samedi 4 juillet 2009

Piège à c..s !

Non ! Je n’ai pas osé l’écrire par le souci, légitime, et qui m’anime constamment, de ne pas être vulgaire auprès de mes lecteurs. Pourtant, dans un film très célèbre, que tout le monde a vu :
« Le grand blond avec une chaussure noire » pour ne pas le citer, notre pauvre Bernard Blier le reçoit en pleine tronche, en guise « d’extrême onction »
Et pourtant ! Des pièges à…. C’est pas ce qui manque ! Nous en avons tous subi les effets désastreux, ou fabriqué un jour ou l’autre, au cours de notre chienne de vie.
L’histoire que je vais vous raconter se déroule au deuxième sous-sol de l’aérogare d’Orly.
« En ce temps-là »… Pour faire très
« biblique », je travaillais dans une grande salle pleine de grosses machines appelées « ordinateurs », dans le courant des années soixante dix.
Nous étions une petite équipe de cinq opérateurs qui devaient entretenir, faire fonctionner ces jolis monstres de ferraille, de circuits électroniques, qui ne tenaient pas encore dans les mimines délicates de nos chères compagnes ! Dans un bruit continuel de soufflerie asthmatique et sifflante, nous travaillions vingt quatre heures sur vingt quatre, dimanches et jours fériés compris. Mais les nuits étaient longues et parfois très ennuyeuses. De drôles de fantômes y rôdaient, cependant !
Mais des fantômes malveillants ! Car, plusieurs de nos camarades se plaignaient de petits larcins, de vols de documents, de papiers, de pièces de monnaie, etc... Et ils avaient même l’impression qu’on fouillait dans leurs placards. Placards situés dans notre salle de repos attenante à la salle des machines. Ce ne pouvait pas être nos femmes de ménage qui étaient la probité et l’honnêteté personnifiée. Car ces pauvres femmes savaient que c’était elles que l’on soupçonnerait en premier. C’est vous dire, si elles se tenaient à carreau ! Leur seul petit péché mignon, c’était de téléphoner, là-bas, au pays ! Et pendant des heures ! Le jour où notre chef de service a vu la note de téléphone, on a failli l’emmener aux
urgences ! On ne lutte pas contre certaines caractéristiques génétiques d’une bonne moitié de la population mondiale. C’est impossible.
Bref ! Il fallut se rendre à l’évidence. Ce ne pouvait être qu’un opérateur. Chose d’autant plus scandaleuse, parce que nous avions de bonne paye (en ce temps là !) et la valeur des larcins était vraiment mesquine par rapport à nos trains de vie. Mais le plus parano d’entre nous, et aussi la victime privilégiée du « malfaisant » était un certain
« C », dont je protègerai l’anonymat eu égard à sa progéniture qui risque un jour de tomber sur ce récit. Petit gros toujours volubile et en mouvement, une tête ronde déjà chauve, et des yeux constamment clignotant sous des verres de lunettes aussi rondes que sa bouille, il nous déclara un jour, d’un ton mystérieux, qu’il avait trouvé LA solution pour se débarrasser de cette « pie voleuse ». Je le revois encore, dans sa blouse blanche (réglementaire) aller et venir, passant constamment de la salle machine, à la salle de repli, le front perlé de gouttes de sueur formées par le stress du chasseur à l’affût de son gibier. La journée se passa tranquillement, sans incidents notoires. De temps en temps, par espièglerie amicale, on demandait bien quelques infos sur ce « mystérieux » piège.
Mais les petits yeux redoublaient leurs clignotements et le sourire de « C » se faisait plus énigmatique. C’est presque à la fin de notre vacation, vers dix sept heures, que se produisit le drame ! Un hurlement inhumain se fit entendre du côté de la salle de repli !
Ça y était ! L’ignoble voleur avait reçu sa juste et légitime punition ! Nous nous sommes rués pour prendre le malfaiteur la main dans le sac. Et là, Oh horreur ! La vision était insoutenable !
Notre pauvre « C », debout devant son placard, était entièrement recouvert d’une substance noire, huileuse, nauséabonde, parsemée de confettis et de morceaux de papier divers !
Deux yeux d’une blancheur inhabituelle, perçaient une face sombre, et nous regardaient d’un air triste et malheureux où se lisait toute la stupeur du monde.
Ce pauvre « C » ! Il l’avait bien fabriqué son piège. Une merveille d’astuce et de précision.
Il en était fier ! Ah ! C’est qu’il était malin notre « C » ! Plus bricoleur et astucieux que lui, c’est bien simple ; il n’y avait pas ! Un bac rempli de gasoil, d’encre de chine, de confettis, tenant en équilibre, dans le haut de son placard, il fallait y penser !
Mais voyez comme la vie peut parfois être cruelle ; Se souvenant d'avoir oublié quelque chose dans son placard, juste avant de partir, il s’y rua, en oubliant…….son piège !
Pour compléter ce récit malheureux, je dois vous faire part d’un phénomène physique assez étrange que nous avons subi pendant plusieurs jours. Des douleurs bizarres dans les abdominaux, et au niveau des côtes.
Mais je vous rassure, notre mystérieux voleur a continué sa coupable industrie. Ce n’est pas un joli piège à c..s qui allait lui faire peur.

