mercredi 14 février 2018

LETTRE A JEAN-PHILIPPE

Là où tu reposes désormais, toutes les vanités du monde ont disparues. Voilà pourquoi je me permets de t’écrire cette lettre, avec ton vrai prénom, pas celui du saltimbanque et de l’artiste sous lequel tout le monde te connait. Il y a aussi une raison plus profonde et plus douloureuse. C’est celle qui s’adresse à l’homme et non pas au chanteur, non pas à l’homme public. Dernière raison, et non pas la  moindre ;  ta fille Laura a choisi, avant moi, de t’écrire publiquement. Elle a bien fait. Elle a très bien fait. Et tu vas comprendre pourquoi maintenant.
Cher Jean-Philippe, tu as accompagné toute ma vie, comme des millions de Français, même malgré moi. Je t’ai connu dès tes dix sept ans, tout timide, quand ta marraine, Line Renaud te présentait, pour la première fois à la télévision. Je t’ai vu en direct, moi ! Pas dans une émission de souvenirs ! Car je suis de ta génération. Celle qui cassait les fauteuils de l’Olympia au grand plaisir dissimulé de Bruno Coquatrix. Pourtant, je n’ai jamais été un de tes fans. Je ne me suis jamais roulé par terre d’hystérie dans tes premiers concerts, et pour tout dire, je ne t’ai jamais idolâtré comme certains. Pire ! Je n’ai jamais assisté à un seul de tes concerts en public. Pourtant, comme des millions de mes compatriotes tu as été un élément très important du décor de ma vie. Tu en as fait partie intégrante de cette vie. Tu l’as rythmée de toutes tes chansons, de tous tes albums, et même de toutes tes frasques sentimentales. Nous savions tout de toi. Tu étais devenu presque un membre de la famille, un « cousin » turbulent dont on suivait la carrière de loin. Et puis tu nous a fait le chagrin de disparaître, car nous avions oublié que tu était aussi mortel.
On a écrit et dit beaucoup méchancetés et de bêtises au sujet de tes obsèques quasiment nationales, souvent par la jalousie stupide d’une certaine intelligentsia qui se croit au-dessus de ces manifestations vulgaires et « populistes ». Mais il est un fait indéniable, que personne ne pourra nous voler ; nous avons été des millions à pleurer ta disparition. Une grande émotion, sincère, nationale, une grande douleur de toute une génération qui voyait disparaître ainsi tout un pan de leur vie et de leur jeunesse. La vie a repris son cours. On pensait faire notre deuil tranquillement. D’autres soucis plus graves nous accaparaient tous.
Et puis soudain ? BOUM ! Le drame ! Le choc ! Le scandale !
Ta fille Laura nous apprend avec stupeur et étonnement que tu l’as déshéritée, ainsi que son frère David. Elle le fait publiquement, au grand jour ! Alors là ? Je dois dire que les bras m’en sont tombés de dégoût et de colère ! Mais il faut bien que tu comprennes POURQUOI !
Il ne s’agit pas là d’une nouvelle « pipolerie » de stars friquées qui se plaignent qu’un producteur véreux les aurait grugés ! Non ! C’est un VRAI DRAME FAMILIALE ! Et contrairement à ce que pensent certains, ce drame nous touche tous ! Et ce drame est en train de salir ta mémoire mais aussi notre vie, l’admiration que nous te portions, et même le respect pour l’homme qui s’était battu toute sa vie contre un sort tragique que lui avait fait l’existence, au début de sa vie. Nous connaissions tous le sombre destin qui avait été le tien, dans tes premières années. Nous savions la souffrance de l’orphelin trimbalé dans une troupe d’artistes vagabonds. De plus, lors de ta disparition, des centaines de témoignages d’anonymes, de gens du spectacle, d’amis nous ont prouvé d’une manière formelle et indéniable que tu étais un homme bon, généreux, simple et modeste dans le privé. Nous avons tous vu, constaté l’amour d’un père pour son fils, pour sa fille. Ce n’était pas du cinéma ou de la comédie mise en place pour des revues poubelles qui se repaissent de sentiments fabriqués.
Alors ce que tu as fait à Laura et David est impardonnable et même inimaginable !
CE N’EST PAS TOI ! Personne ne peut croire à cette abjection des derniers jours !
Par contre, on peut parfaitement bien imaginer qu’une petite caste de rapaces et de vautours (comme il en existe toujours autour de la fortune des artistes) ont mûrement réfléchis, pendant des années sur la manière de spolier une bonne partie de ta famille au profit exclusif d’une autre.
Mais je reviens tout simplement à Laura et à David. Au  delà de toutes considérations financières et matérielles, il y a la vraie douleur de deux êtres qui ont été trahis par celui auquel ils croyaient le plus, en qui ils avaient le plus confiance dans l’amour qu’il était sensé leur porter. Cette douleur est tellement intense qu’on ne peut pas la garder pour soi. Les grandes douleurs sont muettes ? C’est faux ! Elles peuvent être cataclysmiques ! Voilà pourquoi j’approuve totalement ce qu’a fait Laura. Je le sais personnellement, dans mon âme et dans mon coeur, car je sais, comme Laura et David ce que l’on ressent dans ces moments là. Tous ceux qui sont passés par cette épreuve douloureuse nous comprendrons aussi.
Alors, mon cher Jean-Philippe, je ne peux pas croire une seule seconde, que sachant la peine épouvantable que tu allais infliger à tes deux enfants, tu aies persisté dans cette mauvaise action, dans cette trahison, encore une fois, IMPARDONNABLE ! Et je mets en garde aussi tous ceux, tous les « ras la casquette » qui auraient l’audace de penser, qu’il ne s’agit là que  de FRIC ! Mais pas de sentiment de trahison. Quand quelqu’un déshérite ses enfants, c’est que, non seulement il les prive de biens matériels, mais c’est qu’il renie AUSSI sa paternité ou sa maternité. Il, ou elle, les gomme de sa vie ! Ce qui est intolérable et incompréhensible dans ton cas !
Ton épouse a eu le culot impudique d’écrire à la presse qu’elle était « écoeurée » par la révolte de tes enfants. Pourtant, c’est nous qui sommes écoeurés par tant de cynisme, tant de cupidité. Je crois que cette femme, et son clan de vautours, ne voient pas, ne comprennent  pas la haine colossale qui est en train de naître contre eux. On ne peut pas gagner dans tous les domaines. Il y a encore des sentiments qu’une montagne de fric ne pourra jamais acheter.
Enfin, mon cher Jean-Philippe (ex Johnny Halliday) toi qui as toujours aimé la « rock-and-roll attitude » j’espère qu’elle est aussi un signe de justice ? Cette justice qu’il faut rendre impérativement à tes enfants si tu veux vraiment reposer en paix dans ton petit cimetière de Saint-Bart.


PS Je sais que d’autres ont exprimés mieux que moi tous ces sentiments de colère au sujet de cette affaire, mais outre le fait que cela me soulage, cela me permet d’être ainsi le porte-parole de ceux qui pensent comme moi, mais qui n’ont pas pu l’exprimer. 

samedi 3 février 2018

L’AMERIQUE : UNE INVENTION FRANCAISE !

