vendredi 21 mars 2014

Non disponible en Belgique !


La lecture de notices d’utilisation d’un matériel informatique est souvent  source d’interrogation et  mystères insondables. On pourrait croire que la rigueur et la logique imposées par le fonctionnement correct de ce genre d’engin nous protègent contre des interrogations existentielles, voire philosophiques ! Et bien, c’est une grave erreur de jugement.
Je vais vous le démontrer de suite.
Dans un magasin spécialisé dans l’électroménager et l’informatique, j’achète une belle imprimante noire, à un prix dérisoire, car je ne suis pas "radin" mais économe. Par contre, vous savez comme moi,  que leurs cartouches d’encre coûtent la « peau des fesses » et qu’en deux ou trois recharges complètes, vous avez largement dépassé son prix d’achat. Ce racket commercial, nous l’avons tous subi pour que je n’insiste pas trop dessus ! Il y a des colères douloureuses qu'il ne faut pas réveiller! C’est à la lecture de sa notice d’utilisation que les choses sérieuses commencent. On doit se farcir les explications en six langues différentes, « pierre de Rosette » des temps modernes. Voilà qui facilitera le travail des archéologues du futur.
Maintenant j’arrive à un chapitre passionnant que je vous transcris tel quel. Le dessin des touches en moins.
« Maintenez la touche XXX ou YYY enfoncée pendant trois secondes pour copier en mode brouillon. 
Et là, je vous demande un instant de concentration supplémentaire pour lire la suite :
« Fonction non disponible en Belgique » !
Poum ! Dans toute sa…sécheresse ! Nos amis Belges sont privés de cette fonction ! Quelle tristesse! Quel chagrin! Un peuple si aimable et si sympathique!
Alors là, je sens que des interrogations angoissantes pointent dans des cervelles durement secouées par  cette stupéfiante révélation. La toute première : pourquoi les Belges ? Voilà un matériel qui est vendu dans le monde entier. Les six langues dans lesquelles il est rédigé, le prouvent. A1ors pourquoi, seuls, ces pauvres Belges sont-ils privés de cette fonction ? Vous avez une idée ?
Qu’est-ce à dire ? Les Belges n’aimeraient donc pas le mode « brouillon » ? Ou peut-être que le mot « brouillon » n’est pas traduisible en Flamand ? Je cherche une cause rationnelle à cette privation de fonction totalement arbitraire ! Je ne vais pas non plus, me livrer à cet exercice vulgaire et facile qui consiste à croire que c’est une  « blague belge » en pensant qu’ils ne seraient pas assez intelligents pour en comprendre le fonctionnement ! Coluche les a déjà assez "martyrisés" pour que je n'en rajoute pas dans la calomnie dérisoire. Cette imprimante a bien été fabriquée de la même manière pour tout le monde ? Mais alors quoi ?
Si parmi mes lecteurs, certains peuvent entrevoir une solution acceptable pour nos esprits rationnels et cartésiens, qu’ils n’hésitent pas à nous en faire part !
Quand je vous disais que la lecture de « mode d’emploi » pouvait, à l’instar des jeux d’énigmes, nous procurer plus de joies intellectuelles qu’il n’y paraît ?
Voir aussi mon article « clauses abusives » où l’on ne nous garantissait pas le remboursement d’un appareil défectueux à cause  «DES CONSÉQUENCES DE LA DÉSINTÉGRATION DU NOYAU DE L'ATOME! » !  
Et si vous ne trouvez pas, faites comme cet insolent gamin belge: 
Vive la Belgique! Et m..de aux fabricants d'imprimantes!