lundi 22 juin 2009

La petite porte du hangar

En cette année du centenaire du premier salon de l’aéronautique, il me revient un souvenir extraordinaire que j'ai vécu à l’âge de treize ou quatorze ans. Mon père connaissant ma passion pour le monde de l’aviation, en fit part à un copain à lui. Un jour, cet homme de confiance m’emmena dans sa voiture, encore rare en ces années d’après guerre, vers un endroit mystérieux et plein de secrets. La voiture garée, nous pénétrâmes dans un vaste champ envahi par des herbes folles et sauvages, que des jardiniers avaient déserté depuis fort longtemps. Au fond de cette « savane » bien de chez nous, se trouvait un immense hangar, haut comme une cathédrale. Du moins, c’est l’impression qu’il me fit à l’aune de mes treize ou quatorze printemps. Arrivé devant la façade de ce monument de brique et de tôle, je vis une petit porte tout à fait ordinaire dont la partie supérieure était vitrée de petits carreaux.
Mon tuteur d’un jour sortit de sa poche une grosse clé rouillée et se mit en devoir d’ouvrir l’huis de cette antre inconnue.
Ô mon Dieu ! Le choc que je ressentis alors, est encore présent, des décennies plus tard, au moment précis où je vous narre cette aventure. D’abord un silence sépulcral. Une lumière solaire tombant de grandes baies vitrées du toit. Une odeur de vieilles huiles, de poussières, et de cuirs. Et là, devant mes yeux éblouis d’enfant, toute l’histoire aéronautique de mon pays sous la forme de vénérables fantômes d’aluminium, de bois, de toiles, de verre et d’acier! Des nacelles en osier de dirigeables, grandes comme des autobus, pendaient du plafond ! Et je reconnus là, des trésors que j’avais déjà examinés dans mes précieuses revues d’aviation ! Des moteurs en étoiles, des vieux réacteurs ! Un énorme tuyau vertical : « l’ATAR volant » !
Un petit avion à moteur-fusée allemand, tout ramassé sur lui-même ! Le Messerschmitt 163, « Komet » Une rareté ! Les avions Leduc et leur poste de pilotage où le pilote était couché !
Et tout ça, pour moi TOUT SEUL ! Pas un chat ! Pas même une souris ! J’avais pour moi tout seul tous ces immenses trésors ! Ah ! J’étais le roi d’un jour ! Je courrais dans les allées ! La tête me tournait un peu ! C’était trop pour ma petite cervelle de gamin. Soudain, dans un coin, je remarquais un simple train d’atterrissage. Lorsque je lus la petite plaque explicative, placée entre les roues, mon émotion fut à son paroxysme. Il s’agissait du train d’atterrissage que Nungesser et Coli avaient largué, juste après leur décollage du Bourget, pour s’alléger, lors de leur tentative de traversée de l’Atlantique est-ouest en 1927 ! Ils disparurent en mer, le 9 mai de cette année-là. Et c’est tout ce qui restait ce drame. Leur bel avion s’appelait « l’oiseau blanc ». Et j’étais devant ses pattes, si j’ose dire ! Vous imaginez un peu ?
Tous ces trésors dormants comme la « belle » du même bois ? Bien sûr les années ont passé. Un magnifique et grand musée est né au Bourget que j’ai eu aussi le plaisir de visiter. Son directeur actuel Gérard Feldzer est un homme charmant et passionné, que j’admire et que je respecte beaucoup. Ancien pilote lui-même. Mais mon cher Gérard qui avez la chance (ou la malchance) de porter le même prénom que moi, qui dirigez un immense complexe plein d’avions et de fusées, vous n’aurez jamais le bonheur que j’ai eu, un jour, en franchissant la petite porte d’un hangar.

PS. Grace au web, j’ai retrouvé « mon » hangar » ! Il est situé à Chalais-Meudon. Et j’y apprends avec bonheur qu’il est en rénovation car c’est lui-même un monument historique trop longtemps méprisé. (Voir le lien)

-----> Photo prise au Parc de Sceaux le 20/09/2012! 
PS Un ajout de dernière minute que je dois à un internaute sur facebook au pseudo de piper pote: il a eu la bonté de me donner une photo du hangar tel que je l'ai vu. 

jeudi 23 avril 2009

L’ambulance et le fourgon

Tû-dû-dût ! Tû-dû-dût ! Tû-dû-dût !