Voilà une information stupéfiante qui va rabattre le caquet (comme on le disait joliment autrefois) de certains vaniteux d’outre-atlantique. Mais oui ! Mais oui ! Vous lisez bien ! Ce n’est pas un délire de ma part. Cette information est absolument authentique et historique !
Donc, s’ils sont « Américains » c’est grâce à l’espièglerie innocente de deux cartographes de la petite ville de Saint-Dié dans les Vosges, département de la Lorraine. Même si le premier est d’origine allemande (Martin Waldseemüller). et le second alsacien (Mathias Ringmann) Ils sont quand même sous l’autorité du duc de Lorraine, et Saint-Dié est indubitablement une ville française. Il est incroyable, que cette petite ville quasiment oubliée de tous (sauf de ses habitants, bien sûr !) soit à l’origine du nom universellement connu d’un continent : L’Amérique ! Et pourtant ! Si vous voulez en savoir plus, reportez-vous à vos outils de recherche préférés. Mais il est encore cocasse de noter que ce nom provient du « prénom » d’un explorateur florentin, (Amerigo Vespucci) donc italien !
Autre performance extraordinaire, et un peu oubliée, et que résume très bien wikipédia :

Intitulée Universalis cosmographia secundum Phtolomaei traditionem et Americi Vespucii aliorumque lustrationes, la mappemonde établie par le Gymnase Vosgien (Gymnasium Vosagense) de Saint-Dié sous la direction de Martin Waldseemüller et imprimée en 1507 est la première carte sur laquelle apparaît le mot « America ». C’est en outre la première carte murale du monde réalisée par la technique de l’imprimerie.

Donc, on vous rappelle que deux moines cartographes d’une petite ville française sont les géniteurs réels du nom de l’Amérique.

Sources:
Planisphère de Waldseemüller
Saint-Dié-les-Vosges


samedi 28 octobre 2017

LES « RÔLEURS QUOUADES »

Vous ne connaissez pas encore cette merveilleuse « nouveauté ». ? Ce matin, sur une chaîne de la télévision d’Etat, France 2, j’écoute un jeune « blaireau » nous faire la démonstration d’un nouveau sport à la mode. Après une démonstration avec ses anciens « rôleurs » il nous montre son nouvel article sportif. Il nous en fait une description qui me laisse pantois, et finit par me produire un irrépressible fou rire. Jugez plutôt ! 
« Ben ! C’est comme des « rôleurs » sauf que maintenant, il y a deux roues à l’avant et deux roues à l’arrière sur chaque patin ». Et comment s’appellent ces nouveaux engins de compétition sportive ? DES « RÔLEURS QUOUADES » !! 
Moi, j’ai légèrement francisé les termes parce que l’anglais, maintenant, me sort par les yeux ! 
Alors ? Pour les anciens ? Vous n’avez toujours pas deviné ? Mais si ! Réfléchissez bien !
Il s’agit de nos bons vieux PATINS A ROULETTES avec lesquels nous avons tous joué dans notre jeunesse !   
C’est-y pas merveilleux la « modernité » ? Vous rebaptisez en sabir anglais de bons vieux « patins à roulettes » et hop ! Comme par miracle, vous devenez un jeune de notre époque. Vous rajeunissez de plusieurs décennies sans même vous en rendre compte ! 
Jean-Baptiste ! Je t’en supplie ! Reviens ! Quelle belle pièce de théâtre géniale tu nous « pondrais » avec ces nouveaux « précieux ridicules » de la langue de Shakespeare ! 

mercredi 31 mai 2017

LE SEXISME DES COULEURS

En cette période de recherche de parité absolue dans tous les domaines de l’existence, il en existe encore un,  peu connu, où celui-ci fait une résistance absolument scandaleuse. N’ayons pas peur des mots ! Pour vous le décrire, je dois vous faire le récit d’une conversation entendue en randonnée, dans une belle forêt du sud de Paris. Ceux qui pratiquent cette activité bucolique et sportive savent que celle-ci est souvent émaillée, tout au long de son parcours, de conversations plus ou moins passionnantes. Les sujets ne manquent pas. Cela va de la première dent du petit-fils, à la problématique des trous noirs dans le cosmos. Or, dans l’une de ces pérégrinations champêtres et forestières, j’entends cette chose ahurissante de la part d’une randonneuse, amie de longue date, comme quoi, hommes et femmes ne percevraient pas les couleurs de la même façon !
Diantre ? Ventre-saint-gris ? Cornegidouille ?
Oui ! J’emploie des jurons que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître ! Il faut bien avouer, avec beaucoup de pudeur, et de respect, que le « cheptel de nos randonnées » ne fait pas dans la catégorie des « perdreaux de l’année », comme le disent très vulgairement, les plus de quarante ans !
Je m’apprêtais à protester courageusement contre cette grave atteinte à la parité que la "Doxa" moderne nous impose, quand brusquement, me revint en mémoire un incident domestique tout à fait singulier.
Comme des millions de gens à travers le monde, je possède une machine à café à capsules. Fonctionnement très simple ; il suffit d’en mettre une dans l’engin domestique, de s’assurer que le réservoir d’eau n’est pas vide, et vous appuyez sur un petit bouton électrique encastré qui clignote en rouge, et passe au vert quand la température de l’eau, suffisamment chaude, est atteinte pour pénétrer dans la dite capsule. Vous basculez alors un petit levier, et la préparation d’un merveilleux « jus de chaussette » peut commencer. 
Vous suivez ? Ce n’est pas trop compliqué ? 
Mais un jour…..horreur ! Le petit bouton électrique passe du rouge au…JAUNE VIF ! 
Quésaco ? Car j’ai des ancêtres dans le Sud-ouest ! J’appelle mon épouse à la rescousse, car, dans ces cas-là  un homme perturbé dans ses habitudes domestiques, appelle toujours son épouse!
_Regarde chérie ! Enfin, le « chérie » est là pour ne choquer personne et surtout pas la gente féminine.
_Le bouton de la cafetière est passé au jaune !
_Mais non ? Moi je le vois toujours vert !
POUM ! Là, mon cœur rate un battement !
_Quoi ? Tu te fous de moi ? Mais il est jaune ? Tu ne vois pas qu’il est jaune ?  
_Mais non ! Moi je le vois vert ! Dit-elle avec un aplomb qui finit ne me dérouter. A ce stade du récit j’opte pour deux hypothèses possibles: ou bien j’ai droit à un « foutage de gueule »  en règle, ou ce sont les séquelles mal refroidies d’une engueulade de la veille. Pour mon bonheur (très provisoire) la copine de ma femme fait son entrée dans notre foyer. Ouf ! Me fais-je dans mon for intérieur,  car mon « fort » aurait plutôt des lézardes dans sa muraille ! Me voilà sauvé par l’arrivée d’un témoin providentiel.
Afin de nous départager dans ce conflit d’une importance capitale pour la sauvegarde de notre couple, on demande à ce « juge de paix improvisé » d’examiner l’objet du litige.
Et là, j’entends cette phrase qui me cloue d’effroi sur place !
-Oui ! Moi aussi, je le vois vert !
A la garce!  Elle me crucifie ! Ce n’est pas une « garce » je vous rassure, mais on dit souvent de ces choses affreuses sous le coup de l’émotion.
 Arrrghh ! ???? Oui ! Parce que là, je ne peux pas traduire mes sentiments en simples mots !
_Mais enfin ? S. fait un effort ?
Je mets le S. pour préserver un anonymat tout à fait de circonstances et par pure galanterie.
_Tu ne peux pas le voir vert ? Toi aussi ? C’est impossible ?
_Vous vous foutez de moi, toutes les deux ? IL EST JAUNE, ce bouton ! Jaune vif !
Je suis au bord de l’esclandre, de la fureur incontrôlable, du désespoir angoissant.
Comme je suis un imaginatif foudroyant, ce qui peut être une merveilleuse qualité dans certaines  circonstances, là, se transforme en outil de torture mentale.
Ça y est ! J’ai un problème grave de vue. Pire, j’ai peut-être une tumeur au cerveau qui démarre. Mon Dieu, sauvez-moi !
Pourtant, le café passe bien ….dans la cafetière, à défaut de mon estomac.
J’abandonne mes deux traîtresses pour me réfugier dans mes «appartements privés », c'est-à-dire mon bureau. Je rumine cette déconvenue pendant plusieurs jours. A chaque fois ce bouton « vert-jaune » ou « jaune-vert » me nargue insolemment. Il est comme une insulte grotesque à mon bons sens, à tous mes sens, puisque ma vue me trahit sournoisement.
Et soudain, Alléluia ! Et la lumière fut !
Il faut d’abord que je vous dise que j’ai remarqué un travers très particulier chez mes contemporains, et surtout chez les jeunes.
 Alors que nous utilisons quantité de matériels complexes nous négligeons souvent, pour ne pas dire toujours, des documents d’une extraordinaire importance : LE MODE D’EMPLOI !
Je sais ! Ils sont souvent rédigés dans un français très approximatif, par un étudiant ouzbek ayant travaillé trois mois comme serveur dans un Mac Do de la banlieue lilloise. Mais enfin ! Il faut quand même les lire !
Je sais où sont conservés TOUS mes modes d’emploi. Car moi, je les conserve tous pieusement. Même les plus sommaires, même les plus modestes. Ça peut parfois sauver la vie. Je pousse même le vice jusqu’à les scanner sur mon imprimante, et à les sauvegarder sur mon PC. Et il se trouve que celui de ma machine à café s’y trouve déjà.
Hop ! Quelques clics de souris et je tombe sur cette « merveille », cette pierre de Rosette, sur ce parchemin précieux, ce Graal salvateur, ce verset quasiment « biblique » :