mercredi 5 mars 2014

Le « Roméo-Alpha » une Caravelle de rêve



Tout avait commencé de la manière la plus banale qui soit ; un ami, pour se débarrasser d’un splendide objet devenu encombrant et inutile, à cause du déménagement d'un proche à lui, me l’offre !. Il est splendide, il est vraiment merveilleux, cet objet, car il n’a pas idée du cadeau prestigieux qu’il vient de me faire. Il s’agit de la maquette d’un avion. Mais pas de n’importe quel avion ; le « SE2010 Caravelle » ! Belle maquette en bois, d’une reproduction parfaite. Tellement parfaite que son immatriculation me saute toute de suite aux yeux. Il s’agit du « fox, bravo, hôtel, Roméo, alpha » autrement dit, pour les néophytes ne connaissant pas le code international de télécommunication : le F-BHRA
Quel choc émotionnel ! Car il se trouve que cet avion, (et pas un autre !) je l’ai eu sous les yeux, en vrai, en grandeur nature, quelques décennies auparavant, lorsque je travaillais à l’ADP autrement dit  aux « Aéroports de Paris ». Et le voir là, en maquette, ressurgir dans ma mémoire ! Voilà qui était absolument extraordinaire ! C’est alors que me vint le besoin irrépressible de vous raconter l’histoire de cet avion, unique dans l’histoire de l’aviation.

Je ne vais pas vous noyer dans des termes techniques qui n’intéressent que les passionnés d’aéronautique. Non ! Je ne vais m’attacher uniquement qu’à l’anecdotique, aux exploits de cet aéronef remarquable. Il faut quand même que je vous précise que son premier vol eu lieu en mai 1955. Cet avion était, au sens propre du terme, révolutionnaire, car il est un fait que tout le monde a oublié, c’est que pour la première fois, on mettait des réacteurs à l’arrière du fuselage ! Et oui ! Cocorico ! C’est nous, les Français, qui avons inauguré cette disposition originale, qui est un brevet « Sud Aviation ». Je n’aurai pas de peine à vous faire admettre que nous avons été pillés par de nombreux constructeurs par la suite ! Et notamment par les Américains avec le Douglas DC9.  Mais personne au monde ne nous retirera la primauté historique de cette invention. C’était l’époque bénie où la France était encore capable de concevoir, de fabriquer, de mettre au point, ses propres avions sans l’aide de personne, autre que ses propres techniciens et ingénieurs. Mais qu’il était beau, cet avion ! Fin, racé, d’une esthétique et d’un aérodynamisme parfait ! Premier avion commercial français à réaction ! Les anglais nous avaient précédé avec leur « De Haviland  Comet » mais celui-ci avait été victime de plusieurs drames aériens qui en avait retardé l’exploitation.
Stupeur de ma part quand j’apprends, par le plus pur des hasards, que les gens de Sud Aviation ont pris la cabine complète de ce « Comet » pour la mettre sur notre « Caravelle ». Les photos sont imparables ! Pour revenir à « mon » F-BHRA car si le bateau (la caravelle) est féminin, l’avion, lui est masculin, j’ai donc appris avec surprise que le destin de cet appareil a été encore plus singulier que je ne l’imaginais. Il s’est d’abord appelé F-WHRA. Dans la législation aéronautique française  le « W » après le « F » pour (France) signifie que nous avons affaire à un prototype. Donc, ce brave appareil, avant de servir sous les couleurs d’Air France, avait subi de redoutables essais techniques. Il est donc le tout premier de la famille à avoir transporté des passagers sur les lignes régulières.
Ce que je ne vous ai  pas encore précisé, c’est que chaque appareil était « baptisé» du nom d’une province de France ! Le F-BHRA reçoit celui de  l’ « Alsace ». Je vous mettrai en annexe, la liste de ces caravelles et leur immatriculation respective.


Chapitre : Vol plané Paris-Dijon
La vie de ce brave avion est marquée, tout au début de sa brillante carrière, par un exploit dont je me souviens encore personnellement, et dont toute la communauté aéronautique française en a été très fière. Figurez-vous que cet avion  a fait un magnifique vol plané de 256 km entre Paris et Dijon, avec ses moteurs quasiment arrêtés ! Je vous donne un article récupéré sur la «toile » :



A l'initiative de la compagnie Air France, un vol technique et spectaculaire a été réalisé le 15 mars 1959 à bord de la Caravelle de type 1 (F-BHRA). Il consistait à relier Paris à Dijon (265 km à vol d'oiseau) en vol plané et a démontré les qualités de vol de cet avion et plus particulièrement sa finesse. L'équipage était composé des commandants Guibbert et Duguet et de M. Vergines (mécanicien navigant). Voici la chronologie des opérations :

• Décollage à 13 h 42 (Orly) au poids de 37,98 t (arrêt d'un moteur juste au décollage et remise en route à 100 m d'altitude) • Montée sur le triangle Paris-Dreux-Rennes • 14 h 46 : arrivée à la verticale de Paris à 13 200 m d'altitude au poids de 35,0 t, vitesse de 360 Kts, ce qui équivaut à 665 km/h, température - 47° C, le ciel est bleu • Descente à poussée nulle ("gaz plein réduit") • Taux de chute : 250 à 300 m/mn • A la verticale de Bray, couche nuageuse avec pluie et neige • 15 h 32 : passage sur le terrain de Dijon à l'altitude de 1600 m, soit Paris-Dijon en 46 mn (vitesse moyenne de 346 km/h).