A l’arrière du « J7 » Peugeot, notre ambulance de la Croix Rouge Française, nous sommes ballotés comme dans une chaloupe de sauvetage, un soir de tempête dans la mer du Nord.
On s’accroche où on peut, en attendant que « l’orage passe » !
Nous venons d’être appelé de toute urgence par radio, par notre central opérationnel situé au sein même des bâtiments de la préfecture de Nanterre.
Notre chauffeur s’arrache les cheveux à trouver l’adresse de notre intervention.
A l’époque, au milieu des années soixante dix, il n’est pas question d’être aidé par un GPS, et le labyrinthe des rues de la banlieue parisienne est un vrai cauchemar pour automobiliste égaré.
Enfin, dans un grand crissement sauvage des pneus, nous sommes d’abord écrasés les uns sur les autres, puis nous jaillissons dehors, heureux de sortir de cette « essoreuse » infernale !
La rue est étroite. Des badauds nous signalent tout de suite une petite échoppe dont j’ai même oublié ce qu’elle pouvait bien vendre.
Je suis surtout saisi d’émotion par la vue du corps d’un homme, étendu sur le ventre à même le sol, dans cette minuscule boutique.
Tout de suite, nous amenons le brancard, et avec des gestes d’infinie précaution, comme on nous l’a appris dans nos cours de secourisme, nous posons l’individu dessus.
Il est inconscient. Ses vêtements sont pauvres et usés. Il est entre deux âges. Plus proche de la quarantaine que des vingt ans !
On l’examine sommairement. On fait notre rapport médical à qui de droit. Tout se passe normalement et dans un calme très « professionnel ».
C’est au moment de la sortie que les choses se gâtent !
Un tas de ferraille, c'est-à-dire une voiture, est stationné, comme de bien entendu, juste devant la porte du magasin. Le trottoir ne fait même pas cinquante centimètres !
Il n’y a qu’une seule solution ! Pas deux ! Une seule !
Passer le brancard au-dessus de la voiture avec le malade dessus !
Je vous épargne les détails de la manœuvre, mais enfin, au bout d’un moment, nous sommes dans cette situation : Nous formons un pont parfait au-dessus du véhicule.
Un secouriste de chaque côté, les bras tendus au-dessus de sa tête, et le brancard au-dessus du toit de la voiture !
Ah ! Précision intéressante ; le secouriste du côté de la chaussée, c’est moi !
Vous dire que notre position est inconfortable serait faire preuve d’un optimisme irresponsable.
C’est ce moment très précis que choisit le fourgon de « Police secours » pour débarquer en trombe, avec son très bruyant et très sonore : « PIN ! POM ! PIN ! POM !
Toujours très discrète, la famille « Royco ».
Il se produit alors, dans la foulée, un phénomène bizarre, que je qualifierais même de « mystique » !
Tel « Lazare ressuscité du royaume des morts », notre malade se redresse sur un coude et pousse ce cri du cœur, très incongru dans la situation présente :
« Putain ! Mais c’est les poulets ? »
Suivi aussitôt de :
« Descendez-moi ! Descendez-moi ! J’peux pas les voir, ces putains de poulets ! »
Les cris, c’est une chose, mais l’agitation sauvage de la civière au-dessus de nos têtes, c’est pire !