« …si le bouton marche/arrêt émet une lumière ORANGE continue, DETARTREZ la machine ».  

Jawohl Mein Herr !!


C’est moi qui mets « vicieusement » les mots en lettres capitales ! Bon ! Je sens déjà venir les critiques plus ou moins fumeuses. La lumière est supposée être orange, même si moi, je la voyais jaune ! Mais avouez qu’il est difficile de confondre de l’orange et du vert ! D’ailleurs, si le constructeur a choisi cette couleur, c’était quand même pour être bien sûr que l’on ferait la différence ! Oui ou non ?
Mmmmm ! Wouah ! Hé ! Hé ! Hé ! Oh ! Oh ! Oh ! Oh ! Grrrrr !
Ça c’est l’expression approximative de mes sentiments à la vue de cette belle tranche de poésie didactique !
Le pervers, le sadique, le Belzébuth, le tortionnaire qui dort en moi (d’un sommeil très profond, je vous rassure tout de suite !)  aurait bien eu la  furieuse envie d’imprimer deux pages de ce mode d’emploi et les faire bouffer à mes deux « sorcières » insolentes !
Mais je ne suis qu’un homme pacifique, doux comme un agneau, et docile comme gros chat castré.
Je me suis donc contenté de « détartrez » mon appareil, et Ô joies incommensurables ! Ô bontés séraphiques ! Ô jouissances éternelles ! Le bouton est redevenu VERT ! 
Étonnant non ? A la « non surprise » de ma femme qui, bien sûr, l’avait toujours vu ainsi !
N’est-ce pas ?
Alors revenons un peu à la genèse de cette histoire pour conclure que le sexisme se cache aussi dans les couleurs. La preuve est bien là que les femmes ne voient pas les couleurs de la même manière que nous. Il ne s’agit même pas de daltonisme, ce défaut majoritairement masculin qui altère la vision des couleurs. Non ! Il s’agit bien de différences, comme certains insectes perçoivent un spectre de couleurs ultraviolettes que nous ne voyons pas, nous les humains. 
Ou alors, cette cafetière a été faite exclusivement par des hommes ! Et là, il faut que je vous parle d’un fait totalement hilarant et incongru, tellement incongru que peu d’entre vous vont me croire. Les Américains, qui sont toujours des gens très pragmatiques en matière de vente et de  commerce, ont inventé cette « merveille », le W.A.F. ! Autrement dit :
Women Acceptation Factor.
Je vous mets en annexe un article que j’avais écrit à ce sujet, il y a des années déjà.
Je vous laisse le bonheur ineffable de la traduction.
Pour revenir à mon épouse et à sa copine, certains ne vont pas manquer de me dire : « oh mais elles vous ont fait une farce. Elles vous ont pris pour un idiot, elles vous ont fait marcher comme le gros naïf que vous êtes sûrement ».
Non seulement je m’inscris en faux, mais je l’affirme ; elles étaient sincères. Elles ne sont pas du genre « blagueuses »  hélas ! Ce qui n’aurait pas été pour me déplaire, et elles se seraient fait un plaisir de l’avouer quelques temps après ! Mais non ! Mais non ! Elles étaient sincères !
Allez ! Je vais me faire un petit café pour me détendre et oublier tout ça !
Tiens ? Ouf !  Le voyant est.....VERT !



Annexe

W.A.F.! W.A.F.!