Avec une finesse de 22 (distance parcourue/hauteur), la Caravelle se hisse au niveau des planeurs de haute performance d'après-guerre (1939). Ce vol fut très promotionnel et très remarqué dans le milieu aéronautique.

Chapitre : Vilgénis
La suite de la vie de ce brave appareil fut « scolaire » ! Quoi de plus noble destin, que de servir à l’apprentissage de plusieurs générations de mécaniciens en aéronautique. C’est ainsi qu’il fit un grand voyage, par la route en pièce détachées vers le centre de formation d’Air France de Vilgénis, le 5 février 1976. Vous trouvez plus d’information sur ce déménagement spectaculaire sur cette page : Le CIV (Centre d'Instruction de Vilgénis) - Caravelle F-BHRA

Chapitre : fin de carrière
Sachez que cet avion va service de formation aux élèves pendant plus de trente ans et qu’il va être vendu, après la fermeture de Vilgénis en 2011 à un Hollandais.
Voilà bien la France ! Ce pauvre appareil méritait bien de terminer au Musée de l’Air et de l’Espace ? Mais non ! La logique financière a été la plus forte.
Et il n’est pas le seul à avoir subi la férocité impitoyable des « comptables ». Je me souviens, avec les quelques millions de jeunes français venus le visiter, du F-BHHH stationné à Orly. Il avait été pourtant le prototype de « Caravelle ». Il était donc « historique » et précieux. Et bien, il s’est quand même trouvé un cadre de l’ADP pour l’expédier à la ferraille parce cela coûtait trop cher de l’envoyer au Bourget ! Quand on sait les milliards que s’engouffre cet établissement, par an ! C’est d’une mesquinerie et d’un manque de patriotisme navrant !











Chapitre: quelques destins tragiques.


Malheureusement, notre pauvre Caravelle, a dû subir, comme d’autres avions commerciaux, dans le monde, et parce que rien n’est jamais parfait, plusieurs  accidents et catastrophes.
Un site, sur « wikipédia » en donne la liste exhaustive.
 Mais je ne vous relaterai personnellement que les deux qui m’ont le plus frappé :
Le 19 mai 1960 : Collision tragique
Il y eut d’abord cette collision absolument incroyable entre une caravelle d’Air Algérie et un « Stampe » (petit biplan d’école) dont j’avais déjà relaté le drame dans mon article:
 Je ne sais pas si certains ont vu l’accident survenu bien plus tard, le 28 avril 1988 à un Boeing 737 du côté de Hawaï, Il s’agissait du Vol 243 d’Aloha Airlines.


Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que notre caravelle, elle, a reçue sur la « couenne » un avion qui lui a arraché plus de 10 mètres de toit ! Et l’avion s’est, quand même, posé sans encombre ! Il y eu malheureusement deux morts à déplorer, le pilote du Stampe et un passager. Il est vrai que ne recevoir un moteur de Stampe sur les genoux n’est pas spécialement recommandé pour une bonne santé.  