Je ne sais plus par quel miracle notre encombrant paquet est quand même arrivé au sol !
Je ne me souviens que d’une armée de képis autour de nous, tentant de maitriser le forcené.
Celui-ci, d’une ruade de percheron, me balance alors un coup de tatane à décapiter une statue en bronze, juste sur la pointe du menton.
Je me retrouve sur le dos, au milieu de la chaussée, plein de jolies étoiles clignotantes dansant devant les yeux !
Sanglé comme un « jésus de Lyon » (saucisson au goût merveilleux) notre lascar est « enfourné »dans notre ambulance.
Me massant le maxillaire douloureux, je rejoins mes copains à l’intérieur du véhicule.
Par précaution bienveillante, « l’administration » nous octroie la présence d’un jeune flic pour notre protection.
On ne sait jamais !
Et voilà nous voilà partis pour l’hôpital !
Ah ! Cette jolie conversation ! De ma vie, je ne suis pas prêt de l’oublier !
Imaginez un peu, notre jeune et tendre poulet, à peine sorti de sa couveuse, c'est-à-dire de son école de police, du haut de ses vingt balais, s’adressant fort civilement à notre malade !
_Monsieur ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous avez des problèmes ? Celui-ci, le regard torve, les yeux injectés de sang, l’air furibard :
_Filez-moi un surin, que je le crève, cette charogne de poulet ! On ne peut pas dire que les échanges commençaient sous les meilleurs auspices.
Je surpris même une jeune camarade secouriste, en train de se serrer les lèvres pour ne pas hurler de rire !
Comme si c’était le moment ! Ah ! Je vous jure !
Pourtant, j’en avais connu des moments cocasses, et des « patients » bizarres dans cette même ambulance.
Tenez ! Ce pauvre homme ! Tout petit, tout malingre, que l’on amenait aux urgences pour lui retirer les plombs de fusil de chasse qu’il avait dans le fondement (qui n’était pourtant pas très épais !) et qu’une virago lui avait assaisonné lors d’une énième dispute !
_Mais pourquoi restez-vous avec elle ? Lui avait demandé une secouriste très naïve et très jeune.
_Mais je l’aime ! Quand l’amour résiste aux plombs de chasse, que faire ? Je vous le demande humblement !
Et cette jeune femme qui n’avait qu’une obsession ; qu’on lui file un miroir pour voir si elle n’était pas défigurée !
Il faut dire que lorsqu’on a débarqué chez elle, il flottait dans l’air comme une entêtante odeur de « cochon grillé »
Pour une raison mystérieuse, sa belle coiffure avait flambé entièrement au-dessus de son réchaud à gaz !
Mais non ! Elle n’était pas défigurée ! Elle avait toujours son beau petit minois !
Enfin, ce clochard débonnaire ramassé au coin d’une rue, un soir d’hiver.
Il était très sympa ! Mais il avait au moins dix paires de chaussettes enfilées les unes sur les autres !
Et à chaque fois qu’il en ôtait une, on ouvrait un peu plus la vitre de l’ambulance.
Secourir les gens, oui ! Mourir asphyxié, non !
Pour l’heure, la conversation « urbaine » entre un jeune flic et un patient atrabilaire se poursuivait dans notre véhicule.
_File-moi ton pétard, que je te descende ! Fumier !
_Mais, Monsieur, cela ne sert à rien de vous mettre dans des états pareils !
Et ainsi de suite !
Nous sommes quand même arrivés sans encombre dans l’établissement hospitalier qu’on nous avait désigné.
Notre « patient » qui portait très mal ce qualificatif, était toujours aussi excité, vindicatif et injurieux !
Une accorte infirmière que ses cris n’impressionnaient guère, se pointa avec une seringue hypodermique, et piqua sans complexe le récalcitrant impuissant.
Ceux qui ont vu « 2001 l’Odyssée de l’espace » se souviennent sûrement de la scène où l’astronaute, rescapé des menées criminelles de HAL9000, l’ordinateur assassin, débranche celui-ci, en écoutant son plaidoyer pathétique.
Pour notre homme, ce fut sensiblement la même chose !
Sauf, qu’au bout de quelques secondes, celui-ci se mit à ronfler bruyamment, ce que ne fera jamais un ordinateur, bien sûr !
Mais c’est pas tout !
C’est que pour soigner un individu, même s’il ne le mérite pas, il faut connaître son identité.
La paperasserie ! Tout le monde connaît ce fléau incontournable !
Comme notre malade était plongé dans « les bras de morflée » comme l’aurait dit un certain Alexandre Benoît de ma connaissance, il fallut bien fouiller ses vêtements pour trouver ses papiers.
Pour ça, on laissa faire notre jeune et patient poulet.
Il dénicha donc, sans difficulté, un vieux portefeuille de cuir, tout élimé, et en sortit un papier ressemblant à une carte d’identité.
Je revois encore les deux visages penchés sur le document ; celui du jeune flic, et celui de notre grande cheftaine, grand cheval, vieille fille mais d’une grande générosité.
Et tous deux lisant en chœur :
_Carte d’identité intérieure.
_CARTE D’IDENTITE INTERIEURE ? En se regardant, étonnés !
_Date d’écrou.
_DATE D’ECROU ? De plus en plus interloqués !
_Hou ! Mais attendez ! Je reviens de suite ! Je prends des renseignements !

Fit le jeune fonctionnaire, en se précipitant vers les bureaux, à la recherche d’un téléphone !
Non ! Il n’y avait pas de portable à l’époque !
Il revint cinq minutes plus tard en hurlant :
_C’est un évadé de prison !
_Quoi ? Vous êtes sûr ?
_Oui ! Allez, hop ! Tout de suite, direction le commissariat !
C’est ainsi qu’en une fraction de seconde, une ambulance de la Croix Rouge française fut transformée en « fourgon cellulaire » sur ordre de la force publique !
Je n’oublierai jamais, non plus, notre arrivée dans les sous-sols de ce commissariat où se trouvaient les cellules de garde à vue.
On nous en ouvrit une, et l’on y jeta dedans notre « prisonnier » comme un paquet de linge sale, sans aucune précaution.
Moi qui suis un « sentimental » j’avais encore en mémoire, les gestes délicats que nous avions eu, il n’y avait pas si longtemps, pour déposer un pauvre malade sur cette même civière !
Ah ! Les mystères de la destinée !
Je n’ai jamais su qui était cet homme ! Jamais la presse n’a parlé, à cette époque, d’une évasion ! Un vrai mystère !Pourtant cette histoire est absolue authentique, et une mâchoire douloureuse pendant quinze jour m’a fait comprendre que je ne l’avais pas rêvée !





