C’est ma façon, à moi, de fêter ce cinquantenaire ! Ce titre, à la grivoiserie très légèrement surannée et un peu vulgaire, dévoilera toute sa vraie signification à la fin de mon récit.
Il est un peu plus de trois heures du matin dans la salle à manger de notre appartement HLM de la banlieue parisienne, ce matin du 21 juillet 1969. Nous sommes au rez-de-chaussée d’un grand bâtiment. Il fait chaud et moite. Les deux volets de la fenêtre sont largement ouverts sur la rue déserte et dans le noir. Le vieux poste « Ducretet-Thompson » en noir et blanc est allumé depuis des heures déjà ! Et un abruti, moi, manque de peu l’arrivée de Neil Armstrong sur le sol lunaire, à cause d’un assoupissement intempestif et mal venu. Tout ma jeunesse de passionné d’aviation et d’astronautique a été merveilleusement remplie par tous ces exploits spatiaux qui jalonnaient une lutte féroce entre deux empires qui se disputaient déjà le monde. Je n’ai raté aucune avancée des grands programmes spatiaux américains ; « Mercury » avec Alan Shepard, John Glenn, « Gemini » avec Grissom, et déjà Armstrong, et enfin Apollo ! Il faut dire que les Russes, avec Gagarine avaient filé une forte gifle morale au camp occidental. Et je ne vous parle pas de « Spoutnik », la chienne Laïka, la première sortie d’un cosmonaute russe, hors de son vaisseau ! Je vous parle de tout cela de mémoire ! Sans aucune note ! Tout encore dans la tête. Quelques mois auparavant, j’étais dans une maison d’une famille américaine, un soir de Noël, en décembre 1968, devant un poste de télé en couleurs, lui ! C’est vous dire le retard technologique de notre pauvre pays, à ce moment-là. J’ai entendu cette chose hallucinante, un Frank Bormann, dans son module de service d’Apollo 8, réciter un verset de la Bible, avant que le vaisseau spatial disparaisse derrière l’astre de la nuit. C’était la première fois que des êtres humains, aussi loin de la terre, allaient disparaître sans que l’on sache si on allait les revoir de l’autre côté, et pour lesquels on ne pouvait strictement plus rien ! Moment terriblement émouvant, bien avant celui du 21 juillet 1969. C’était une époque merveilleuse, extraordinaire, pleine d’enthousiasme et de rêves d’avenir. Ah oui ! J’y étais en plein dedans….dans ce fameux rêve américain ! Mais vous savez aussi bien que moi de ce qu’il advient des rêves ? On se réveille !
Et le mien de « réveil » fut très brutal et dramatique ! Il sonna sa fin irrémédiable un certain 11 septembre 2001 ! « Mister Hide » venait de détrôner « Mister Jekill » ! Quel deuil ! Mon Dieu ! En ce jour tragique je venais de perdre toutes mes illusions, toute ma niaiserie pro-amerloque !
Néanmoins, je garde tout mon respect, toute mon admiration, tout mon profond respect pour ces astronautes américains. Comme je garde aussi mon respect pour ces millions de femmes et d’hommes qui œuvrèrent de tout leur talent, de tout leur génie, de tout leur courage, pour réaliser ces exploits extraordinaires que furent les missions « Apollo ».
Une petite exception pour un certain Werner Von Braun que j’admirais sincèrement, avant d’apprendre qu’il fut le complice des tortionnaires nazis dans la sinistre base souterraine de Dora qui fabriquait des fusées V2 qui s’écrasèrent par milliers en Angleterre et firent des milliers de morts. Décidément, il a des choses qu’on ne devrait jamais apprendre ! N’est-ce pas ?
Vous saisissez maintenant la « subtilité » de mon titre ? Quoi qu’à notre époque, cela passe plutôt pour un plaisir tout à fait « sain » et « naturel ».
Vous trouverez ici, les pensées et réflexions d'un simple quidam qui, sans prétendre rivaliser avec La Bruyère, avec Montaigne, avec Diderot, avec Chamfort ou La Rochefoucauld, tient quand même à faire entendre son chant solitaire et parfois désespéré! Mais toujours avec humour!
samedi 20 juillet 2019
PAN ! ...DANS LA LUNE !
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Un retraité actif qui s'intéresse à beaucoup de choses et notamment à l'écriture.
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