Un ignoble personnage, le mot n'est pas trop fort, et qui se prétend journaliste sur une chaîne de radio, a osé l'impensable, a osé commettre le crime de lèse majesté féminine le plus incroyablement provocateur; il a parlé du W.A.F.!
Qu'est-ce que le W.A.F.?
Une "amerloquerie" supplémentaire signifiant; "Women Acceptation Factor"
Autrement dit, la capacité pour une femme d'accepter ou de comprendre le fonctionnement d'un objet manufacturé.
Non? Sans blague?
Nos charmantes compagnes seraient-elles si différentes de nous, que des commerçants cyniques et sans scrupules en mesureraient même l'écart?
Si une femme arrive à utiliser un engin, un produit sans trop de difficulté, cela signifie donc que cela sera aussi simple…… pour le reste de l'humanité!
Ah! Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites!
Fichtre! Plus sexiste que çà ? Tu meurs!
Et cela vient d'où? Du pays étant censé être à la pointe de l'égalité, de la parité sexuelle !
Les Etats-Unis! On croit rêver!
On peut lutter contre des "machos" bornés, contre des mâles primaires qui refusent de se plier devant l’évidence de votre brillante intelligence, mesdames !
Mais que faire devant des experts financiers rapaces, cupides, qui ne pensent qu'au rendement et aux parts de marché?
La lutte est inégale! Je dirais même désespérée!
Décidément, la parité n'est pas un long fleuve tranquille!




samedi 20 mai 2017

DE DRÔLES DE PISTOLETS

-Bon ! Les enfants ! Vous prenez vos équerres en bois, et pendant un quart d’heure je veux vous voir jouer aux cow-boys et aux indiens !
L’enseignant, reliant son geste à ses paroles, se saisit de la sienne et nous fait une démonstration bruyante de ce qu’il attend de nous. Le ridicule de la situation ne nous échappe pas.  
Quand un prof vous donne ce genre d’ordre, pour le moins incongru, il y a  comme un moment de flottement dans nos caboches enfantines.
On se regarde tous, avec des airs interrogatifs, ou la stupeur le dispute à l’étonnement.
Mais il est dingue le prof ? Qu’est-ce qu’il lui prend ?
Devant notre inertie réticente, il s’exaspère :
-Mais allez-y ! N’ayez pas peur ! Je vous l’autorise ! Je vous l’ordonne même !
Alors, timidement, les premiers s’élancent, se décident.
Poum ! Poum ! T’es mort ! Bientôt le petit atelier retentit des bruits d’une dizaine de duels acharnés. Le naturel enfantin reprenant vite le dessus sur la discipline scolaire, on en oublierait presque l’enseignant qui nous observe d’un air neutre et détaché, comme un entomologiste examinerait une fourmilière.
-STOP ! Le cri impératif nous cloue sur place. Le quart d’heure étant passé, le prof se lance alors dans un discours disciplinaire qui nous fait froid dans le dos et qui va tuer dans l’œuf toutes nos velléités futures de nous prendre pour la réincarnation de « Billy the Kid ».
-Bon ! Maintenant que vous avez bien fait joujou avec vos équerres, le premier que je vois en faire autant, pendant mon cours, va se prendre, tout d’abord un grand coup de pompe dans l’arrière train, et ensuite une punition carabinée (sans jeu de mot) qui lui ôtera définitivement l’envie de recommencer ! C’est bien clair pour tout le monde ?
-Oui m’sieur !
-J’ai pas entendu ? Plus fort !
-OUI M’SIEUR !
-Bien !
Je vous prie de croire que nos équerres sont toujours restées couchées sagement sur nos plans de travail.
Il y avait deux classes distinctes ; une pour le fer et une pour le bois.
Chaque année on prépare un projet qui consistait à fabriquer un objet usuel. Pour ma part, je me souviens d’un presse-papier métallique en forme de cocotte stylisée, d’un bleu cobalt. Le privilège que nous avions, c’était de conserver l’objet, en fin d’année, si celui-ci était réussi, bien évidemment.
C’était une époque bénie où les profs avaient encore de l’autorité et de la poigne. Et bien malgré tout ça, nous étions quand même heureux. Etonnant, non ?
Ils avaient l’amour de leur métier, des enfants et pas mal de psychologie, même s’ils n’avaient pas tous lu Françoise Dolto. 

mardi 4 août 2015

Quand pousse une église sous vos yeux



Il est très rare, et même exceptionnel, d'assister à la naissance d'une église. L'immense majorité de celles que l'on peut voir, dans notre beau pays de France, ont un âge très avancé qui se compte en nombre respectable de siècles. Il en va de même pour toute l’Europe. Leurs vieilles pierres sont patinées et moussues par le temps, et bien souvent, un écriteau du syndicat d’initiative local se fait un devoir de vous en relater la très longue, et parfois chaotique destinée.  Alors, en voir pousser une, sous votre nez, sous la fenêtre de la chambre de vos parents, sur votre ancienne aire de jeux, tient à la fois du miracle et du sacrilège ! Miracle pour la foi religieuse, sacrilège pour vos récents souvenirs d’enfance. Je l’aimais bien cette surface de parking à voitures où nous avions tant chahuté, tant fait de parties de foot, sur des places désertes, car les Français étaient encore loin d’avoir tous leur voiture. Et puis, il y avait « mon » endroit secret, ma caverne d’Ali Baba ; le local à poubelles. C’était un vulgaire bloc cubique, en béton, possédant une petite rampe d’escalier d’un côté, et sur l’opposé, une porte en acier pour le vider régulièrement de ses immondices. Mais moi, j’y trouvais des « trésors » ! C’est ainsi que je tombais, un jour, sur l’épave d’un B36, bombardier américain à six moteurs inversés ! Une rareté pour l’époque. Bon ! Il n’était pas en très bon état ! Mais qu’importe ! Je l’aimais « amoureusement » avec mes yeux de huit ans ! 



 Un autre jour, je tombais, Ô miracle, sur la dépouille, en fer s’il vous plait, d’un Junker 88, bombardier en piqué autrement appelé
 « Stuka ». Comment vouliez-vous que je ne sois pas amoureux de cet endroit, parfois un peu nauséabond, certes. Mais quand on aime tout sent très bon ! C’est bien connu. Tout ce petit préambule pour vous faire comprendre quel ne fut pas mon désarroi, et ma surprise, quand quelques années plus tard, je vis des engins de terrassement envahir ce pré carré enfantin, et surtout de voir démolir mon « coffre à bijoux » !

Personne ne m’avait prévenu, et d’ailleurs, j’étais plus préoccupé par la préparation de mon bac que par ce chantier. J’étais bien intrigué par le grand trou que l’on creusait, en me demandant ce que l’on pouvait bien construire. Vous ne me croyez pas ? Mais personne n’en parlait à la maison ! J’ai assisté à l’émergence de la flèche. Je la voyais grandir jour après jour. Je me disais bien que pour une antenne de télé, c’était un peu haut. Mais de là à imaginer un futur clocher ? Même avec beaucoup d’imagination, c’était difficile.   Puis vint la grande dalle de béton, ensuite les contreforts. Ah mais le « clou » fut la pose de la grande poutre principale ! Ensuite les « arrêtes » pour ce gros poisson étrange. Enfin, la toiture et ses fines ardoises dévoilèrent une étrange composition géométrique. Du jamais vu !
Et l’église Sainte Monique fut enfin consacrée en grandes pompes comme il se doit pour un tel monument religieux.
Beaucoup de souvenirs me sont attachés à cette église. Je me souviens du curé avec son éternelle aube blanche et sa « deux pattes » qui sillonnait Châtenay-Malabry. Il s'agissait du père Millet. J'espère que beaucoup d'entre vous se souviennent encore de lui, et pas comme moi qui ai failli oublier son nom!  Comme quoi les souvenirs sont étranges ! Par contre, je me souviens d’avoir failli lui rentrer dedans, à un croisement de rues, derrière la "demie-lune", avec l’une de mes premières voitures. Je revois encore son visage grimaçant de colère à travers le pare-brise de sa « deudeuche » alors qu’il ne m’avait pas reconnu ! Ouf !
Je me souviens aussi que le sous-sol de cette église comportait une grande salle de réunion avec même une scène de spectacle. Je me souviens de la terreur panique qui me prenait pour ne pas vouloir monter sur cette scène à l’occasion de représentations pourtant, tout ce qu’il y avait de plus pur et de plus sage, morale religieuse oblige. Nous étions, malgré cela, une bande d’adolescents rieurs et espiègles.