vendredi 10 avril 2009

Un vent pollueur

Nous sommes tous bouleversés et inquiets par les informations alarmantes et « alarmistes » distillés par les médias et les organismes officiels, en ce qui concerne le réchauffement climatique et ses conséquences.
Il ne vous a pas échappé que la culpabilité de la race humaine y est clairement stigmatisée dans cette affaire !
C’est vrai ! Qui « c’est-y » qui pollue et salit cette belle planète bleue ?
Mais c’est l’homme, ce sagouin ! Pour sûr, Bill!
On n’arrête pas de nous le claironner à longueur de médias, et de journée !
Heureusement, les pouvoirs publics, et le Législateur, dans leur
« infinie sagesse » commencent à réagir fermement contre ces comportements égoïstes et suicidaires des populations.
Une batterie efficace de lois et de décrets commencent à fleurir pour « terrasser »
les gaspilleurs et les pollueurs ! Et c’est très bien !
C’est ainsi que les scientifiques se sont aperçus, avec inquiétude, que les bovins, à cause de leurs flatulences quotidiennes, relâchaient des tonnes de méthane et d’hydrogène sulfuré dans l’atmosphère, participant, ainsi gravement à l’amplification de l’effet de serre, et donc du réchauffement climatique !
Contre ces pauvres bestioles inoffensives, innocentes, et qui nous nourrissent quotidiennement, on ne peut rien faire ! Cela va de soi !
Par contre, les six milliards d’êtres humains qui eux, sans vergogne, se permettent de rejeter leurs déchets gazeux en toute « impunité », la loi peut et doit frapper !
C’est ainsi qu’un décret gouvernemental, bientôt publié au Journal Officiel, autorisera tous les agents de la force publique à verbaliser tout citoyen surpris en train de relâcher dans un lieu public, un gaz malodorant issu de son organisme.
Une amende forfaitaire de vingt à cent trente euros pourra être infligée au contrevenant, en fonction de l’importance du volume du gaz produit et non pas de son effet sonore.
Car l’expérience commune et ancestrale a retenu que ce ne sont pas les plus bruyants qui sont forcément les plus « productifs » !
Certains sont sournois et très odorants ! Ils font des ravages beaucoup plus conséquents.
Quand l’agent verbalisateur ne pourra pas discerner avec certitude l’origine de la fuite gazeuse ( cage d’ascenseur, rame de métro, salle d’attente etc…) il sera autorisé à verbaliser plusieurs personnes à la fois, dans le rayon où l’odeur du délit aura été détecté !
Sans distinction de conditions sociales, de races ou de sexe ! La gente féminine, même par galanterie surannée et obsolète, ne sera pas dispensée de participer à l’effort collectif de lutte contre la pollution !
Il va sans dire que les spectacles musicaux où se produisent des artistes au nom très vulgaire de « pétomane » seront formellement proscrits, même s’ils sont devenus très rares à notre époque.
Dans un souci de confort, de santé et d’hygiène, les cabinets d’aisance devront obligatoirement être munis d’extracteurs munis de filtres adéquats, et seront les seuls endroits autorisés pour l’évacuation des gaz toxiques.
Il faudra s’y faire mes amis !
L’heure est grave, et l’on ne plaisante plus avec des sujets pareils !
C’est la survie de l’humanité tout entière qui est en cause !
Du courage ! Sachons maîtriser nos sphincters pour sauvegarder l’avenir de nos enfants !

PS. Heu! Pour le décret officiel, je pense que c'est encore mon imagination débordante qui me joue des tours!
Mais pour combien de temps?

vendredi 27 mars 2009

L’oiseau du fleuve


-->
Le garçonnet a les genoux repliés sous le menton. Son père, à côté de lui, surveille un bouchon qui se balance mollement au gré de la respiration calme et paisible du grand fleuve.
Un grand rideau de peupliers majestueux, sur l’autre rive, dissimule à peine, les vastes champs de cette terre agricole, riche et généreuse du sud ouest de la France.
Une brise légère agite le feuillage de ces gardiens sylvestres en un chuchotement discret de vieilles bavardes. Le toussotement asthmatique d’un tracteur, au loin, rompt à peine le charme de cet endroit paradisiaque. C’est le temps merveilleux des vacances. Il fait beau. Il fait chaud. Le ciel est immaculé de nuages. Le couple de pécheurs est niché au milieu d’une verdure foisonnante d’herbes hautes, de ronces et de roseaux. Ils sont assis à même les deux planches soutenues, comme par miracle, par des rondins de bois grossièrement taillés.
Cet embarcadère improvisé supporte aussi les cannes à pêches, le filet à poissons, et la boite à appâts. Les senteurs des plantes couvrent à peine l’odeur âcre et poissonneuse de l’eau du fleuve. Là-bas, dans la ferme aux murs épais de pisé, la grand-mère, assise sur sa chaise, sous le hangar aux tuiles surchauffées, déplume consciencieusement un canard pour le repas du soir. L’enfant se met à bailler. La pêche, c’est bien, mais cela ne remplace pas une balade en vélo à travers les champs de tabac et de maïs sur les chemins poussiéreux de la campagne vallonnée du Lot et Garonne. Le père, lui, est tout à sa passion redoutable. Il s’agit de la capture d’une bestiole qui le nargue depuis des années ;
 la carpe !
Animal ombrageux et retors qui lui a cassé maintes lignes, et qui l’a même jeté dans le fleuve, un jour d’orage ! C’est vous dire, si entre les deux, c’est une lutte à mort ! Pour l’instant, c’est la « paix armée » ! Qui peut s’imaginer, qu’un endroit aussi paisible, a été le témoin, quelques années auparavant, d’un drame singulier.