19 mai 1960 : Caravelle IA (no 28) [F-OBNI], Air Algérie - 1/39 et 1/1

    Collision en vol à Orly avec le Stampe SV-4C F-BDEV n° 601 qui volait de Chelles vers l'Aéroport de Toussus-le-Noble à 300 m d'altitude, verticale Noiseau. La Caravelle a une partie du toit arrachée et un réacteur hors service. Le pilote réussit à poser l'avion à Orly mais le Stampe s'écrase en tuant son pilote (R. Fabro). Une victime (M. F. Quévremont) ainsi que plusieurs blessés sont à déplorer dans la Caravelle. Il faut remarquer qu'à ce même instant le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev, ayant torpillé la conférence de Paris sous prétexte de l'affaire de l'avion Lockheed U-2 abattu, quittait Orly plus tôt que prévu, entraînant un changement de piste ordonné par le contrôle aérien3. Le 6 juin 1960, le propriétaire du Stampe, Joé Ampoulié, est invité à constater les dégâts subis par la Caravelle à Orly. Air Algérie lui réclame en effet 500 millions de francs de réparation1,4. L'appareil est réparé et remis en service comme Caravelle III en février 1961.
11 septembre 1968 : drame Ajacio-Nice
J’ai lu tout les mensonges convenus du rapport officiel : incendie à bord ! Décidemment, cette date (11 septembre) est maudite pour nos menteurs institutionnels. Il est fort probable que ce fut un missile bien français qui a abattu ce pauvre avion. Des familles de victimes se battent encore pour que l’Etat reconnaisse sa responsabilité. Autant vouloir raser le Mont-Blanc avec une pince à sucre ! Il existe de nombreux sites de références que chacun pourra consulter. 

Chapitre: Spotter et studio mannequin!



Quand je me retourne sur mon passé, au sein de ce grand aéroport, je ne peux qu’être saisi par un grand vertige de bonheur au vue de l’immense liberté de circulation dont je jouissais à l’époque. Je vous laisse « juge » : J’avais un permis de déplacement « toutes zones » grâce à ma profession. Je vous prie de croire que j’en ai usé et abusé ! La preuve ? Et toujours concernant la « Caravelle ». Un jour, une amie, jolie hôtesse de l’air d’Air France, ayant appris que je faisais de la photo en amateur, a voulu jouer au « mannequin » avec moi comme « photographe de mode ». Pour cela, nous avons parcouru un grand nombre de postes de stationnement d’avion. Nous sommes montés à bord de tous les avions que nous avons voulu visiter ! Tous seuls, comme des grands, sans personne pour nous contrôler et nous surveiller ! Vous le croyez ça ? Et ben ouais ! C’étaient les merveilleuses années 70 ! Ah ! Ça n’allait pas durer ! Mais en attendant, qu’est-ce que j’en ai profité !Le drame, c'est que je ne connais même plus le nom et le prénom de cette jeune femme! Pourvu qu'elle ne se reconnaisse pas! Je vais avoir du soucis avec son "droit à l'image"! Mais comme elle est charmante et à son avantage, je pense qu'elle ne m'en voudra pas trop! 



Le poste de pilotage de ce merveilleux aéronef! Et pas encore équipé d'écrans à plasma et de "joystick"!



  
 Ah! Il n'y a pas la largeur de la cabine d'un 747, pour sûr!








Même accès que chez le Boeing 727! Encore un copié-collé des Américains






Je tiens à préciser que toutes ces photos sont bien de moi! Prises des photos, tirage du négatif, et tirage papier, plus scanner pour numérisation! Donc, le "copyright" c'est pour "bibi"!




Annexes

F-BHRA- « Alsace »

F-BHRB- « Lorraine »

F-FHRC- « Anjou »

F-BHRD- « Guyenne »

F-BHRE- « Artois »

F-BHRF, " Auvergne

F-BHRG- « Berry »

F-BHRH- « Bourgogne »

F-BHRI- « Bretagne »

F-BHRJ- « Champagne »

F-BHRK- « Corse »

F-BHRL, " Dauphiné

F-BHRM- « Quercy »

F-BHRN-« Gascogne »

F-BHRO- « Ile-de-France »

F-BHRP- « Languedoc »

F-BHRQ- « Limousin »

F-BHRR, " Lyonnais

F-BHRS- « Normandie »

F-BHRT- « Picardie »

F-BHRU- « Poitou »

F-BHRV- « Provence »

F-BHRX, " Savoie 
 
 F-BHRY- « Touraine »

F-BHRZ- « Flandre »

F-BJTA – « Comté de Nice »

F-BJTB – « Béarn » Crash le 12 septembre 1961 à Rabat

F-BJTC- « Comté de Foix »
 
F-BJTD- pas de nom

F-BJTE, « Grenoble ».