Mais j’allais oublier le sommet de la gloire pour cette brave église. Tous les Français, tous les téléspectateurs connaissent, et surtout à cette époque, connaissaient l’émission du dimanche
« Le jour du Seigneur ». La messe était retransmise dans toute la France, à partir d’une église différente chaque semaine. Alors vous avez deviné ce qui arriva un jour. De gros camions techniques, où l’on pouvait voir inscrit sur leur flanc « ORTF », apparurent soudain dans ma rue.


Vous dire que ce jour-là, ce dimanche-là l’église était pleine à craquer, ne vous surprendra pas le moins du monde. Ah ! La curiosité maladive des gens ! J’ai retrouvé miraculeusement quelques photos de ce glorieux événement. Elles ne sont vraiment pas belles, mais elles sont la preuve indubitable de ce que je vous raconte.  




Ensuite la vie a suivi son cours, nous nous somme tous dispersés et Sainte Monique s’est éloignée, s’est endormie dans ma vie et dans mes souvenirs, et a même changer de …paroisse !
Mais la providence veillait. C’est ainsi qu’en 1976 est sorti le film « L’année sainte »
Au fait ? Pourquoi « année sainte » ? En gros fainéant que je suis, je vous renvoie à la définition de Wikipédia : "année sainte" 
C’est surtout le dernier film de Jean Gabin qui devait mourir en 1976. Et c’est là que notre votre église refait un dernier «  tour de piste » médiatique. La dernière scène est sensée se dérouler dans la banlieue de Rome où notre malfrat Gabin déguisé en "Monseigneur", c'est à dire en Cardinal, accompagné de son "'évêque" Jean-Claude Brialy, doit retrouver un magot planqué. Et ben non ! Au lieu du magot, il y a notre belle église ! Et pas à Rome, à Châtenay-Malabry.

Je vais faire une chose insensée, pour une fois. Je vais me servir sans vergogne des témoignages glaner sur la page « facebook » consacrée à « Qui A grandi A Châtenay-Malabry »
Guy G. L'année sainte, ce jour là j’ai vu jean Gabin et J.C  Brialy en curé et après je l'ai revu au bar le Jean Nicot.  Ils était super sympas. 
Sylvie C. Oui, l’année sainte, [on a]  mis des plaques immatriculation italiennes car on devait penser être en Italie très sympas tous bon souvenir. 
Josse P.  J'étais présent Gabin nous a envoyé promener car on suivait les voitures du tournage en vélo, qui allaient vers la demie lune et il faisait très chaud (sécheresse 1976).
Qu’ils me pardonnent cette indiscrétion, mais cela rend encore plus vivant ce témoignage lointain, hommage ultime à notre grand acteur et à cette église de quartier qui continue sa vie.

Me voilà arrivé au bout de ce petit récit qui, je l’espère, vous aura plu. Il ne vous est pas interdit de continuer à y apporter votre petite « pierre » si jamais des souvenirs vous revenaient.

En "apothéose" je vous donne deux photos séparées par 65 ans d'âge sur mon quartier:


 
 


mercredi 16 juillet 2014

Paris a aussi des ailes



 Pendant le meeting du centenaire du Bourget, en ce 13 juillet 2014, musardant devant les différentes machines présentées, et sous un ciel maussade et pluvieux, je tombe en arrêt devant un merveilleux petit appareil, biréacteurs, quadriplace; le Morane-Saulnier MS760 « Paris ».
Encore une fois, je ne vais pas vous assommer avec ses caractéristiques techniques et de son histoire. Vous trouvez cela partout dans le « ouèbe » ! Mais ce que vous n’y trouverez pas, ce sont toutes les histoires et anecdotes s’y rattachant et qui encombrent ma mémoire.
Vous allez voir ! C’est beaucoup plus excitant, et cela  humanise beaucoup plus, ce qui ne reste, avant tout, qu’un tas de ferrailles et d’aluminium !
Chapitre I : Le temps de l’enfance

Alors qu’il m’était encore totalement inconnu et indifférent, je l’avais aperçu des dizaines de fois, se posant sur la base aérienne de Villacoublay, quand il survolait mon HLM de la banlieue rouge de Paris. Comme il était en « courte finale » il n’était pas à plus de 50m d’altitude. Je le voyais passer, de la fenêtre de ma chambre, au rez-de-chaussée de mon immeuble. On pouvait même apercevoir les pilotes et les passagers occasionnels. Mais à l’époque, je n’y avais pas prêté attention. C’était un type d’appareil parmi des dizaines d’autres. Un peu plus tard, (et un peu plus vieux !) je me lançais, avec délectation, comme des millions d’ados, dans la lecture des albums de « Tanguy et Laverdure ». Les fameux « chevaliers du ciel ». Et là, Ô stupeur, au détour des pages 36 et 37 de l’album « l’escadrille des cigognes », je retrouvais qui ? Devinez ? Mais oui ! Mon « Paris » mais avec aux commandes, le propre papa de Michel ! Pourtant, cela ne se terminait pas trop bien ! Et ce n’est pas la dernière fois que ce pauvre avion sera impliqué dans un crash, même sur papier ! Mais n’anticipons pas !


Chapitre II : La fonction prime le grade !

 

Et le service militaire survint ! Dans l’Armée de l’Air, comme il se doit ! C’est ainsi que je le terminais sur la base aérienne d’Orange-Caritat, et dans la tour de contrôle, s’il vous plaît !
Pour un passionné d’aviation comme moi, j’ai atteint là, le « nirvana » des aficionados de l’aéronautique ! J’allais ainsi le retrouver, mon cher « Paris », dans une drôle de circonstance.
Un beau matin, j’étais à mon poste de téléphoniste dans la tour, admirant le décor des pistes et le mont Ventoux dans le lointain, quand les haut-parleurs grésillèrent pour nous annoncer qu’un "Paris" en provenance de Villacoublay était en approche et qu’il y avait à bord quatre généraux de l’état-major en tournée d’inspection. Pas  besoin de vous préciser qu’un des généraux était le pilote ! L’atterrissage se passe normalement. Le tout petit appareil roule sur la piste et nous passe sous le nez. A ce moment du récit, je dois vous préciser un détail très important. Le contrôleur militaire de service est un tout jeune caporal-chef. Tellement « jeune » qu’avec sa petite taille,  ses joues roses et ses lèvres d’un rouge carmin on  lui donnerait à peine 15 ans ! Et encore !  Malgré tout, je sais que c’est un teigneux, et un « taiseux » comme disent certains ! Est-ce pour compenser cet aspect physique qu’il connaît trop et qui le complexe? Allez savoir ! La voix d’un haut-parleur crache soudain :  _Alpha-Lima autorisation de prendre la bretelle droite..! 
Vous aurez compris que le pilote du « Paris » ne veut pas se « farcir » toute la longueur de cette piste interminable faite pour les bombardiers « Mirage IV » de trois kilomètres de long. C’est alors que mon caporal-liliputien prend son micro, et de sa grosse voix, pour un si petit corps, foudroie le pilote d’un :
négatif ! Vous continuez jusqu’au seuil de piste  !
 Oups ! J’avale ma salive de stupeur et aussi de crainte ! Qu’est-ce qu’il lui prend à ce jeune « asticot » de caporal ? Il n’a pas vu à qui il avait affaire ?Le "seuil de piste", pour ceux qui l'ignoreraient, est l'extrémité de cette piste .