Cela se situe pendant l’occupation allemande. A quelques mètres de l’endroit où mon père surveille sa carpe, un homme entre deux âges, pêche lui aussi, paisiblement. Il est le maire d’un petit village des environs. Comme des millions de ses compatriotes, il n’est  pas un héros. Il subit, courbe le dos, et attend que « l’orage passe » ! Dans cette région bénie par la providence, la guerre est loin. A part quelques privations, la présence incongrue d’étrangers en uniforme et des nouvelles dans la presse et à la radio de Vichy, la vie s’écoule comme elle le fait toujours. Son seul gros chagrin c’est son fils prisonnier dans un stalag allemand. Mais les rares nouvelles qui lui parviennent ne sont pas trop mauvaises. Le fiston supporte sans trop de mal sa captivité. Plongé dans ses amères pensées, notre homme est brusquement intrigué par un bruit inhabituel. D’abord le petit bruit d’un moteur pétaradant, mais qu’il n’arrive pas à  situer ! Ce ne n’est pas sur la route ! Ça, il peut le jurer ! Ce n’est  pas un tracteur ou une pompe d’arrosage dont il connaît parfaitement la « musique ».
Et puis soudain, il comprend que le bruit vient du ciel ! Ce qu’il voit alors le statufie ! Un avion descend brutalement vers le fleuve ! Aucun doute n’est plus permis. L’aéronef en perdition tente de se poser sur la surface de l’eau ! Un panache de fumée noire s’étire derrière lui. Le choc avec l’élément liquide est impressionnant ! La croix noire sur la queue de l’appareil ne laisse plus de doute non plus ; c’était un avion de chasse allemand ! Un « Messerschmitt 109 » dit « Emil » pour les connaisseurs ! A peine immobilisé, le cockpit de l’appareil s’ouvre, et le pilote saute à l’eau. Mais ce que n’a pas prévu celui-ci, c’est que son grand parachute de soie s’est brusquement ouvert et le recouvre totalement ! Des cris furieux et désespérés fusent sous ce linceul blanc qui,  alourdit par l’eau, entraîne le malheureux vers le fond.
Dans un réflexe humain et spontané, notre pécheur prend les avirons de sa barque, et rame comme un damné pour porter secours au pilote.
Après plusieurs minutes de combat épique, le militaire trempé gît au fond de l’esquif du sauveteur. La queue de l’appareil, et sa sinistre croix gammée, pointent encore un moment vers le ciel, puis, l’engin disparaît entièrement dans les profondeurs du fleuve.
Notre méridional subit un flot de remerciement dans une langue gutturale à des années lumières de son patois languedocien. Maintenant, le plus dur et le plus délicat reste à faire ; il doit rapporter son « encombrant colis » à qui de droit. Il n’a pas oublié que la France est occupée, et qu’il y a des obligations auxquelles, malheureusement, il ne peut échapper.
L’officier allemand de la « Kommandantur » de V…  le félicite chaudement. Ce dont se serait passé notre homme qui a fait la guerre de 14-18 et ne porte pas spécialement les Allemands dans son cœur. Son geste a été humanitaire, un point c’est tout ! Mais comme ces gens-là sont quand même « Korrect », le commandant lui demande alors ce qu’il peut faire pour le récompenser. Notre sauveteur décline son offre par fierté et surtout, parce qu’il ne veut  rien devoir à ces militaires, qu’il n’a pas invité à venir chez lui. De retour dans ses foyers, il ne manque pas de raconter son aventure à son épouse. Croyant être accueilli en héros, il subit alors la plus formidable engueulade de la part de son épouse, en trente ans de mariage !

-Comment ? Tu pouvais faire revenir ton fils chez lui, l’arraché à ces barbares, à sa captivité en Allemagne ? Et tu n’as même pas pensé à lui ? Père indigne ! C’est comme ça que tu l’aimes, ton fils ? 
Tu as pensé une seconde à ce qu’il endure là-bas, pendant que tu te goberges ici ? 