F-BJTF- « Orléanais »

F-BJTG- « Roussillon »

F-BJTH- « Franche-Comté »

F-BJTI-  « Navarre »

F-BJTJ- « Bourbonnais »

F-BJTK- « Principauté de Monaco »

F-BJTL –« Aunis et Saintonge » photos hôtesse de l’air

F-BJTM- « Maine »

F-BJTN- « Comminges »

F-BJTO- « Pays Basque ex-Touraine»

F-BJTP- « Comtat Venaissin »

F-BJTQ- « Martinique ex-Champagne »

F-BJTR- « Principauté de Monaco (1)

F-BJTS-  « Vercors »

F-BLCZ-

F-BLKF- « Angoumois »

F-BNGE- « Président Jean-Bedel Bokassa » (si ! si ! elle a existée !)

F-BOHA- « Comté de Nice ex-Guyane »

F-BOHB- « Béarn »  F-BJTB (crash Ajaccio-Nice)

F-BOHC- « Guadeloupe ex-Aquitaine »  F-BSGZ



Sites web de référence :
Vilgénis
Drame de Casablanca
Site de Caravelle et Boeing 707 AF
Sud Aviation Caravelle III SE 210
Musée Delta : La caravelle
Accidents :




dimanche 23 février 2014

La révolution « pariétale » américaine



Voilà une nation, les USA, dont les dirigeants rêvent d’imposer leur « civilisation », leur magnifique société au monde entier. Rêve très « vulgaire » que bien des dirigeants paranoïaques ont eu avant eux. Mais là, où l’on retombe dans la réalité la plus hilarante, la plus insolente et qui vous ramène à la juste dimension des choses de la vie, c’est lorsque vous tombe sous les yeux une « pépite » de ce genre : une pancarte de magasin où l’on voit trois mains sensées représenter le nombre 15 !
Quand j’ai mis le mot « révolution » dans le titre de mon article, ce n’est pas un hasard ou une distraction de ma part. Je l’ai pris au sens originel du terme. C'est-à-dire qu’une « révolution » d’un objet ou d’une chose quelconque, c’est le parcours que font cet objet ou cette chose pour partir d’un point et après un plus ou moins long voyage, revenir au même endroit. Parce que ces mains jaunes m’ont fait, irrésistiblement, penser à ces traces vues dans les grottes de Lascaux que nos ancêtres très
lointains avaient laissées en projetant de la suie sur leurs « pattes » velues. L’art pariétal de la préhistoire.
Voilà où en sont nos chers amis d’outre-Atlantique ! Un retour aux sources, en quelque sorte !
C’est fabuleux de savoir qu’à l’époque d’Internet des milliards de « smart-phone » qui « gazouillent » sur notre planète, il existe encore des individus qui ne savent pas compter sur leur doigt ! Mais s’ils ne savent pas compter, c’est qu’ils ne savent pas lire non plus ? Logique non ? Alors vont-ils seulement comprendre : 15 is THIS many ? Je me demande ! Pas vous ?
N’accablons pas nos amis Américains, nous aussi, nous avons des ministres, des professeurs et des politiciens qui travaillent au retour de la  « révolution pariétale » pour nos chers enfants ! 

jeudi 20 février 2014

Eratosthène, plus fort qu’Einstein !



  Ce mathématicien grec, qui vivait, il y a plus de deux mille ans, a réussi un exploit intellectuel absolument ahurissant. Je tombe, l’autre jour, par le plus grand des hasards, sur une vidéo où un jeune et très pédagogue professeur nous raconte une histoire à peine croyable et pourtant authentique !  Le titre de cette vidéo vous en donnera un avant-goût :
« Mesurer la circonférence de la terre avec un bâton et un chameau » !
Oui ! Vous lisez bien ! Avec un simple bâton et un bon vieux chameau, surnommé « le vaisseau du désert » notre Eratosthène et son puissant
cerveau sont arrivés à calculer la circonférence de la terre avec seulement 1,2% d’erreur. Tout ceci près de trois siècles avant JC.
Maintenant, je dois vous avouer que je connaissais un peu l’histoire. Mais ce qui me l’a remise au goût du
jour, d’une manière aussi sensationnelle et ludique, c’est la démonstration de ce jeune professeur avec sa manière ironique,
décalée, remise au goût du jour, de vous parler d’un sujet sérieux avec un semblant de dérision perverse qui vous piège jusqu’au bout !
Ah ! Si tous les enseignants avaient son talent ! Mais cette petite chaîne sur « Youtube » qui s’appelle « e-penser » est formidable et mérite le détour pour tous ceux qui sont, comme moi, des curieux maladifs.





