samedi 28 avril 2007

Une question de choix.

Un jour, je regardais le film;"Les Milles:le train de la liberté" film de Sébastien Grall avec ce merveilleux Jean-Pierre Marielle incarnant le courageux Commandant Charles Perrochon.
Voilà un officier gravement blessé par la grande guerre, ayant sous sa responsabilité un camp d'internement pour prisonniers politiques dont beaucoup d'Allemands!
Quand la France fût vaincue il aurait dû rendre ses prisonniers aux autorités civiles pour qu'elles fassent la chose la plus abjecte qui soit; les livrer aux nazis! Il préféra réquisitionner un train, sous sa propre autorité, au mépris de tout ce qu'il avait appris sur la grandeur et la servitude militaire; notamment l'obéissance absolue aux ordres de sa hiérarchie.

Dans le "Crabe tambour" de Pierre Schoendorffer, Jacques Perrin joue un officier qui n'a pas voulu renier sa parole donnée aux combattants musulmans qui s'étaient battus à ses côtés! Il aurait dû le faire, il aurait continué la belle carrière d'officier de marine et terminer dans la peau du commandant de frégate joué par Jean Rochefort!


Le Marquis de Montespan était très amoureux et fidèle à sa charmante épouse, chose rare et même exceptionnelle, dans ce milieu obséquieux et servile des courtisans de la cour de Louis XIV! Quand celle-ci le trompa pour le monarque, il aurait dû en être flatté, comme beaucoup d'autres, et en profiter grassement! Non! Il préféra s'afficher un soir de bal à la cour, avec d'immenses bois de cerf sur la tête! Il fréquenta même une prostitué vérolée, pour refiler cette maladie honteuse au roi débauché, par l'intermédiaire de l'infidèle, ce qui lui valu son exil dans ses terres, où il organisa les "funérailles" de la traîtresse! Il devint ainsi « veuf in partibus » Quel est le dénominateur commun de ces trois personnages? La devise de l'ombrageux marquis:



"Mon âme est à Dieu!" 
"Mon épée est au Roi"
"Mon honneur est à MOI!"
PS Une coïncidence extraordinaire en amenant une autre ; en faisant une recherche sur le Crabe Tambour,je suis tombé sur les mémoires de Pierre Guillaume qui a inspiré l’histoire du film à Pierre Schoendorffer ! Et devinez quelle fut ma stupeur et mon étonnement de voir que cet officier français a repris presque textuellement la devise du marquis, pour le titre de son livre ! Or ce texte, je l’ai écrit il y a cinq ans déjà ! Hallucinant, non ? Des fois, je me fais peur !

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