Pas la peine de vous raconter le détail des réprimandes subies par notre « pseudo héros » !
Chacun comprendra ce qu’une mère courroucée par le manque d’attention que l’on a pour la chair de sa chair, peut sortir de « vacheries » à un époux « égoïste » qui ne pense qu’à lui !
C’est ainsi, que le cœur lourd de remords, de honte, et de soumission maritale, notre homme revient à la « Kommandantur » pour exiger sa « récompense » ! Quelques semaines plus tard, la joie régne dans la famille. Le fiston, revenu de l’enfer teuton, embrassa sa mère et son père. La vie reprend son cours, paisible, sans soucis importants. On vit même les deux hommes pêcher sur le bord du fleuve, à l’endroit de « l’exploit » du paternel.
La Libération survint enfin !
Le pays est en effervescence ! Il y a des résistants partout ! D’ailleurs, on n’aurait jamais pu croire qu’il y en eut autant dans les environs, tant ils furent discrets pendant l’occupation.
C’est ainsi qu’ils jugèrent deux infâmes « collabos », un père et son fils, ayant « traficoté » avec les « boches » ! Les deux traîtres furent fusillés dans un champ, près de ce grand fleuve, témoin de leur « trahison » ! Maintenant la paix est revenue. Les drames sont enfouis au fond des mémoires, cadenassés comme dans les coffres d’une banque suisse !
Le seul ennemi sournois qui préoccupe encore mon militaire de père, pour l’instant, c’est cette garce de carpe qui refuse de se laisser prendre.

-Oh ! Fils ! Regarde ! Je crois que j’ai une touche ! Passe-moi vite l’épuisette ! 


vendredi 6 mars 2009

Bach attacks

Qui n’a pas vu le film de Tim Burton :
« Mars attacks » ?
Alors pour ceux qui l’auraient raté, il faut expliquer que de redoutables et très méchants martiens, totalement incultes et très cruels, sont anéantis par la voix d’une chanteuse, diffusée par haut-parleurs.
Leur cervelle éclate littéralement aux sons « harmonieux » de la mélodie. Vous pensez sûrement que Tim Burton a trop d’imagination, et qu’une telle chose est trop absurde pour arriver sur notre bonne vieille planète ?

Vous avez tout faux !

Ce que j’ai entendu ce matin, m’a plongé dans une hilarité envahissante, dont je ne suis pas encore guéri actuellement!
Voilà pourquoi, il me faut d’urgence vous la narrer, comme le malheureux, ayant un hoquet tenace, doit avaler un verre d’eau pour le faire passer.
Donc, figurez-vous, que dans ce beau pays lointain de Nouvelle-Zélande, un directeur de supermarché a retrouvé une paix « royale » depuis deux ans.
Plus de tags, plus de bandes de voyous agressant les clients, plus de vols, plus de dégradations imbéciles des locaux et des murs !
Car notre cadre avisé a eu une idée géniale :
Il diffuse toute la journée, sur les dizaines de haut-parleurs du centre commercial de……la musique classique !
Bach, Mozart, Vivaldi, et la voix merveilleuse de Kiri Te Kanawa
(célèbre cantatrice d’origine kanak) font fuir les jeunes délinquants aussi surement que les ultrasons chassent les insectes et les animaux nuisibles !
Etonnant non ?
Donc, non seulement la musique (la vraie !) adoucit les mœurs, mais, de plus, chasse les voyous, et même augmente la production des vaches laitières !
L’utiliser, c’est l’adopter !
Fort de cette expérience intéressante, je verrais bien les policiers, le haut-parleur braqué à la place du « tazeur » si controversé, menacer des bandits sortant d’une banque, après un hold-up !

« Sortez les mains en l’air ! Sinon, on vous envoie une rafale de fugue de Bach » !

Pire ! Ou plus cruel :

« Vous avez dix secondes pour sortir, sinon, nous diffusons une chanson de Tino Rossi » !

Le soldat en alerte ne criera plus :

« Halte ! Ou je fais feu ! »
Mais : « Halte ! Ou je chante du Mireille Mathieu » !

Quelle époque redoutable !
Quand on pense que nos gamins, nos petits « trésors » ne sont rassasiés que de « boucan », que de « bruits immondes » que des escrocs tentent de leur faire passer pour de la musique ! Certains vont encore me courir sur la prostate pour m’expliquer qu’il y en a pour tous les goûts ! Non, m’sieurs, dames !
De toute éternité, il y a eu le « bon » goût et
le « mauvais » goût !
Comme reconnaître celui qui est « bon » ?
C’est pourtant simple : c’est celui qui passe les âges, les sexes, les civilisations, les continents, les siècles, les mœurs, et les modes, sans jamais perdre une once de son charme, ni de son pouvoir de séduction.
Un air de flûte joué sur le bord du Nil, il y a de cela trois mille ans, nous ravira encore, quand il chassera des incultes et des « redevenus sauvages » des allées d’un supermarché !

