévision, depuis que tu as disparu beaucoup trop tôt, mon cher Daniel Sorano, dont le nom rimait si bien avec celui de Cyrano!

dimanche 30 septembre 2007

Crazy Alfred

Son beau masque cuivré s’est figé dans une moue réprobatrice
lorsqu’il a regardé la façade du « Crazy Horse Saloon » !
Alfred « Nuage rouge » est venu à Paris pour laver l’honneur de son ancêtre, le célèbre chef indien « Crazy Horse » !
Celui qui mit une belle branlée à la cavalerie yankee à
« Wounded Knee », dirigée par cette vieille ganache imbécile de général Custer !
Désastre militaire complet dû à la stupidité crasse de son chef, mais que les Américains transformèrent en bataille héroïque et légendaire.
C’est fou comme on arrive à modeler l’Histoire d’un pays, suivant le camp dans lequel on se trouve !
Ah ! Mais qu’Eroll Flynn était « séduisant » en beau général galonné !
N’est-ce pas mesdames ?
Alfred a un autre souci ! L’honneur bafoué de son ancêtre !
C’est dur de penser que le nom vénérable d’un ancêtre courageux puisse servir d’enseigne à des dévergondées peu frileuses et impudiques !
Alors il est allé voir, par lui-même, si les belles croupes des pouliches mustang de ce célèbre cabaret parisien, étaient dignes d’honorer la mémoire du grand chef Sioux !
Pour la circonstance, « Red cloud » avait mis sa coiffe traditionnelle ornée de belles plumes soyeuses!
La suite de son escapade parisienne ne précise pas si l’une des pensionnaires n’est pas venue lui en caresser une, histoire de faire retomber son courroux ou sa pression artérielle !
A mon avis, il y a une squaw qui l’attend au retour, dans son tepee, pour lui faire comprendre que désormais, on ne va plus l’appeler « Nuage rouge » mais « Pommettes rouges » !
Quant à savoir si cette couleur proviendra de la honte provoquer par l’impudeur des beautés françaises, ou aux paires de baffes furieuses d’une épouse morte de jalousie, je vous laisse le soin d’en décider !

vendredi 28 septembre 2007

Regardez votre grand frère !

Toc ! Toc !

_Oui ! Entrez Docteur ! Je vous les ai préparés !

Non ! Il ne s’agit pas de paupiettes ou de chemises repassées, seulement de trois jeunes bambins attendant avec angoisse, que se reproduise la séance mensuelle de la torture des vaccinations obligatoires.
Et le cérémonial est immuable !
Le docteur prépare sa seringue, tout en discutant avec la maman.
Le liquide transparent gicle en l’air, quand soudain le docteur attrape,
d’un geste vif, le petit bras nu du bambin.

_Regardez votre grand frère aîné, comme il est courageux ! Il ne va pas pleurer ! Il va vous montrer comme il est fort !
Tous les aîné(e)s du monde, sous toutes les latitudes, dans toutes les civilisations, à toutes les époques, ont dû profondément haïr ce genre de réflexion imbécile de la part de « grandes personnes » un tantinet irresponsables, et peu psychologues !
Vous allez me dire en quoi la chance ou surtout la « malchance » d’avoir été l’aîné d’une fratrie vous confère des vertus ou des qualités supérieures aux cadets ! Hein ?
Mais non ! Alors qu’ils n’ont rien demandé à personne, il faut qu’ils soient les plus « sages », les plus « courageux », les plus « attentifs « pour leurs petits frères cadets !
C’est tout juste si on ne leur demande pas qu’ils soient les plus « intelligents », par-dessus le marché !

L’aîné, malgré les flatteries hypocrites du praticien, se met à crier aussi fort que le reste de la fratrie solidaire !
La séance de « tortures » terminée, le « bourreau » sort de l’appartement, les oreilles pleines de braillements réprobateurs.
C’est que la vie n’est pas facile, à six, dans un « deux pièces » minuscule, situé dans un hôtel minable de la Porte d’Orléans !
Il existe toujours, cet hôtel ! Il a pris du galon, à notre époque !
Il fait dans le luxe touristique, à présent !
Mais dans le début des années cinquante, il ne sert que de refuge provisoire pour des familles de militaires expatriées des « colonies », en attente, depuis des mois, d’un appartement plus décent. Donc, notre brave carabin revint une seconde fois, la mine toujours guillerette, et le compliment toujours flatteur, aux lèvres !

_Regardez votre grand…. ! Ah ! Mais où est-il passé ?

