Vous allez voir comment je pousse l’éclectisme littéraire à son maximum !
Ceci fera sûrement plaisir aux rabelaisiens ayant la patience de lire mes délires épistolaires !
Il m’arrive parfois de vouloir me replonger dans la lecture de bons vieux polards classiques.
C’est ainsi que je mets la main sur le tout premier roman d’Agatha Christie : « La mystérieuse affaire de Styles »
« Styles » étant une petite ville anglaise !
Mais, soupçonnant le trop grand sérieux de sa lecture
je m’adjoins « prudemment » un bon vieux « San A » de Frédéric Dard ;
« Béru contre San Antonio »
que j’embarque aussi dans ma chambre.
Je commence d’abord le roman de la vieille british un peu rance.
Au bout de trois pages, la tentation est la plus forte !
Le « fog » de la Tamise ayant fait ses ravages dans mon cerveau, j’attaque l’infâme Béru contre son pote
« San A » !
L’abnégation littéraire a ses limites !
Et je ne suis pas un saint dans ce domaine.
Le remord venant, j’abandonne lâchement les « french poulets » pour les « keufs of tea » british !
C’est alors que je perçois soudain un bonheur hilarant et tout à fait nouveau pour moi ;
le choc des cultures, à travers le choc des polars !
_Mère sera enchantée de vous revoir après tant d’années, ajouta-t-il.
_Comment se porte-t-elle ? Demandais-je ?
_A merveille ! Vous savez sans doute qu’elle s’est remariée ?
Je ne parvins pas à cacher mon étonnement.
(English polar)
Sa majesté rafistole sa cigarette éventée avec le contour blanc d’un carnet de timbres, et grommelle :
_Je te demande un peu, une mobylette à son âge !
_Déjà, quand il passe entre deux mecs qui bâillent, il est obligé de se calorifuger l’horloge à la ouate Thermogène pour éviter les complications pulmonaires ! Tu imagines la veillasse sur deux roues, à jouer les Fend la Bise ?
(French polar)
Les romans de San Antonio ne sont déjà pas tristes, mais si vous les entrecoupez d’une tranche de pain de mie couverte de
« marmelade » avec une « cup of tea » et un « cloud of milk » dessus, c’est le nirvana humoristique assuré !
D’ailleurs, c’est facile à comprendre !
Rien de tel que de se cailler les meules par –15° pour apprécier un « home sweet home» douillet et chaud !
Je vous le conseille ! L’essayer, c’est l’adopter !
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