Les quelques minutes de silence qui suivent me paraissent des siècles. Puis soudain, une voix un peu plus rogne :
_Alpha-Lima autorisation de prendre la bretelle droite ?
 La petite pointe d’agacement ne m’échappe pas du tout ! Mais elle échappe totalement à
 « Liliput-contrôleur » qui re-balance sur le même ton neutre et froid :
 _négatif ! Vous continuez jusqu’au seuil de piste » ! Le « OK Alpha-Lima » prononcé comme un type à qui on vient de faire une « vacherie et qui ne peut pas réagir, ne présage rien de bon. Un bon quart d’heure se passe dans le calme le plus complet. Puis j’entends le bruit caractéristique du moteur de l’ascenseur qui se met en marche. Mon sang se glace, comme on écrit dans les romans à deux balles ! Pas besoin d’avoir fait « les tarots » ou examiné une boule de cristal, pour comprendre qui va nous rendre visite ! Effectivement, j’aperçois d’abord une casquette à feuilles de chêne, puis la haute stature d’un général en grand uniforme avec ses belles étoiles sur le revers de ses manches.
_Qui est de service ici ? Tonne la voix de l’officier supérieur !
_C’est moi mon général ! Fait le petit caporal, pas du tout, mais alors là, pas du tout ému ni impressionné !
J’assiste alors à une scène très curieuse : un général qui examine de haut en bas un caporal immobile au regard neutre et indifférent, comme si son tailleur lui prenait ses mesures pour un nouveau costard. La passe d’arme silencieuse dure encore quelques secondes, puis le général laisse tomber un lugubre et impuissant: « C’est bon ! » et tourne les talons sans autre commentaire !
Quand on vous dit que la fonction prime le grade !




Chapitre III l’Affaire Mattei

Pour les cinéphiles, c’est avant tout un film italien de Francesco Rosi de 1972. « Il caso Mattei » dans la belle langue de Dante, avec Gian Maria Volonte.
Ce film retrace la carrière et la mort suspecte, très suspecte, du magna italien du pétrole : Enrico Mattei. Pour plus de renseignement, reportez-vous aux informations sur le film ou sur  les ouvrages parlant de cette sombre affaire. Mais vous savez que la seule chose qui m’intéresse ici, dans cette histoire, c’est son avion. Mattei pilotait lui-même son MS 760 Paris. C’est bien avec cet appareil qu’il va trouver une mort tragique. L’avion a-t-il été saboté ou pas ? Comme celui du père de Michel Tanguy ? Aux fins « limiers-historiens » de répondre. 
 


Chapitre IV les feux d’Hollywood

Je suis sûr que beaucoup d’entre vous ont, une fois dans leur vie, visionné ce « chef d’œuvre » impérissable qui a pour titre : « Allo Maman, ici bébé » ! Un film de 1990 qui avait pour vedette principale John Travolta. Plus personne n’ignore que Travolta est lui-même un passionné d’aviation. Donc, un beau jour, je regarde ce film à la télé. Je vous passe les péripéties sentimentales pour arriver à ce passage intéressant où le « plan drague » de ce chauffeur de taxi consiste à faire faire un baptême de l’air à la jeune maman. Et c’est là devant « mes yeux hagards » comme le chantait Henri Salvador que j’aperçois le magnifique MS760 « Paris » ! Aussi incongru qu'un chameau sur la piste de Longchamp. Mais c’est pas tout ! J’apprendrais plus tard que John Travolta a possédé réellement cet appareil dont il était un fan ! 

Chapitre V  Conclusion provisoire ?

Il y a, bien évidemment, des centaines d’autres anecdotes et faits passionnant concernant ce petit appareil. Mais je ne vous ai raconté que celles qui me concernaient.
C’est pourquoi, de le voir ainsi, sur ce parking du Bourget je me suis dit que je ne pouvais pas manquer de lui rendre un petit hommage personnel.
J’ai appris cette chose hallucinante et qui semble authentique ; une société américaine, en Floride, a racheté les plans et les brevets pour en fabriquer chez eux, à nouveau !

 Le 2 novembre 2009, la société américaine JetSet, basée en Floride, a acquis le certificat de type qui appartenait à Daher-Socata. Outre cet achat, la société a acheté l'outillage, qui a été rapatrié en Floride. Cette société a acheté environ 40 cellules réformées des armées de l'air du Brésil, de l'Argentine et de la France, afin de proposer un very light jet aux particuliers, pour un prix d'environ 500 000 $. Si ce renouveau trouve son marché, la société envisage de construire de nouvelles cellules avec une nouvelle motorisation2,3.

Source wikipédia

Elle n’est pas belle la vie ?  












dimanche 29 juin 2014

LE BOURGET : un trésor familial



En prenant la grande enveloppe blanche que me tendait ma factrice, je ne me doutais pas, en l’ouvrant précautionneusement, qu’un flot de souvenirs familiaux allait me sauter à la figure concernant un aéroport légendaire et historique de la région parisienne ; Le Bourget !
Mon ancien employeur, ADP pour ne pas le nommer, par une délicate attention, m’invite à fêter le centième anniversaire de cette plate-forme aéroportuaire mythique.
Mais alors là…je vous arrête tout de suite ! Je ne vais pas faire l’histoire « scolaire » de cet aérodrome. Vous avez assez de documentations sur Internet pour trouvez tout ce qu’il vous faut à son sujet.
Non ! Moi, j’ai quelque chose de plus précieux et de plus intime à vous raconter ; ce sont tous les évènements familiaux, personnels, vécus dans cet endroit magique baigné par la passion aéronautique la plus pure. Vous allez voir ; cela ne manque pas d’intérêts non plus !