dimanche 22 décembre 2013

Une grande leçon de Liberté et de Dignité

Merci mon cher Edmond ! Merci parce que le hasard, toujours bienveillant, m’a fait tomber sur un extrait de votre chef-d’œuvre impérissable : « Cyrano de Bergerac » ! Ayant moi-même un peu de sang gascon dans les veines, je puis mieux comprendre que quiconque la leçon de modestie, de fierté et d’indépendance que nous donne votre personnage.
Il montre, encore une fois, que la vertu de savoir dire « non » aux faux honneurs est une vertu éternelle que beaucoup de nos contemporains et surtout que notre personnel politique devrait faire sienne.
De Gaulle sut dire non. Gandhi sut non. Soljenitsyne sut dire non, Mandela sut dire non..ect !
Tous les grands personnages de l’histoire du monde, qui nous ont appris la Dignité et la Liberté, ont su le faire ! Alors lisez avec bonheur et gourmandise ces alexandrins si revigorants pour nos âmes froissées par tant de soumissions !

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LE BRET
Si tu laissais un peu ton âme mousquetaire
La fortune et la gloire...

CYRANO

Et que faudrait-il faire?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce,
Grimper par ruse au lieu de s'élever par force?
Non, merci. Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers? Se changer en bouffon
Dans l'espoir vil de voir, aux lèvres d'un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre?
Non, merci. Déjeuner, chaque jour, d'un crapaud?
Avoir un ventre usé par la marche? Une peau
Qui plus vite, à l'endroit des genoux, devient sale?
Exécuter des tours de souplesse dorsale?. . .
Non, merci. D'une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l'autre, on arrose le chou,
Et, donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe?
Non, merci! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames?
Non, merci! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant? Non, merci!
S'aller faire nommer pape par les conciles
Que dans des cabarets tiennent des imbéciles?
Non, merci! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres?
Non Merci! Ne découvrir du talent qu'aux mazettes?
Etre terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse 'Oh, pourvu que je sois
Dans les petits papiers du "Mercure François"?'
Non, merci! Calculer, avoir peur, être blême,
Aimer mieux faire une visite qu'un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter?
Non, merci! Non, merci! Non, merci! Mais. . .chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plait, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre,--ou faire un vers!
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune!
N'écrire jamais rien qui de soi ne sortit,
Et modeste d'ailleurs, se dire mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles!
Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !


Cyrano de Bergerac  d’Edmond Rostand  Scène VIII acte 2


samedi 16 novembre 2013

Un « Brian » diamant contre la bêtise



Vous n’en trouverez jamais un de plus efficace, de plus ravageur, de plus définitif !
De Molière, de Cervantès, de Bernard Shaw,  de Courteline, en passant par Charlie Chaplin, Pierre Dac et des milliers d’autres, tous ont pratiqué la chasse à la bêtise, à la connerie humaine, grâce à ce prodigieux « vaccin » de l’esprit; l'humour!.
Dans cette longue cohorte de  bienfaiteurs de l’humanité, il y a aussi les « Monty Python ».
N’étant pas très « anglophone » je les ai négligés trop longtemps. C’est un tort inexcusable ! Je vais donc tenter de corriger mes carences culturelles les concernant, car je viens de tomber sur une de leur petite perle absolument géniale ! Un grand merci  à l’anonyme qui me l’a fait découvrir ! Cette petite perle se trouve dans leur film de 1980 : « La vie de Brian ». L’humour a ceci de particulier, c’est qu’il nous venge en quelques mots, en quelques images, d’une armée de cuistres, de faux penseurs, de faux intellectuels, de pédants insupportables qui veulent nous imposer leur vision du monde et de la société.
Ces nouveaux « tarés » de la pensée unique, ces ayatollahs des nouvelles mœurs, ces petits marquis de la pensée hédoniste, veulent absolument nous imposer la « loi du genre » où tous les hommes et toutes les femmes ne seraient plus que des pièces de « lego » interchangeables !
Alors sortons notre seringue magique : les MonthyPyton :









samedi 6 juillet 2013

Sors de ce corps, Albert !