La seringue en l’air, accompagnée de la maman soudain angoissée, ils entreprennent tous deux une fouille en règle du minuscule logis !
C’est qu’il n’y a pas grand chose à fouiller !
Une armoire déjà pleine, une commode dont les tiroirs sont visiblement trop petits pour cacher un fuyard, une minuscule salle de bain, le tour est vite fait !
Horreur ! Il faut se rendre à l’évidence, le gamin a disparu !
La maman, folle d’angoisse, prend l’ascenseur pour aller voir le concierge !
Celui-ci est formel ! Il n’a vu passé personne !
De retour à l’appartement, la maman, honteuse et confuse, est obligée de renvoyer le docteur ! Celui-ci, le regard noir, examine avec suspicion, deux petits visages rigolards, des frangins rescapés, à la limite de l’insolence !
Il remballe ses instruments de torture, et sort furibard !
La porte vient à peine de se refermer que :

_Coucou ! C’est moi ! « Yeu » suis pas perdu !

Une petite tête blonde émerge alors de l’immense paquetage bleu marine de son père !
Un peu essoufflé !
C’est que ça pèse lourd les uniformes en gros drap de papa !

Et au fond du sac, l’oxygène devenait rare !
Les petites fesses tendres du « déserteur en rase campagne, face à l’ennemi » ont bien été douloureuses quelques heures, mais que voulez-vous !
Tout acte « héroïque » à son prix !
Il y a bien une petite injustice dans cette histoire ; les deux servants du « traître » n’ont subi aucunes représailles, eux !
Toujours la malédiction de l’aîné !

PS. Une pensée émue pour tous les « aîné(e) » du monde, qui comme moi, ont eu à subir les redoutables préjugés de leurs parents.

mercredi 26 septembre 2007

Les fous du Puy

Deux jeunes gens, cousins germains de leur état, entreprirent un voyage en Auvergne sur le dos d’une vielle rossinante métallique, de l’écurie Renault 4L. Ils étaient partis heureux et joyeux à la conquête du peuple Arverne. L’un par ennui, l’autre pour goûter quelques jours de liberté avant un service militaire qui s’annonçait franchement liberticide.Que l’Auvergne est jolie ! Verdoyante, vallonnée, ballonnée, volcanisée à souhait ! Qui ne connaît pas les faubourgs de la ville du Puy, par un beau matin d’été ensoleillé, avec sa cuvette de brume, et son neck qui dépasse, surmonté de sa petite chapelle, ne connaît rien de la beauté des villes de province françaises ! La Bourboule, Salers, Saint-Flour, Bort les orgues, etc.. ! Autant de perles magnifiques sur des coussins de velours vert ! Mais c’est aussi sa chaîne des Puys ou anciens volcans éteints. Donc, un dimanche matin, nos deux compères décident de faire l’ascension du Puy Mary, vénérable sommet connu de nombreux touristes experts. Ils partent donc dans leur carrosse poussif, aux quatre chevaux fatigués. Le temps est gris et menaçant. Mais quand on est jeune et enthousiaste, il fait toujours beau ! La montée s’avère simple et sans problème. « Titine » râle bien un peu, mais malgré ses ronflements de réprobation, elle continue vaillamment sa montée vers le sommet. Tout le monde arrive là-haut sans incident majeur! Mais cruelle déception ! La montagne est entourée d’un cordon de brume tenace qui empêche toute vision à plus de 50 m ! La guigne ! La baraque de souvenirs, au bord de la route, fait plutôt figure de refuge montagnard. Ils sont juste sur le plat du relief lorsque que quelques soubresauts de leur monture leur indiquent que celle-ci est à l’agonie. Puis c’est l’arrêt définitif ! Horreur ! L’aiguille du réservoir d’essence est en dessous de la limite de réserve ! Après les inévitables vociférations, imprécations, insultes, noms d’oiseaux, prières, lamentations, crises de désespoir habituelles dans ces cas là, il faut bien entrevoir une solution ! C’est que trouver une station d’essence ouverte, un dimanche après-midi, au sommet d’un mont d’Auvergne réputé pour son côté sauvage et désertique, relève de l’exploit à la MacGyver ! Et pourtant ! Qui dit « sommet », dit « descente » ? Non ? Alors, dans l’ivresse de la solution salvatrice enfin trouvée, ils s’élancent courageusement, embrayage au point mort, dans ce qui va se révéler une aventure au suspens terrifiant ! Il faut déjà préciser aux futurs et jeunes conducteurs que cette manœuvre est rigoureusement interdite par le code de la route ! Mais « nécessité fait loi » comme on dit ! La brume dissipée, le paysage redevient grandiose et flamboyante, comme le moral des deux « sauvages » de la route ! La vitesse s’accélère ! Heureusement, ils sont absolument seuls et sans concurrence ! La première bosse se présente. Youpi ! Elle est franchie sans difficulté. Suis une autre descente ! Même accélération, même bosse « effacée ». Mais le relief se lasse petit à petit ! Les descentes deviennent de plus en plus courtes, et les bosses plus longues ! L’angoisse monte ! Surtout qu’aucune station n’apparaît à l’horizon ! Inexorablement, ils sentent la fin approcher. Qui n’a pas vu le film mythique de Stephen Spielberg « Duel » ne peut comprendre la terreur qui envahit la cervelle des deux « damnés », quand ils abordèrent la dernière pente. « Arrivera ? Arrivera pas ? Les derniers décimètres furent extrêmement douloureux pour les nerfs Le véhicule franchit la crête à la vitesse démentielle d’au moins 5 cm à l’heure ! Quand on dit que les miracles existent, personne ne veut le croire ! Mais si ! Il existe même un bon Dieu pour les imbéciles et les imprévoyants ! La preuve ? Devant leurs yeux gonflés par les larmes d’une reconnaissance éternelle envers leur bonne fortune, ils aperçoivent, au bas de la côte, la terre promise d’une station flambant neuve et … OUVERTE !! Devinez un peu combien ils venaient de franchir ainsi ? Foi de leur compteur kilométrique ! 16 km ! Hein ? Seize kilomètres ! Qui dit mieux ! Non ! Non ! Ce n’est pas à Marseille que cela s’est déroulé ! Mais bien en Auvergne ! Fouchtra !