lundi 2 février 2009

Le bonheur du poisson rouge

Un beau matin…
Beau ? Je n’en sais plus rien !
Je ne m’en souviens même plus, d’ailleurs! Mais comme c’est la formule consacrée ! Et pour être « consacrée » elle l’est vachement !
Bref ! Je me lève ! Et je ne bouscule pas ma femme, comme dans la chanson de l’électrocuté célèbre, vu qu’elle continue à ronfler, vu que c’est pas vrai, qu’il n’y a que les hommes qui le font ! C’est bien connu !
Donc, j’enfile ma robe de chambre, à défaut d’autre chose, et je descends à la cuisine !
Là, je prépare calmement le café, je fais du menu rangement, j’ouvre les volets du salon, de la cuisine. Je hume l’air du matin ! Je caresse tendrement le derrière de ma petite chatte…. !
Pas de fantasme débridé et malsain, s’il vous plait !
Il s’agit réellement d’une chatte (la femelle du chat) et de son réel derrière, c'est-à-dire de son petit cul surmonté d’une belle queue soyeuse ! Et je parle bien de la sienne !
Toujours être obligé de juguler les pensées salaces de mes contemporains !
Ah ! Je vous jure ! Quelle époque !
Bon ! Je continue donc mon petit ménage matinal. Je monte dans la salle de bain. Je me douche, je me brosse les dents, et c’est alors que je fais une constatation angoissante !
Une constatation terrifiante pour moi ! Vous ne voyez pas laquelle ?
Comme je vous connais, je suis sûr que non! Pas un brin d’imagination ! C’est désespérant !
Depuis que je suis levé, je n’ai pensé à rien !
Hallucinant, non ?
Oh je sais ! Pour beaucoup d’entre vous, c’est une situation tout à fait normale !
Mais pas pour moi !
Et le pire, c’est que j’ai trouvé cela vachement agréable !
D’habitude, au saut du lit, j’ai les trompes d’eustache agressées par les nouvelles du monde entier. Et comme ce sont toujours des catastrophes, des fait-divers bien pourris, bien « dégueux », des infos à vous flanquer le blues pour la journée, votre esprit part en pleine forme ! Bien dopé pour la joie et la bonne humeur nécessaire pour une bonne journée de travail!
Moi, qui suis un être très émotif et très sensible, je prends tous ces évènements au premier degré, en pleine poire !
C’est ainsi que je me lève, la tête farcie de problèmes « politico-métaphysico-socialo-mentalo-zintellectuels » vachement graves !
Je vous jette en vrac le sac poubelle qui se vide soudain dans mes neurones :
_Qui est le père de Rachida Dati ?
_Oui ! Je dois poster cette lettre pour la sécu de toute urgence !
_Louis XIV a-t-il eu raison d’écouter cette conne de bigote de Maintenon ?
_Tiens ! Line Renaud m’a agacé, hier soir, dans ce téléfilm à la con ! Pourtant, je l’aime bien Line, quand je pense qu’elle est passée de Franck Sinatra, à Dean Martin, sans oublier Samy Davis junior, à Las Vegas, pour terminer avec Dany Boon à Bergues !
Faut le faire ! Non ?
_Transformer le vice-roi de la Périchole d’Offenbach en « dictateur de pacotille », quelle idiotie !
_Va falloir que je change les essuie-glaces de la voiture !
Et c’est comme ça, toute la journée !
Je ne sais pas si c’est pareil chez vous, dans vos caboches, mais il me vient soudain des bouffées de colère où j’ai envie de hurler :
VOS GUEULES LA DEDANS ! ON NE S’ENTEND PLUS !
Et puis le calme revient !
Je croise alors le regard de ma petite chatte (toujours elle) ! Je me demande soudain ce qu’il y a derrière ses beaux yeux ronds et grands ouverts qui me regardent avec étonnement !
Le vide ? Quelques lueurs de sentiments ? Et je songe aux animaux, à l’évolution, à Darwin, et c’est REPARTI ! Fatiguant ! Epuisant !
D’ailleurs, il faut que l’on tue ici, un préjugé tenace !
C’est celui qui consiste à croire que les déprimés, les gens peu actifs ont la tête vide !
C’est exactement le contraire !
Il a été démontré scientifiquement, par des tests cliniques, que les encéphalogrammes de
Personnes fortement déprimées, présentaient une activité cérébrale intense !
Contradictoire ? Pas du tout !
Imaginez une voiture dont l’embrayage serait mort ! Qu’est-ce qui se passe ?
Le moteur s’emballe, ronfle furieusement, mais l’automobile n’avance pas d’un centimètre !
Pour le déprimé chronique, c’est exactement ça ! Son « embrayage mental » est mort !
C’est pourquoi, ceux qui travaillent trop de la « casquette » ne sont pas des plus actifs !
Et comme le résumait si bien Michel Audiard :
« Un con qui marche va plus loin qu’un intellectuel assis ! »
Donc, pour être bien dans sa peau, être heureux, il ne faut penser qu’à ce qu’on fait à l’instant présent ! Et à rien d’autre !
« Ici et maintenant » comme disent les adeptes du Yoga !
Ne plus penser, voilà le vrai bonheur ! Ne plus avoir de mémoire non plus !
Parfois, quand je passe devant une animalerie, que je vois de beaux aquariums bariolés et pleins de bestioles aquatiques, je me mets à songer qu’elles n’ont que cinq secondes de mémoire !
Ah le bonheur du poisson rouge dans son bocal !