Il en est enfin sorti à plus de quatre vingt dix ans, moi qui le croyais mort depuis longtemps. C'est qu'il a habité un autre corps, il y a de cela plus de quarante ans. Et l'histoire que je vais vous raconter est tout à fait authentique. J'avais juste vingt ans et je faisais mon service militaire. Chose incongrue que mes enfants ne connaîtront jamais. Je venais d'être rapatrié de ma base de Bou-Sfer en Algérie, car le site de Mers-el-Kébir venait d'être rendu aux algériens par le général De Gaulle à la grande fureur de l'OTAN. J'atterrissais donc (ce qui est normal pour un militaire de l'armée de l'Air) sur la base d'Orange Caritat, dans le sud de la France, près d'Avignon. Belle base aérienne avec ses Mirage IIIC et ses Mirage IV porteurs de la bombe atomique française. J'eus l'immense bonheur, moi passionné d'aviation, d'être affecté dans la tour de contrôle avec ses immenses baies vitrées qui dominaient tout le paysage et notamment le mont Ventoux, si cher aux cyclistes du tour de France qui ressemble à si méprendre au « Fuji-Yama » que les japonnais vénèrent comme un dieu. Mais l'armée ne m'avait pas mis là pour admirer le paysage. J'avais pour mission de noter à la minute près, toutes les heures d'atterrissage et de décollage des appareils qui défilaient devant moi, ainsi que leur immatriculation, bien évidemment. J'avais aussi, une autre tâche tout aussi importante qui consistait à recevoir par téléphone les prévisions météorologiques de la région. Prévisions que je communiquais immédiatement au contrôleur aérien de service. Le premier jour de ma prise de fonction, au premier coup de fil du météorologue de service, je manque de lâcher mon combiné tellement ma stupeur est grande ! J'entends la voix parfaite, authentique, sans l'ombre d'un doute, inimitable d'Albert Simon. Pour les moins de quarante ans qui ne comprendraient pas mon étonnement et que tout ceci passerait au-dessus du « carafon » comme on dit vulgairement, c'est un peu comme si Laurent Cabrol leur téléphonait, sur leur « smart phone » pour leur donner les prévisions météo. A mon époque, ce cher « Albert » était connu des millions de Français par son accent chevrotant et inimitable. Ben ? la preuve que non !
« ça y est ! » Me dis-je en mon for intérieur qui n'était pas très fort à cette époque !
« J'ai droit au bizutage de service » ! Tous mes anciens compagnons de servitude militaire me comprendront ! C'est fou le nombre de « clés du champ de tir » qui ne furent jamais retrouvées ! Nous avions la version aérienne : « la clé de la porte GCA » ! Celle-là aussi en a fait courir des troufions et créer des angoisses terrifiantes  chez les malheureuses victimes! Bref je balance un sonore et définitif : «  va de faire foutre avec ta blague à deux balles ! » Ah mais ! Silence de mon « tortionnaire » même pas rigolard ! Je m'étonne. Une heure se passe. Je décroche à nouveau, et « Albert » imperturbable, me sort son nouveau bulletin météo, toujours avec la même voix. Mais son ton est si calme, presque navré et triste que je n'ose répliquer.. Toutes les heures, pendant toute ma vacation, va se reproduire le même scénario. Celle-ci terminée, un tantinet furibard et surtout intrigué, je fonce au bureau du CLA, sur la base, à deux kilomètres de là, autrement dit le « contrôle local d'aérodrome » où officient les gens qui préparent les plans de vol et les météorologues !
Là, je demande à voir le gars qui m'a balancé tous ces bulletins en se foutant de ma poire !
Ô stupeur ! Ô honte sur moi ! Je vois sortir d'une pièce, un jeune type, à la bouille sympathique, ronde et basanée, les cheveux crépus, c'est un jeune qui vient de son minuscule archipel du pacifique, Wallis et Futuna ! Quand il me demande, sur un ton poli et calme ce que je lui veux, je comprends avec horreur que c'est bien sa vraie voix ! Oh misère ! Rouge de confusion, je bafouille un prétexte idiot. Et c'est ainsi que pendant deux mois, j'aurais la merveilleuse et sympathique voix d'Albert, toutes les heures, qui m'accompagnera dans ma mission.
C'est donc ma modeste façon de rendre hommage à ce grand monsieur de la radio et de la météorologie nationale française.