Chapitre I : le tonton « flingueur »

Tout a commencé bien avant la seconde guerre mondiale. J’avais un grand oncle paternel, donc le frère de mon grand-père, qui était tourneur fraiseur de son état, Comme lui, il était  ardennais et teigneux. On raconte même dans la famille, qu’il balançait sa « boite à outils » à travers la figure des patrons qui ne lui plaisaient pas ! Je ne pense pas que cette forme de « rupture de contrat de travail » serait encore valable aujourd’hui ! Mais ce qui le « sauvait » c’est qu’il était un spécialiste hors pair dans son métier, et qu’il finissait toujours par retrouver un employeur. Un jour, quittant ses Ardennes natales, il est embauché (après la perte d’une énième boite à outils) par un industriel aéronautique au nom prestigieux : René Couzinet.  
Je sens que beaucoup de mes lecteurs ne vont pas connaître le nom de ce grand ingénieur auquel la renommée des ailes françaises doit beaucoup ! C’est lui qui conçut les premiers appareils de transports de passagers dont le célèbre « arc-en-ciel » et dont Jean Mermoz en sera le pilote d’essai. Mon grand-oncle participa modestement, mais sûrement, à la mise au point de ces premières machines, et qui volèrent où ça ? Au Bourget ! Je garde, comme une relique à la valeur inestimable (pour moi) une photo dédicacée de René Couzinet où l’on voit le premier prototype de « l’arc-en-ciel ». Photo émouvante à plus d’un titre, car cet avion s’écrasa, lors d’une séance d’essai, mais à Orly ! C’était le « Couzinet 10 » déjà baptisé « arc-en-ciel » !
J’ai retrouvé une page relatant ce drame qui eut lieu le 8 août 1927 et qui tua tout son équipage. 

Mais si cette photo a été prise au Bourget, les avions, eux, étaient construits à Meudon où habitait mon parent. Je vous donne en mille, ce que construisait Couzinet au moment de son suicide, le 16 décembre 1956 ?

 UNE SOUCOUPE VOLANTE ! Authentique !

Voilà pour la première anecdote me rattachant à cette prestigieuse plate-forme aéronautique.


Chapitre II  Comme Charles Lindbergh

Très prétentieuse comparaison, vont penser certains ! Mais pas du tout ! Comme Lindbergh, se posant le 21 mai 1927, je venais, moi aussi, d’un autre continent où je suis né. Si un jeune américain fringant de 27 ans venait du continent américain, moi, je venait d’une grande île près du continent africain, du haut de mes deux ans. Il y a une plaque, sur le tarmac de l’aéroport, qui marque l’endroit exact où les roues du « Spirit of St Louis » touchèrent le sol de France. Il n’y a malheureusement pas de plaque là où l’ancien bombardier anglais « Halifax » qui m’emmenait de Madagascar où je suis né,  s’est posé dans le début des années cinquante. J’ai d’ailleurs relaté cette épopée dans un autre article : Adieu Madagascar

 Oui ! Le béton des pistes de cet aéroport fut le premier sol que je foulais de ma « mère  patrie » ! Vous comprendrez donc aisément que j’y sois attaché à cet endroit ? Et ce n’est pas fini !

Chapitre III Les grands « métinges » !

Toute mon enfance fut bercée du doux « ronrons » des moteurs à piston de mes chers oiseaux métalliques. Entre Villacoublay à l’ouest et Orly à l’est, le ballet des « constellation », des « dakota », des « DC4 », des « Toucans » (ex junker ju52) des « Noratlas 2501» hantèrent longtemps le ciel de mes nuits et de mes journées. Complètement « intoxiqué » par cette drogue aéronautique, adolescent, je fonçait comme un malade en manque, tous les deux ans, vers cette messe incontournable : Le salon international du Bourget. Depuis les années 60, j’en ai peu raté ! Mais celui qui m’a le plus  marqué  c’est celui de l’année 1961. Déjà, parce que ce fut l’unique fois où mon père m’y emmena, dans notre « glorieuse » et inoubliable 403 familiale noire. Il se passa un évènement extraordinaire ce jour-là  qui reste gravé dans ma mémoire. Alors que nous traversions Issy-les-Moulineaux, mon père me fit cette remarque étonnée :
_Tiens ? C’est bizarre ? Je passe tous les jours par ici, et je n’avais pas remarqué à quel point cette rue était en pente ? Et puis cette décharge publique ? Comment se fait-il que je ne l’aie jamais vue ?
Bref ! On poursuit notre chemin jusqu’au Bourget. Émerveillés, mon père et moi, nous assistons à un grand nombre de démonstrations aériennes. Notamment à celle du bombardier B58 « Hustler » qui venait de battre le record de vitesse de traversée de l’atlantique nord.
On rentre pénard à Châtenay-Malabry, et là on est accueilli par une mère affolée, au bord de la syncope, qui nous demande si nous n’avons pas écouté la radio. Je n’ai pas besoin de vous préciser qu’en 1961, les téléphones portables faisaient encore partie de la « science fiction » lointaine, et que les autoradios étaient encore réservés aux voitures de producteurs hollywoodiens.
Nous apprenons alors, avec une frousse rétrospective, que la rue « en pente » était dû au fait que d’anciennes carrières de gypse avaient eu la très mauvaise idée de s’effondrer quelques minutes avant notre passage, et que l’effondrement s’était poursuivi après. Vingt trois maisons furent détruites et quarante et une personnes périrent. Pour plus de détails, je vous renvoie à ce lien : La catastrophe minière de Clamart 
Mais ce n’est pas fini. Le B58 que nous admirions, deux jours plus tôt, s’est écrasé le dernier jour du meeting !
Il me faudrait encore tout un livre de souvenirs pour que je vous parle de ce salon du Bourget.

Chapitre IV Le Bourget militaire

Ce n’est pas sans une certaine tristesse, teintée de nostalgie que j’ai appris la fermeture de la base de Dugny. Bien que ne faisant pas partie du Bourget à proprement parler, elle en est tellement proche que c’est bien là que j’embarquais pour faire mon « service » en Algérie, sur la base de Bou-Sfer. Ce dont je me souviens le mieux, c’est qu’il faisait un froid sibérien, et même canadien, pour ne pas faire de jaloux. C’était un sombre matin d’hiver, baigné par les éclairages blafards des lampadaires léchant des bâtiments vieillots en meulières. Nous sommes montés à bord, avec mes compagnons d’infortune, dans cette antiquité indestructible que fut le « noratlas 2501 ».
Ma première surprise, mon premier choc émotionnel, survint quand l’équipage lança, les deux moteurs « Hercules » datant des années 30. Mon Dieu ! Mes oreilles n’avaient jamais supporté un tel boucan ! Je ne croyais pas cela imaginable ! Je ne vous parle pas non plus des vibrations de l’appareil qui donnaient la nette impression que l’avion allait se disloquait sur la piste en mille morceaux ! Une climatisation et un chauffage totalement inexistants, bien évidemment. Je vous ai parlé du bruit des moteurs, mais ce que je n’avais pas encore saisi, c’est qu’une fois aligné sur la piste, l’équipage lâcha les freins. L’ouragan sonore qui se déclencha alors, avec une puissance démoniaque, faillit me tuer sur place de.... trouille! Je n’étais, moi-même, plus que « son et vibration » ! J’avais l’impression d’avoir fondu littéralement dans les entrailles de cette machine du diable ! Heureusement, après le décollage, les choses s’améliorèrent un peu, mais pas la température. Autre chose cocasse à signaler sur cet appareil militaire au confort très …spartiate ; les toilettes ! Juste posées derrière un minuscule rideau et placées où ? C’est là que l’on voit toute l’ingéniosité de nos techniciens aéronautiques. Elles se trouvaient dans une des « portes coquilles ». Vous savez ? Celles qui s’ouvrent pour laisser passer les marchandises et le fret ! Pour ceux qui en ont déjà soulevé une, elles sont d’une légèreté et d’une fragilité étonnante. Voilà pourquoi, malgré un besoin physiologique tenace, je résistais à l’envie de m’y asseoir. La vision de cette porte se détachant dans le vide, et m’entraînant dehors sans parachute, me porta à retenir jusqu’à l’atterrissage un besoin de miction absolument torturant !
Cet aéroport allait encore m’accueillir pour le retour lors de mes deux séjours de « perm » en provenance de ma caserne algérienne. Mais cette fois-là, sur un autre appareil, lui aussi absolument extraordinaire, le Bréguet 760 « Provence » dit « deux ponts »!
Eh oui ! Jeune lecteur qui me lisez (peut-être) la France avait déjà construit un avion de transport de passagers à deux ponts, bien avant le glorieux et impressionnant « A380 » ! Ces deux voyages me permirent de tester tour à tour, les deux ponts. Le supérieur, aménagé en cabine normale, avec fauteuils confortables, et l’inférieur, en « soute à fret et bagages ».
C’est ainsi que par une volonté délibérée et une passion jamais en berne, je fis toute ma carrière professionnelle au sein d’Aéroports de Paris (ADP), mais à Orly, ce qui me permit quand même, et en autres avantages, de bénéficier de la gratuité des entrées à tous les salons aéronautiques qui suivirent, et jusqu à aujourd’hui.