dimanche 23 septembre 2007

Le ballon ovale n’est pas mon cousin

J’aurai pu intituler mon article : « Mon quart d’heure de mégalomanie » !
Oui ! Car j’ai un défaut particulier qui me donne la passion étrange pour mon nom de famille :
Gilbert
Pourtant, ce « nom-prénom » n’a strictement rien d’original !

Il est même d’une banalité à faire peur !

Un vulgaire prénom comme patronyme !

Un charmant camarade à moi insistait toujours pour dire que ceux qui avaient des prénoms comme nom avaient été trouvé, autrefois, dans une poubelle ! Je m’insurge évidemment contre cette basse calomnie !
Et j’ai le bonheur de savoir, qu’à l’heure européenne, il n’y a pas plus européen que mon nom de famille !
Des « Gilbert » on en trouve, en Angleterre, en Irlande, en Allemagne, en Belgique, et bien sûr, en France !

C’est tellement vrai, qu’un jour, me promenant dans les rues de Londres, je suis tombé en arrêt sur une « Gilbert street » qui donnait dans « Oxford street » !
La consécration !
Comme il y a une rue « Emile Gilbert » à Paris, juste en face de la gare de Lyon !

Vous voyez ? Quand je vous dis que j’ai un nom européen !
Mais, pourquoi nos chers amis « roast-beefs » de l’autre côté de la Tamise se sont pris la peine de nommer ainsi une des rues de leur Capitale ?

La réponse vint avec la coupe du monde de Rugby !
J’avais déjà remarqué que le ballon ovale de nos « armoires à glace » batailleuses portait un nom qui m’allait droit au cœur !
Naïvement je pensais que c’était la marque du fabriquant qui devait encore faire bosser, dans de sordides ateliers d’un pays asiatique, une armée d’esclaves sous-payés !
Pas du tout ! Et j’étais loin du compte !

Et voilà ce que je découvris par hasard, en faisant une recherche sur le « web » !


Sans William Gilbert, les matches de rugby seraient bien différents. L'histoire du leader
mondial du ballon de rugby se confond avec celle du sport lui-même. En 1823, à Rugby en Angleterre, l'étudiant William Webb Ellis décide de jouer au football à la main. Le rugby est né. Le ballon qui sera plaqué derrière la ligne de but a été confectionné par le cordonnier du village. En plus de vendre des chaussures, William Gilbert gonflait les vessies de porc pour fabriquer les ballons qu'ils vendaient aux étudiants de la ville.


Rien de moins que l’inventeur du ballon ovale ! Ouah ! Décidément, on en apprend tous les jours !
Bon ! Je suis aussi « sportif » qu’un poêle de fonte dans une maison de retraite !
Mais quand même !
Surtout que « William » est la « version » anglaise de « Guillaume », le prénom de mon fils aîné !
A qui, bien sûr, je me suis empressé de raconter ma découverte !
Ben ! Vous n’allez pas me croire, mais cela ne lui a fait ni chaud, ni froid !
Un sourire, un haussement d’épaule, une petite tape dans le dos, comme on réconforte un doux dingue, qu’il ne faut surtout pas contrarier dans ses joyeuses lubies !
Ah ! La dure ingratitude des siens !
Ils ne méritent pas de porter ce glorieux patronyme !