Chapitre V Le musée

Le Bourget accueille depuis des années le musée de l’aéronautique. Voilà encore un point qui me rapproche de lui car j’ai déjà relaté, dans un autre article, (la petite porte du hangar)
 comment j’ai connu l’ancien lieu où il se tenait, c'est-à-dire dans un vieux hangar de Meudon, tout poussiéreux, dont  les trésors dormaient dans leur linceul de toiles d’araignées, et baignant dans l’odeur rance et fade des huiles de moteur. Je vous avais raconté, comment j'errais seul, du haut de mes douze ans, au milieu de tous ces trésors abandonnés, dans un silence de tombeau. Imaginez mon « amusement » quand il m’arrive de parcourir les nouvelles salles pimpantes où mes glorieux oiseaux pendent désormais dans des halls où bruisse une foule d’enfants émerveillés.
Que de chemin parcouru ! J’ai revu ce train d’atterrissage de l’avion légendaire de Nungesser et Coli
« l’oiseau blanc » ! La seule relique  qu’il nous reste d’eux après leur disparition dans l’atlantique. J’étais le premier à l’avoir contemplée, dans mon vieil hangar de Meudon.
Ce Meudon qui accueillit, lui aussi, tant de talents aéronautiques. Outre mon grand oncle, les ateliers de René Couzinet, mais aussi la célèbre soufflerie qui permit tant de progrès dans l’aérodynamisme.
Voilà pourquoi cet aéroport mythique est bien ancré dans ma vie, dans mes souvenirs. Je ne dois pas être le seul à partager cette passion pour cet endroit magique où travaillait un de mes plus chers copains, fauché à la fleur de l’âge, comme on dit d’une manière trop conventionnelle. Cet ami, qui m’avait accueilli dans son petit studio, en face de l’aérogare fut fauché par une voiture alors qu’il portait secours à une personne en panne sur l’autoroute A1.
Que ces quelques lignes lui soient modestement dédiées.


Photo du hangar de Meudon:






Le fameux train d'atterrissage de "l'oiseau blanc" de Nungesser et Coli

vendredi 21 mars 2014

Non disponible en Belgique !


La lecture de notices d’utilisation d’un matériel informatique est souvent  source d’interrogation et  mystères insondables. On pourrait croire que la rigueur et la logique imposées par le fonctionnement correct de ce genre d’engin nous protègent contre des interrogations existentielles, voire philosophiques ! Et bien, c’est une grave erreur de jugement.
Je vais vous le démontrer de suite.
Dans un magasin spécialisé dans l’électroménager et l’informatique, j’achète une belle imprimante noire, à un prix dérisoire, car je ne suis pas "radin" mais économe. Par contre, vous savez comme moi,  que leurs cartouches d’encre coûtent la « peau des fesses » et qu’en deux ou trois recharges complètes, vous avez largement dépassé son prix d’achat. Ce racket commercial, nous l’avons tous subi pour que je n’insiste pas trop dessus ! Il y a des colères douloureuses qu'il ne faut pas réveiller! C’est à la lecture de sa notice d’utilisation que les choses sérieuses commencent. On doit se farcir les explications en six langues différentes, « pierre de Rosette » des temps modernes. Voilà qui facilitera le travail des archéologues du futur.
Maintenant j’arrive à un chapitre passionnant que je vous transcris tel quel. Le dessin des touches en moins.
« Maintenez la touche XXX ou YYY enfoncée pendant trois secondes pour copier en mode brouillon. 
Et là, je vous demande un instant de concentration supplémentaire pour lire la suite :
« Fonction non disponible en Belgique » !
Poum ! Dans toute sa…sécheresse ! Nos amis Belges sont privés de cette fonction ! Quelle tristesse! Quel chagrin! Un peuple si aimable et si sympathique!
Alors là, je sens que des interrogations angoissantes pointent dans des cervelles durement secouées par  cette stupéfiante révélation. La toute première : pourquoi les Belges ? Voilà un matériel qui est vendu dans le monde entier. Les six langues dans lesquelles il est rédigé, le prouvent. A1ors pourquoi, seuls, ces pauvres Belges sont-ils privés de cette fonction ? Vous avez une idée ?
Qu’est-ce à dire ? Les Belges n’aimeraient donc pas le mode « brouillon » ? Ou peut-être que le mot « brouillon » n’est pas traduisible en Flamand ? Je cherche une cause rationnelle à cette privation de fonction totalement arbitraire ! Je ne vais pas non plus, me livrer à cet exercice vulgaire et facile qui consiste à croire que c’est une  « blague belge » en pensant qu’ils ne seraient pas assez intelligents pour en comprendre le fonctionnement ! Coluche les a déjà assez "martyrisés" pour que je n'en rajoute pas dans la calomnie dérisoire. Cette imprimante a bien été fabriquée de la même manière pour tout le monde ? Mais alors quoi ?
Si parmi mes lecteurs, certains peuvent entrevoir une solution acceptable pour nos esprits rationnels et cartésiens, qu’ils n’hésitent pas à nous en faire part !
Quand je vous disais que la lecture de « mode d’emploi » pouvait, à l’instar des jeux d’énigmes, nous procurer plus de joies intellectuelles qu’il n’y paraît ?
Voir aussi mon article « clauses abusives » où l’on ne nous garantissait pas le remboursement d’un appareil défectueux à cause  «DES CONSÉQUENCES DE LA DÉSINTÉGRATION DU NOYAU DE L'ATOME! » !  
Et si vous ne trouvez pas, faites comme cet insolent gamin belge: 
Vive la Belgique! Et m..de aux fabricants d'imprimantes!